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Sociologie société française contemporaine, Famille

Dissertation : Sociologie société française contemporaine, Famille. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 629 Mots (7 Pages)  •  598 Vues

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Regards sociologiques sur la société française contemporaine

Les évolutions de l’institution familiale dans la France contemporaine

Noël est fini, et malgré le contexte sanitaire actuel nous nous sommes retrouvé en famille, nous avons dîné tous ensemble autour d’un repas festif. Loin de son origine religieuse Noël est devenu une fête familiale où la coutume est d’être tous ensemble malgré la distance et les discords. Mais qu’est ce que la famille exactement ?  

La famille est un système de relation sociale stable dans le temps. Pourtant sa transmission ne se fait pas de manière identique les normes peuvent évoluer ou au contraire se cristalliser en devenant des règles qui se transmettent de génération en génération. L’institution de la famille est en constante évolution. En plus de cette évolution temporelle, en fonction du milieu social ou géographique, la famille ne répond pas du tout aux mêmes normes.

Il nous faut donc définir ensuite le terme d’institution,il désigne une structure sociale qui comprend une construction historique, un pouvoir coercitif sur les individu et leurs est extérieur. Les actions vouées à se reproduire tendent donc à faire émerger les institutions sociales.

Nous pouvons lire dans le document 1, “Notes de lectures”, Dialogue, Vol. 160 datant de 2003 :  “s’il n’existe pas de définition universelle de la famille, il existe une définition minimale de la parenté: c’est le système qui attribue des enfants à des parents et des parents à des enfants”

S’il n’y a pas de définition universelle de la famille nous pouvons tout de même nous demander comment cette institution a-t-elle évolué en France pour devenir ce qu’elle est de nos jours ?

Pour tenter de répondre à cette question nous allons voir, dans un premier temps, sur quoi était basée la famille au XIXème siècle, puis au XXème siècle pour arriver à nos jours, avec diverses formes de familles.  

La famille au XIXème siècle est avant tout basée sur le mariage,fortement impactée par la religion et l’aspect financier de cette union. Mais ce mode de fonctionnement finira par être critiqué.

Jusqu'à la Révolution française, le mariage est un sacrement en France. Malgré l’apparition du mariage civil, la religion reste très présente dans les cercles bourgeois comme nous le montre le document 3, Le mariage bourgeois au XIXe siècle, de C.DENOËL, datant de 2011. Avec l’exemple du mariage d’Aurore Dupin avec le baron Casimir Dudevant :

 “Cette union [...] s’est déroulée conformément à la tradition: publication des bans (ici dans deux églises, alors qu’ils doivent l’être en principe aux portes de la mairie), fiançailles, bénédiction nuptiale”.

Il est important de noter également que le mariage permettait également de réguler les naissances, vu qu’il était interdit d’avoir des rapports sexuels avant avant d’être mariés si on suit les preceptes dans la religion catholique. Les enfants nés hors mariage étaient considérés comme des bâtards et n'avaient pas de droit d’héritage.

Au-delà de l’union religieuse, le mariage était également une affaire de famille. Dans la bourgeoisie française, les mariages étaient arrangés par les parents des mariés, parfois très jeunes, comme dans le document 3 où Aurore Dupin n’a que 18 ans. Le but était de conserver le capitale économique de la famille où de l'agrandir en s’unissant à une famille possédant une richesse à peu près équivalente. Par exemple, nous pouvons lire dans le document 3 :

 “De règle dans la noblesse comme dans la haute bourgeoisie, le contrat de mariage, héritage de l’Ancien Régime, sert également à préserver les intérêts familiaux. Établi et signé devant le notaire [...], il précise exactement l’apport de chacun des époux, le sort de ses biens de son vivant et après sa mort et fixe les dispositions financières qui vont régir la vie commune.”

On peut donc parler d’homogamie sociale et financière, on se marie avec quelqu’un du même milieu et avec la même richesse que nous.

Mais se modèle d’union commence à être contesté dans la littérature. Ainsi nous apprenons dans le document 3 que Balzac “dénonce les tractations financières qui sous-tendent les relations sociales et amoureuses” dans Un contrat de mariage (1835). Mais également que Aurore Dupin, devenu George Sand “se fit le chantre de l’égalité des sexes et revendiqua pour les femmes le droit d’aimer.”

Au-delà de la littérature, c'est dans le milieu ouvrier que l’on voit d'autres formes d’union. En effet l’ouvrier et celui qui n’a pour richesse que la force de ses bras, il n’a donc pas d’héritage à léguer. Cela marquera l’apparition de la vie en concubinage, l’augmentation des naissances, et surtout l’émergence des mariages par amour.

En effet la famille du XXème siècle voit l’apparition du mariage d’amour, l'âge d’or du mariage, avec ce type d’union qui est la norme, jusque dans les années 70.

Le document 3 l’introduit “il faudra attendre le siècle suivant [XXème siècle donc] pour que les mariages d’amour entrent dans les mœurs".

A partir de 1930, nous entrons donc dans l’âge d’or du mariage amoureux, le nombre de mariage est en constante augmentation et il y a peu de divorce. L’on peut d’ailleurs voir grâce au graphique du document 2 “les naissances hors mariages” provenant de l’Insee et datant de 2018, que jusqu’en 1971 la part d’enfant née hors mariage stagne à seulement 10%. Hormis deux pique d’augmentation de la part des naissances hors mariage correspondant respectivement à la première et à la deuxième guerre mondiale. C'est à la fin de la seconde guerre mondiale que nous connaissons le baby boom avec l’explosion du nombre de naissances.

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