Quand le trouble amoureux contrarie le masculin : La gestion des émotions amoureuses au seins de la Communauté de la séduction en France
Fiche de lecture : Quand le trouble amoureux contrarie le masculin : La gestion des émotions amoureuses au seins de la Communauté de la séduction en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nzurisimba • 17 Novembre 2018 • Fiche de lecture • 1 065 Mots (5 Pages) • 682 Vues
Quand le trouble amoureux contrarie le masculin : La gestion des émotions amoureuses au seins de la Communauté de la séduction en France
Mélanie Gourarier est une anthropologue française qui s’intéresse aux questions de genre et de sexualité. Dans cet article elle se propose d’observer « la manière sont les sentiments amoureux ne sont pas seulement produits par le social mais transforment les subjectivisations, en l’occurrence ici l’expérience et les devenirs masculins »[1]. Elle étudie pendant 3 ans « la communauté de la séduction ». Il s’agit d’un groupe de parole d’homme dont l’objectif et d’échanger sur les différentes méthodes de séduction, cette communauté a un but pédagogique. Mélanie Gourarier nous montre ainsi que ces rassemblements entre hommes ont deux rôles, d’une part un rôle d’apprentissage comme il a été dit et d’autre part un moyen de se retrouver entre homme. Nous verrons dans un premier temps les méthodes d’enquête et les résultats que l’anthropologue tire de cette l’enquête et dans un second temps les critiques que l’on peut faire d’un point de vue méthodique.
L’enquête se base sur une série d’entretien semi-directifs auprès d’un groupe de jeune hommes âgés de 18 à 35 ans vivant dans les plus grandes villes de France. Il s’agit d’un groupe hétérogène comme l’indique Mélanie Gourarier. Il s’intéresse à la biographie des individus. Elle s’appuie également sur d’autre ressource, par exemple l’observation de documents numérique. Elle a pour objectif de répondre à la problématique suivante : « dans un contexte où les liens hommes priment sur les relations hétérosexuelles, qu’en est-il des émotions amoureuses à l’endroit des femmes ? Au sein de la communauté de la séduction, ces émotions font l’objet d’une attention particulière, appréciable dans les discours prolifiques que nous nous proposons d’analyser »[2].
Mélanie Gourarier emploie le terme d’expérience ethnographique au lieu de celui d’observation participante car « l’enquête repose sur une pluralité de mode de recueil »[3].
Le premier point qui ressort de son enquête est la tendance des hommes à penser que dans un contexte où l’égalité des sexes et le féminisme sont de plus en plus forts, les relations amoureuses sont endommagées. En effet il y aurait une domination féminine, notamment par rapport à la séduction qu’elles exercent sur les hommes, qui aurait comme conséquence des hommes qui sont de plus en plus bouleversés et frustrés. L’enquête mettrait donc en évidence un problème : « le pouvoir » qu’exerce les femmes sur les hommes.
Le second point mis en évidence par Mélanie Gourarier est celui des affections asymétriques. Chez les hommes il y aurait une hiérarchisation, les relations amicales seraient au-dessus des relations amoureuses. L’amitié serait plus rare et plus précieuse.
Le terme de «one-itis » est introduit par l’anthropologue, ce serait le terme utilisait pour parler d’obsession amoureuse. Le one-itis serait le résultat d’une domination féminine, il serait néfaste pour l’homme car il s’agit d’« une émotion anormalement excessive qui feraient perdre tout sens de la mesure et altérerait la capacité de jugement ». La communauté de séduction a donc pour but de prévenir les hommes. Les hommes sujet au one-itis seraient ceux avec peu d’expérience en termes de relations amoureuses hétérosexuelles et ceux avec une forte émotivité. Cette « maladie psychique » nécessiterait une bonne gestion de son capital émotionnel. Ainsi la communauté de séduction permet aussi aux hommes
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