Limites et dangers du Bitcoin
Étude de cas : Limites et dangers du Bitcoin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Robin BIanchini • 20 Octobre 2017 • Étude de cas • 1 017 Mots (5 Pages) • 3 133 Vues
III- Limites et dangers de Bitcoin
Comme nous avons pu l’énoncer précédemment dans ce dossier, le Bitcoin est en tous sens un objet économique atypique suscitant convoitises mais aussi et inquiétudes, surtout de la part des institutions financières mondiales.
III.1 Un problème de confiance et de transparence
Le Bitcoin, prône à la base la liberté et l’anonymat sur internet, la devise, émise selon un algorithme et donc indépendante des banques centrales et permet l'achat de biens ou des services auprès de toute personne ou société qui l'accepte comme mode de paiement. Initiative louable au premier regard, ce système rend néanmoins impossible d'associer des personnes à des transactions, observe. Le Bitcoin a donc tendance à permettre les opérations douteuses et même parfois illégales. A titre d’exemple, nous pouvons citer le blanchiment d'argent et plus récemment et concrètement, le site internet Silk Road, mondialement connu sur le « deep web comme étant "l'eBay de la drogue", l'utilisait par exemple comme monnaie d'échange pour toutes les transactions jusqu'à sa fermeture par les autorités américaines en 2013. Ce trafic aurait généré des ventes de 1,2 milliard de dollars américains depuis la création de la plate-forme en 2011.
A en croire les différents déboires impliquant des sites internet utilisant, le Bitcoin, nous pouvons dire que ce dernier ne répond pas du tout aux besoins d'une monnaie transparente et confiante.
III.2 Une extrême volatilité et manque de fiabilité des plateformes
Par définition, la volatilité mesure l’amplification de la variation d’un cours. Autrement dit, une volatilité est élevée quand ce cours varie fortement, voire de façon exagérée sur une période donnée.
Dans le cas du Bitcoin, des experts pointent du doigt par la grande volatilité de cette monnaie dont la valorisation a évoluée entre 1 dollar et 1163 dollars au plus haut depuis sa création, en 2009. Indépendant de toute instance monétaire, le Bitcoin n’est donc pas régulé selon les normes existantes. L’absence totale de règles et de supervision du Bitcoin augmente fortement les risques pour les utilisateurs de Bitcoin de ne pas récupérer le montant d'une transaction.
Le Bitcoin souffre donc d’une réputation sulfureuse en raison de son manque de fiabilité et c’est non sans parler du risque de faillite des plateformes d'échanges de Bitcoin. Le cas le plus connu remonte à 2014. A l’époque, la société MtGox avait mystérieusement perdu des centaines de milliers de Bitcoins et le piratage de plusieurs autres au cours des derniers mois. L’absence de protection règlementaire pour couvrir les pertes en cas de défaut ou de cessation d’activité de la plateforme qui gère l’échange ou le stockage des Bitcoins a engendré des pertes considérables pour l’ensemble des utilisateurs de MtGox.
En somme, l’absence de cadre juridique protecteur et d’autorité de régulation fait du Bitcoin une monnaie dans laquelle il est difficile d’avoir confiance en raison de sa forte volatilité et des risques opérationnels liés à l'environnement informatique de cette devise.
III.3 Des limites économiques et politiques
Au-delà des dangers exposés précédemment, au plan économique, les Bitcoins sont aussi critiqués. D’une part, pour ne pas avoir à ce jour généré un commerce réel et concret de biens et services. D’autres parts pour amener aussi bien à une logique de déflation (qui s’explique par la régulation de la quantité de Bitcoins circulant fixée à 21 millions d’unités) qu'à une logique d'inflation. C’est donc pourquoi Les Bitcoins n'encouragent pas à ce jour la dépense pure et simple de son portefeuille via le système d'échange qui les caractérise. D’ailleurs, on estime aujourd’hui que 80 % des dépôts de Bitcoin seraient dormants et inutilisés.
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