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Michel Foucault, Surveiller et punir, naissance de la prison

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Par   •  16 Novembre 2020  •  Fiche de lecture  •  639 Mots (3 Pages)  •  1 300 Vues

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Notes

Introduction

Michel Foucault est un philosophe qui a aussi eu une formation en psychologie. Il fait une critique assez négative des institutions totalitaires et de leur mode de discipline (L’Hôpital, l’Armée, l'École ainsi que la Prison).

Par ailleurs, son père était médecin et professeur de médecine aussi.

En 1970, il fonde le GIP (Groupe d’Information sur les Prisons) afin de permettre aux prisonniers de s’exprimer sur les conditions de leur incarcération.

“Surveiller et Punir, naissance de la prison”, publié en 1975, est un ouvrage qui sort dans un contexte marqué par un ensemble de révoltes pénitentiaires.

Institution complète, comme moderne carcéral moderne

Premièrement, rappel historique. Autrefois, la sanction était infligée par le souverain sur la place publique. Ensuite, la peine se bureaucratise et s'institutionnalise comme si le condamné devait dorénavant se faire pardonner par la société. Les Institutions modernes sont là pour arbitrer un conflit entre une bureaucratie judiciaire et un individu qui a commis du tort.

Goffman définit l’Institution Totale comme un idéaltypique (ou Complète) par “le lieu de résidence et de travail ou un grand nombre d’individus, placés dans la même situation, coupés du monde extérieur pour une période relativement longue, mènent ensemble une vie reclue dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées” (Asiles). Ainsi, une Institution Totale a ce caractère enveloppant en ce sens qu’elle prend en charge chaque aspect de la vie quotidienne d’un individu en créant des espaces pour le travail, les lieux de vie et les loisirs.

Il est donné à la Prison le devoir de réhabiliter l’individu à une vie sociale non-déviante en le transformant complètement. Il est supposé sortir comme modifié de cet espace, en ayant effacé sa première socialisation au profit de celle acquise au sein de l’Institution.

Ce travail passe par l’acquisition et l’intériorisation de normes, notamment économiques puisque le travail occupe une place centrale dans la logique de réinsertion.

Grâce à ça, le prisonnier acquiert des habitudes, une routine, il apprend à vivre selon une hiérarchie et à la respecter. En outre, il est censé assimiler le fait que le temps de travail équivaut à un salaire et que de ce fait, pour gagner sa vie, il est nécessaire de passer par le travail. Par ailleurs, en prison, les occupations possibles sont exclusivement manuelles. Ainsi, on peut voir selon Foucault que la Prison produit également une main d’oeuvre prolétaire qui sera disponible dès la fin de l’incarcération.

Il est aussi question du modèle panoptique de Bentham (philosophe du XVIIIème siècle). C’est un type d’architecture carcérale en “rond” avec l’ensemble des cellules les une à côté des autres, sur plusieurs étages, et au milieu, une tour de surveillance. Cela permet de rendre potentiellement tous les prisonniers visibles. Principe du voir sans être vu. D’après Foucault, c’est cela qui permet d’exercer un pouvoir omniprésent, partout à la fois. Ce modèle est censé construire chez l’individu le sentiment d’une

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