Le corps comme construction structurelle et sociale
Cours : Le corps comme construction structurelle et sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cperoches • 11 Novembre 2015 • Cours • 11 195 Mots (45 Pages) • 3 464 Vues
Page 1 sur 45
Le corps
Introduction : Le corps comme construction culturelle et sociale
- Corps :
- donné naturelle + socioculturelle
- le lieu d’expression de notre culture, de la société ds laquelle on vit.
- Il porte, répond à des normes sociales.
- Il peut aussi exprimer le rôle que j’occupe, les fonctions que je remplie ds la société : notre environnement culturelle et sociale participe à façonner notre corps
- Ex : peau du visage
- à un certain âge elle peut donner des indices sur le métier qu’on fait, sur ces conditions de travail,
- à une certaine époque : personnes aisés se blanchissaient la peau ds 1 objectif de distinction sociale par rapport aux « gueules noires » par exemple (mineurs) ou aux paysans
- A cette époque succède une époque où on valorise la peau halée car synonyme de dynamisme, et montre personne qui ont les moyens d’aller en vacances (période coco chanel)
- An notre époque on valorise peau halée mais sans qu’elle soit cramée car dangereux
- Différents usages du maillot de bain : norme sociale lié à la pudeur ➔ ce qu’on peut laisser voir socialement de son corps est variable selon périodes historiques
- Il y a des différences entre garçon et fille ➔ attrait au langage corporel :
- démarche différente, gestuelle différente qui s’explique par la morphologie mais pas que,
- manière dont les filles et garçons sont assis ➔ ne se résume pas qu’à l’innée mais quelque chose de sociale
- liées aussi au corporel : cosmétiques, vêtements (≠ de couleur imprimé, matière …)
- Société : parure corporel, donne aspect qu’on doit avoir (silhouette, …) :
- On doit se conformer à normes corporelles idéales
- Utilisation d’artifice pr cacher choses ne faisant pas partie des normes sociales
- Corps des femmes : plus normée, force sociale plus importante
- Goûts alimentaires : a évolué et différents selon culture, de même l’odorat (odeur supporté à une certaine époque ➔ histoire de la composition des parfums)
- Culture construit des images du corps et de fait va construire l’image que j’ai moi-même de mon corps.
- Rapport à mon corps est médiatisé par rapport normes sociales et comment les autres vont le percevoir
- Société intervient dans interactions sociales
- Corps n’est pas une enveloppe détachée, quelque chose détaché de mon esprit mais quelque chose qui définit mon être, participe à mon identité
Chapitre 1 : Corps et socialisation
- L’anthropologie du corps
- Anthropologie va essayer de définir une société dans sa globalité
- Sociologie s’intéresse plutôt aux relations entre les personnes à l’intérieure d’une même société
- Marcel Mauss et les « techniques du corps »
- Début anthropologie fin XIX-début XXe siècle
- Anthropologue a comme habitude de s’immerger au sein d’une culture, faire des observations, descriptions très détaillées en l’occurrence des corps, des différents usages ds les sociétés qu’il étudie. Il compare société dite occidentale aux sociétés dites traditionnels (surtout Afrique, Océanie)
- En France le plus connue est Marcel Mauss = père de l’anthropologie française ➔ s’intéresse principalement aux sociétés océaniques (Maoris : localisé surtout en Polynésie et un peu en Nvlle Zélande)
- Tout différencie sociétés occidentales et Maoris même ds des gestes qu’on a l’impression de faire instinctivement :
- Pour manger, marcher, nager, dormir
- Déplacements différents et vitesse différente car pas la même appréhension de l’espace et du temps
- Rapport différent à la nudité
- Mais il y a aussi des différences au sein des sociétés occidentales entre France et USA
- Démarche différente entre les femmes
- Défilé militaire différents entre les hommes (rapport au rythme)
- Intonation, débit de voix différentes (mais même selon période historique en France)
- Mauss appelle usage du corps les « techniques du corps » :
- pr lui ns les apprenons ➔ apprentissage par procédé appelé socialisation
- Corps et socialisation
- Socialisation : Processus par lequel les personnes s’approprient les éléments de leur culture. C’est une intériorisation. Idée d’une action sur le long terme. Des comportements et valeurs de notre société
