Les codes vestimentaires jugés sexistes dans les écoles
Dissertation : Les codes vestimentaires jugés sexistes dans les écoles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jinny Autié • 24 Novembre 2020 • Dissertation • 2 793 Mots (12 Pages) • 462 Vues
EDU1050 | REGARD CRITIQUE ET ÉTHIQUE SUR LES PRATIQUES PROFESSIONNELLES DE SON CONTEXTE D’ACTION |
Analyse sociale de l’éducation |
Table des matières
Introduction 3
1. La description de mon objet d’analyse 4
2. La collecte de l’information 5
3. L’analyse de l’information recueillie 5
4. Mes recommandations visant à améliorer mon contexte d’action 7
Bibliographie 10
ANNEXE 1 – Entrevue semi-structurée 11
ANNEXE 2 – Tableau dynamique 14
Introduction
L’école nous impose une réflexion sur les finalités éducatives, parce qu'elle met quotidiennement les éducateurs face à des situations et à des enjeux exigeant une approche éthique. Le déploiement d’une démarche de questionnement éthique dans les établissements scolaire revêt un enjeu important au regard des situations d’interventions professionnelles. En tant qu’apprenant ou enseignant, nous pouvons être souvent confrontés à des situations singulières dans lesquelles entrent des conflits de valeurs.
Dans cette prochaine analyse, je ferai un bref rapport d’analyse dans lequel je porterai un regard critique et éthique sur une situation que je juge problématique dans le système éducatif, touchant justement ces conflits de valeurs. Il sera donc question des codes vestimentaires jugés sexistes dans les écoles. Pour analyser le tout, j’ai fait une collecte de données grâce à deux entrevues semi-structurées auprès du corps professoral de mon entourage. Ensuite, j’ai analysé l’information recueillie grâce la description des influences et de leur dynamique. J’ai pu ainsi faire le résumé de mes principales constatations à la suite de l’analyse de l’information. Finalement, après avoir pris une position claire sur le sujet, j’ai fait plusieurs recommandations pour améliorer ce contexte d’action sur le plan socio-éthique.
La description de mon objet d’analyse
La tenue vestimentaire à l’école ou le port de l’uniforme revient périodiquement dans l’actualité. Pour les gens du milieu de l’éducation, ce sujet n’est pas nouveau, mais oblige à devoir remettre régulièrement les choses en perspective. Certains partis au pouvoir ont même déjà songé à légiférer à l’imposition d’un code vestimentaire qui interdirait les vêtements trop suggestifs et offensants chez les jeunes femmes à l’école.
Le problème c’est que ces injonctions vestimentaires pèsent plus sur les filles que sur les garçons. On en vient même à se demander si l’école ne véhiculerait pas plutôt des stéréotypes sexistes. La construction des stéréotypes fait partie des missions de l’école. Il y a moyen de modifier cela et je suis certaine que cela requiert peu de moyens financiers et d'autre part, j'estime que c'est vraiment le rôle intrinsèque de l'école.
Ce sujet m’interpelle particulièrement, car je suis une femme, j’ai une fille et j’ai des valeurs féministes. Lorsqu’on a mis en place la mixité des sexes dans les écoles, on n’a peut-être pas assez réfléchi en amont. Ce sujet est récurrent et il serait temps de régler la question et que les écoles visent enfin l’égalité des sexes. De plus, dernièrement en Europe, le mouvement du #Lundi14Septembre, lancé sur les réseaux sociaux, a relancé le débat sur les règlements vestimentaires dans les écoles. Au Québec, dans le Grand Montréal, on a même vu des garçons arrivés en jupes dans plusieurs écoles secondaires pour s’opposer aux normes vestimentaires strictes imposées à leurs consœurs[1].
Pourquoi ces petits bouts de tissus ne seraient pas plutôt l’occasion d’éduquer les jeunes ? Je crois que le véritable objectif devrait plutôt être d’amener les jeunes, filles et garçons, à se respecter eux-mêmes pour être mieux en mesure de se faire respecter par les autres. Comment l’école peut-elle transmettre ces normes ? Je suis d’accord pour qu’il y ait des règles à l’école, mais elles ne devraient pas être discriminatoires, et surtout elles ne devraient pas peser davantage sur les filles. Rien n’empêche de réfléchir ensemble, en classe, au lieu de se contenter d’interdire.
La collecte de l’information
Pour cette analyse, il me semblait intéressant de choisir l’entrevue semi-structurée pour savoir ce que pensait certains professionnels du milieu scolaire sur le code vestimentaire pesant plus sur les jeunes filles que les garçons. J’ai donc préparé un questionnaire et j’ai téléphoné à deux enseignantes. La premiere est l’enseignante de ma fille. Elle est professeure de 3e et 4e année à l’école alternative Freinet, il s’agit de Kim Lévesque. La deuxième enseignante est mon amie. Elle est professeure à l’école secondaire les Pionniers et il s’agit de Johannie Turcotte. On retrouvera en annexe, les preuves de la collecte de l’information avec les questions et réponses manuscrites.
L’analyse de l’information recueillie
À la suite des entrevues faites, j’ai repéré certains éléments importants. On retrouve deux principaux protagonistes, soit les élèves et les enseignants. Dans un premier temps, chez les élèves il est évident qu’il sévit un sexisme flagrant dans le code vestimentaire. Cela amène une pression énorme sur les filles en particulier. Leurs libertés sont brimées, mais surtout elles sont perçues comme des objets sexuels.
Les enseignants de leur côté doivent jouer un rôle de police. Ils doivent appliquer les règles, donc punir les élèves en les retournant chez eux. Ces derniers manquent ainsi de la matière.
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