- Avc la socialisation on a le registre de l’acquis (acquisition) = opposition à l’innée
- 3 caractéristiques de la socialisation :
- Commence à la naissance : qd on entre en relation avc les autres, intègre une culture, communauté ➔ reste de l’acquis
- Inévitable : on est tous socialisé à partir du moment où on rentre en relation avc d’autres personnes
- Indispensable :
- pr la personne car permet de communiquer un minimum avc les autres, pouvoir s’adapter un minimum à la vie de sa société, permettre de comprendre un minimum les autres
- pr la société car permet de maintenir sa cohésion, de reposer sur un socle minimum de valeurs partagés, minimum d’appartenance à un même groupe ➔ partager un minimum de codes communs
- Pr Mauss la socialisation s’opère de manière pratique : par injonction et imitation
- Socialisation par injonction : plusieurs types : légale et sociale
- Légale : qd la société va imposer des normes par le biais des lois, que certains comportements sont interdit par cadre législatif
- pas le droit d’utiliser mon corps pr faire violence à un autre corps, norme de l’intégrité physique ➔ pas tjrs été le cas historiquement
- sport engagement physique mais limité
- Loi interdit aussi de vendre des morceaux de mon corps (organes … ➔ peut le donner / interdit d’acheter organes, mais autorise don) car corps n’est pas un bien commercialisable car pas comme les autre
- Sociale : ts ce qui n’est pas légale (mais injonction légale est aussi une injonction sociale).
- injonction des parents vis-à-vis des enfants
- Injonctions qui peuvent être extrêmement complexe : façon de manger ➔ norme veut qu’il faut que je boive café mais soupe doit être mangée avec cuillère ➔ regard désapprobateur posé sur moi si pas ds normes = sanction sociale
- D’autant plus complexe car autorisation à certaine personne de ne pas respecter normes : enfant doit utiliser cuillère pr soupe mais personne âgé peut faire autrement
- Sanction sociale peut aussi être lourde : mise à l’écart d’une personne ds une société car enfreint trop la règle sociale
- A côté de cette injonction, Mauss dit que la socialisation par aussi par imitation :
- est bcp plus efficace et plus rapide que la socialisation par injonction
- Moment où on intègre le plus de norme est l’enfance où l’on imite personnes de son entourage
- imitation = « éducation prestigieuse »
- Marcel Mauss, « technique du corps » 1936: « les femmes indigènes adoptent un certain balancement … »
- « il n’existe peut-être pas de « façon naturelle » chez l’adulte », Marcel Mauss
- Techniques du corps » et choix sociaux
- Technique du corps est un choix social
- Les choix fait par la société sont des choix visant le même objectif : répondre aux besoins de la société
- Besoin esthétique : technique du corps, critères esthétiques
- balancement des femmes maoris mais nos société pensent que c’est disgracieux
- Besoins pratiques : normes esthétiques répondent à des besoins pratiques
- Marche des femmes maoris à la fonction de séduire les hommes maoris qui donne procréation et donc maintien d’une société reposant aussi sur activité/métiers spécifiques à accomplir différent selon société
- Chaque métier engage positions spécifiques.
- Tous ceci participe au façonnement du corps, l’usage du corps.
- Certains choix corporels vont aussi avoir pour objectif d’affirmer son appartenance à une communauté, renforcement à une communauté toute entière
- Pr Mauss dans 1 société maorie, cette fonction est remplie par pratique des tatouages : repris par Claude Lévi-Strauss
- Compare pratiques de tatouages selon culture : pas mêmes dessins, ni signification, on ne tatoue pas forcément les mêmes personnes et techniques de tatouages utilisé sont assez diverses
- Amérique latine : peinture s’effaçant, à refaire régulièrement et sont souvent des femmes
- Maori : tatouages permanent = scarification et principalement des hommes
- Maori se distingue par un tatouage spécifique : le moko ➔ tatouage complet sur le visage (partie la plus visible du corps) qui doit rappeler en permanence les valeurs mise en avant
- Réservé aux hommes ayant fait acte de bravoures (combats ...) et tatouage est une épreuve supplémentaire de bravoure (plusieurs semaines où ils ne peuvent pas s’alimenter normalement, utilisation d’entonnoir)
- Pr Lévi-Strauss : tatouage = une leçon ➔ apprentissage par des leçons, il va incorporer l’esprit de son milieu.
- Tatouage vient du polynésiens = marquer l’esprit
- On peut penser à des usages différents des tatouages :
- en France utilisation de tatouage pr exclure certains de la société.
- Esclaves, criminels, contagieux de maladies dangereuses … pr être sûr de les reconnaître.
- Plus récent : bandes de loubards ➔ montrer leur désapprobation et signer leur appartenance à un sous-groupe (assez identique ds une même bande)
- Aujourd’hui pose d’avantage l’identité personnel que l’appartenance sociale ➔ l’individualise avc signification qui son propre
[pic 1]
[pic 2]
- La construction culturelle des sensations et émotions
- Sensations et sentiments peuvent être pensés comme des phénomènes sociaux
- Un même évènement peut engendrer des sensations ≠ dans la façon dont on exprime ses sentiments
- Les observations de Mauss sur les larmes (« L’expression obligatoire des sentiments – rituels oraux funéraires australiens », 1921)
- Mauss s’intéresse aux larmes chez maoris :
- Moyen de salutation : on pleure qd on est présenté à 1 personne ➔ salut par les larmes
- Différence avc nos sociétés occidentales : larme = souffrance (parfois larmes de rire)
- Ds société australienne la souffrance ne s’exprime pas avc les larmes
- Ex : pas de pleurs pdt rites funéraires, ni pdt période de deuil ➔ tristesse ne se manifeste pas par les larmes
- Mais il décrit ds son écrit, qu’on peut observer larmes lors des rythmes funéraires mais que par certaines personnes : groupe de femmes désigné, obligé de pleurer pr l’ensemble de la communauté (= les pleureuses ou vocératrices)
- Les vocératrices pleurent à un moment précis du rite, et à des intensités différentes selon moment
- pleureront uniquement pdt le rite
- Ces pleurs sont comme 1 langage qu’il faut qu’elles disent
- Si elles sont obligés de les dire c’est que ts le reste de la communauté les comprend = 1 langage
- Si ns ns pleurons parce que ns sommes triste ➔ les autres comprennent que ns sommes triste
- 1 autre anthropologue s’intéresse aux sensations (Mark Zborowski) : travaille sur question de la douleur (people in pain , 1969)
- Rend compte des différences d’attitude en fonction des cultures
- Compare différentes cultures au sein même de la société américaine ➔ groupes ethnique
- Compare américain d’origine : hollandaise, italienne, confession juive
- Interroge un peu plus de 200 malades d’un hôpital
- 1ère différence : sensibilité par rapport à la douleur (certains groupes plus sensibles demandent davantage de traitement anti douleur)
- Différence ds expression de la douleur : certaines cultures sont plus expansives, expriment plus librement leurs sensations par parole et geste
- Ces groupes attribuent un sens différent à la douleur : groupe italien cherche d’abord à régler problème de la douleur et non de la pathologie
- Les 2 autres sont d’abord préoccupés par leur maladie (règlement de la douleur est secondaire)
- Travail de Zborowski est confirmé : culture façonne des expressions et émotions
- Ou le travail de Zborowski a tendance à stéréotyper les comportements des individus à l’intérieur d’une même société ➔ Plus tard des remises en cause
- Au sein même de la société américaine, les variations entre groupes ethniques étaient moins importantes que celle inter culturelle
- variations de douleur entre groupes moins importante qu’interculturelle
- Différence entre H et F : expression de la douleur
- S’explique par processus de socialisation
- Expression des sensations correspond davantage à la manière dont on conçoit socialement le féminin
- A l’inverse l’H est plus socialisé à être plus stoïque, devant répondre au rôle de protecteur, infaillible
- Mise en avant des conditions sociales par rapport à la douleur
- Personnes ds situation très précaire, exprime peu leur douleur
- Médecin le témoigne, se demande comment il font pr supporter cela
- Précarité qui peut entraîner sentiment de rejet, abandon peut entrainer un certain mépris de son corps et une moindre attention ➔ corps est constitutive de notre identité
II. La sociologie du corps
2.1. Pierre Bourdieu et l’habitus physique
- Pierre Bourdieu : Début de son travail sur le corps dans les années 70
- Compare 2 groupes sociaux ds la société française : classes sociales
- La société se répartie en 2 classe :
- Classe dominante : personnes avc fort capital économique, ressources sociales, relationnels et qui bénéficient de forte reconnaissance sociale car exerce professions les socialement les + valorisées (non manuelle mais décisionnelle, d’encadrement)
- Classe dominée : personnes avc faible capital économique, moins de ressources sociales et plutôt un travail physique moins bien reconnue
- Pr Bourdieu ces 2 classes possèdent leur propre culture ➔ découle de leurs caractéristiques sociales, c’est ce qu’il appelle l’habitus
- L’habitus : un ensemble de disposition qui pousse les personnes à agir, à penser et à percevoir d’une certaine manière.
- Cette habitus sépare notre éducation que ns allons incorporer ➔ on est socialisé à l’habitus.
- Toute personne ayant grandi ds une même classe sociale va agir et penser de la même façon
- Ns avons tellement incorporé notre habitus que ns n’avons pas conscience qu’il existe = structure cachée qui va orienter notre pensée et action à notre insu
- Le fait que cette structure soit caché, on croit agir de façon libre alors que ns sommes gouvernés par l’habitus ➔ structure inconsciente
- Conception de Bourdieu de l’habitus est assez proche de l’inconscient de psychanalyse qui est 1 concept clé de Freud (médecin)
- Inconscient psychique va influencer toutes nos conduites : quelque chose que notre conscience ne perçoit pas
- Accès de cette inconscient qu’avec psychanalyse durant long travail
- Inconscient chez Bourdieu n’est pas psychique mais sociale
- Cette habitus va influer sur nos pratiques corporelle = habitus physique
- Il s’intéresse à plusieurs attitudes corporelles issues de notre habitus :
- Pratique alimentaire
- Pratique sportive
- Consommation de soins
- Cultures de la forme (classes dominantes) / culture de la force (classes dominés)
2.2. Culture de la force versus culture de la forme
- Pr Bourdieu, nos pratiques alimentaires vont être influencé par la manière dont chaque classe va se représenter : représentation du bon corps va être guidé par type de métier que classe sociale exerce
- Classe dominé (métiers physiques) : alimentation doit donner force au corps, maintienne force physique qui est principal outil de travail
- Classe dominante est moins préoccupé par le fait de donner de la force à son corps, son corps doit être en forme en bonne santé donc mange aliments identifié comme bon pr la santé et également identifié comme maintenant une certaine minceur corporelle (signe de bonne santé = 1 corps mince)
Minceur : promu en norme esthétique
- Pr maintenir cette minceur, la classe dominante va pratiquer bcp d’activités sportives mais choisi des sports très spécifique (bon pr la santé) : privilégie sport d’endurance, alliant maintient physique et forme psychique (ex : yoga) ➔ modifie en priorité le corps interne
- Classe dominé préfère sport qui maintienne corps externe : fort engagement de la force physique
2.3. Luc Boltanski et la consommation médicale
- Une première observation : classe dominé attendent généralement pr se rendre chez le médecin
- Du fait du travail physique, ils sollicitent bcp leur corps, ce qui fait selon lui qu’elle supporterait davantage la douleur ➔ va chez médecin qd douleur est intenable
- Mais aussi bcp plus de mal à repérer sensation douloureuse du fait du travail physique car génère nbrses sensations et difficulté à repérer celles liées au travail et celles anormales
- Qd on va chez le médecin on prend le risque de l’arrêt de travail dc risque économique
- Classe dominante subit moins ce risque de l’arrêt de travail : se rendent chez médecin dès sensations anormales
- Particulièrement exigeante en matière de santé
- Recherche de ne pas être malade c’est le fait d’être en excellente santé ➔ maximisation de la santé
- Recours au soin spécifique : consultation préventive et non curative
- Travail de Boltanski : a fait objet de relativisation
- Sur certains points il y a des stats qui ont tendance a validé les constations de Bourdieu et Boltanski
- Dominés ont des hospitalisations plus longues : moins bon état de santé + consulte plus tardivement donc pathologie plus avancée + consomme plus soins infirmiers et transports pr soins
- A l’inverse classes dominantes consomme davantage de dépistage (ex : cancer colorectale pr H, frotis…)
- Pr les soins dentaires : davantage pr ceux qui ont un plus fort capital ➔ peuvent entrainer d’éviter lourdes et couteuses opérations
Conclusion
- La culture, la socialisation via concept d’habitus chez Bourdieu
- Capital économique qui va avoir impact direct sur consommation de soins et donc sur l’état de santé
- Variable de la professions : type de métier qu’on exerce ➔ nature même du travail et son niveau d’engagement corporelle va avoir effet direct sur état de santé et consommation de soin
- Forte interdépendance entre santé et sa profession (métier/travail) ➔ inégalité de santé sont pr une part lié aux conditions de travail
Chapitre 2 : Corps et inégalités sociales
- Les incidences de l’industrialisation sur le corps des travailleurs
- Les enquêtes sociales
- Lien entre travail et santé sont connu depuis lgtps, les médecins cherchent liens depuis lgtps
- Mais surtout à une époque particulière (milieu XIXe siècle) qu’on va vrmt s’intéresser au lien entre ces 2 entités
- A partir milieu XIXe siècle : santé = corps du travailleur ➔ révolution industrielle (1ère révolution)
- Révolution industrielle se spécifie par changement du type de travail : travail ds les champs laisse place au travail urbain ds usine ➔ on change de société paysanne à une société industrielle
- De nvx métiers émergent ainsi que nvlles postures pr le corps
- Industrialisation = machinisme
- augmentation des accidents de travail (parfois mortels) par rapport à ce contact avc la machine
- Machinisme = répétitivité des gestes : nvlles pathologies liées à cette répétitivité
- Industrialisation : condition de travail ds usine insalubre et sécurité plus que minimal ➔ nvlle atteinte au corps ➔ véritable préoccupation ds le champ de la médecine et sociale et politique
- Ce qui va être enjeu c’est de créer des lois pr essayer de protéger le corps de ces nvx travailleurs ➔ dvlpt politiques sociales et sanitaires
- Essayer de comprendre ce qui se passe ds ce nv monde du travail :
- Enquêtes sociale : descriptions très fines des conditions de travail et vie des ouvriers
- Constat : effets néfastes de la condition ouvrière sur l’état de santé
- à la fois ds les usines et ds logements particulièrement insalubre (ex : habitation des corons)
- habitation près des usines, problèmes de sous/mal-nutrition lié aux faibles revenus
- Pas seulement de la santé physique mais aussi psychique, renforcé par spécificité du corps ouvrier : viennent de la campagne, on rompu avc leur famille pr vivre ds milieu urbain qu’ils pensaient meilleure
- Enquêtes sociales par penseurs :
- Karl Marx et Friedrich Engels : sont particulièrement virulent, dénonçant l’exploitation du corps ouvrier : sociétés certaines personnes exploitent le corps de d’autres
- Classes dominantes va déformer corps des prolétaires
- Aliénation : déshumanisation des ouvriers avc machinisme et répétitivité : plus de travail créatif, consiste seulement à se mettre au service des machines
- Travail n’est plus qu’exploitation et aliénation
- Mais travail doit être source d’épanouissement et autonomie ds travail ➔ doit être lieu de bonheur et socialisation selon Marx
- Ils ne prônent pas des politiques de santé, mais ils veulent changer de société et en proposer une autre que capitaliste
- D’autres enquêteurs sociaux : médecins qui ont objectifs de proposer politiques sociales et sanitaires, ils ne veulent pas changer de société mais veulent l’améliorer
- Le plus connu : Louis-René Villermé (médecin hygiénisme) ➔ Tableau de l’état physique et morale des ouvriers employé dans les manufactures de cotons, de laines et de soie, 1840
- Emblématique des enquêteurs sociaux : études manufacture par manufacture, métier par métier ➔ description complète par sous-groupe = monographie
- ex : peintres et intoxication au plomb, verriers avc chaleur, mineurs avc coup de grisou
- Enquêtes comparatives : pathologies des femmes et hommes : pas les mêmes métiers donc pas atteints par mêmes pathologies
- Dénonce aussi le retard que France a pris en matière de protection de ces travailleurs : lois protection travaille des enfants, congés de maternité…
- Aussi écrivains :
- Zola (fin XIXe) ➔ observations extrêmement fines, amorce littéraire du réalisme ➔ esprit positiviste et réaliste on se rend compte du réel (époque des dictionnaires)
- Droit du travail et santé publique
- Travail des enfants
- Loi de 1841 : interdit de travailler avt 8 ans + limite durée travail journalière pr ces enfants ➔ inspiré de l’ouvrage de Villermé
- Progressivement retardement de l’âge du travail au 19e + diminue âge travail obligatoire pr adulte
- 1936 : loi de Blum
- 15 jours de congés payés
- 40h de travail par semaine
- Règle de salubrité et de propreté : loi d’hygiène industrielle
- 1898 - Loi sur accidents du travail :
- avt qd on était victime d’un accident du travail indemnisation que si on porte plainte pr forte contre sont employeurs ➔ dc compliqué
- Dc avt les ouvriers se regroupaient et formaient les caisses de secours mutuel : chaque ouvrier participait et donné ensuite aux pers accidenté
- L’état interdit de porter plainte contre son employeurs mais garantit à l’ouvrier d’indemniser, prendre en charge son accident de travail ➔ même principe pr maladies professionnelles à partir 1919
- Lois pr conditions de vie fin XIXe :
- Ex : interdiction de louer logements insalubres ➔ politique hygiénique
- Bureau d’hygiène qui recense ts les lieux insalubres ➔ par médecins hygiénistes spécialisés ds gestion de l’environnement
- A plus grande échelle aussi travaux urbains :
- Celui du préfet Haussmann : rase petites ruelles pr les remplacer par grde avenues ➔ aération, parcs …
- lutte contre insalubrité des locaux scolaire : installation médecine scolaire, s’occupe aussi de la vaccination des enfants
- L’émergence de la préoccupation sociale pour le corps des travailleurs
- Plusieurs raisons :
- Economique et politique : état a 1 intérêt direct de préserver un bon état de santé chez ses ouvriers
- puissance d’un pays repose sur milieu ouvrier actif pr la bourgeoisie, qui peut accroître son capital éco
- A cette époque : diminution démographique au tournant du 20e or bonne marge d’un pays repose sur bon fonctionnement d’un pays et population
- Mais Allemagne et Angleterre sont ds croissance démographique
- Nécessité militaire aussi à conserver bonne santé des ouvriers :
- Situation de tension avc la Prusse
- Préserver corps des ouvriers = préserver corps de futurs soldats si suite d’un conflits (par ex 1870 et 1914)
- Pleine période de colonisation dc besoin d’hommes aussi pr assoir pouvoir politique et éco
- Progrès médicaux avc découverte médecine pasteurienne qui est hygiéniste :
- Prône des mesures pr améliorer la santé qui paraissent assez simple à mettre en œuvre
- prévention d’hygiène et propreté, désinfection des appartements (peu couteux et rapide
- manie de la désinfection à cette époque) ou la vaccination hérité de cette médecine pasteurienne
- Vaccination, prévention, règle d’hygine : moins couteux de la médecine curative
- Politiques de santé = nvlle conception de la fonction de l’état ➔ doit protéger ses citoyens ➔ politique d’interventionnisme étatique ou état social, etat-Providence
- L’état doit une protection des citoyens pr ce dont il n’est pas responsable = défend idée d’une justice sociale
- Justice sociale = idée que l’état prend une partie du capital des plus favorisés à l’intention des plus pauvres qd ils sont en difficultés ➔ doit être une action publique qui passe par l’état et non privée (qui ressemble à la charité comme avt)
- Conception de l’état qui n’est pas nvlle (pensé depuis époque des Lumières) mais mise en œuvre milieu du 19e siècle
- Cette bourgeoisie accepte qu’on lui prenne une partie de son capital éco pr raison pragmatiques :
- ils vivent ds même espace urbain qu’avec les moins aisé (car avt urbain = aisé/ pauvres = rural)
- Donc si on améliore condition de vie des défavorisés on améliore donc aussi conditions de vie des plus aisés
- Aisés ds milieu urbain pensent aussi que participer à ces politique peut résoudre problèmes des troubles sociaux : délinquance, l’alcoolisme (multiplication de bars …)
- bourgeoisie appelle classe ouvrière = classe dangereuse
- ce qui les inquiète sont conditions de vie + question de travail
- mauvaise santé car ils boivent et ne respecte pas règles d’hygiène selon classe aisé donc ils sont responsable de leurs conditions de vie
- Villermé disait que ouvrier faisait preuves de mœurs dissolus
- Prévention et règle d’hygiène : on éduque classe ouvrière ➔ certains caractère de contrôle social
- Manière de penser la problématique des ouvriers ne sera pas sans conséquence :
- Après période très propice aux lois, début 20e jusqu’aux années 70 on se désintéresse car on prend pr responsable la mauvaise santé des ouvrier par eux même
- jugement dépréciatif est typiquement français à l’époque car en All et Ang on a qd même continué à s’en intéressé car avaient un jugement moins dépréciatif envers leurs classes ouvières
- D’une manière générale ces 3 pays se désintéressent des questions de santé au travail pdt 20e siècle :
- GM (surtout 2nd)
- raison éco : fin 2nd GM jusqu’aux années 70 période des 30 glorieuses (forte croissance éco + pleine emploi) ➔ 1 conjecture laissant penser que la condition de vie des ouvriers c’est fortement amélioré donc n’est plus une préoccupation sociale
- Seulement fin des 30 glorieuses que de nv un intérêt
- Corps, travail et inégalités aujourd’hui
- Le retour des questions de santé au travail (années 1970)
- 1973 : 1er choc pétrolier : ralentissement éco et précarisation de l’emploi (augmentation nbr de chômeurs)
- 1974 on passe barre symbolique des 2% de chômeurs
- aujourd’hui ce trimestre 10,9%de chômeurs
- 1974 : livre de René Lenoir (secrétaire d’état à l’action social) : Les exclus. 1 français sur 10
- Etabli liste des % de fr ds une grande précarité social, éco, chômeurs, marginalisé (SDF), handicapés physiques ou mental (1ères victimes du chômage)
- 1979 : 2e choc pétroliers : augmentation chômage + ↑ emplois précaires (cdd, intérim …)
- Ces nvx chômeurs et précaires font l’objet médiatique et politique :
- Restos du cœur 1985
- Mise en place du RMI en 1988 : chômeurs pouvant disposer minimum de ressources financières (remplacé par RSA)
- Chômeurs et précaires = nvlle pauvreté et dc nvlle question sociale à régler en réf. à la question sociale des ouvriers du 20e siècle
- Augmentation du chômage et de la précarité mais pas oublier que même pdt 30 glorieuses y avait des chômeurs et précaires
- Durant 30 glorieuses :
- hiver 1954 appel de l’abbé pierre
- mais ces gens on ne les voyait pas, masqué par amélioration des conditions de vie
- ils étaient stigmatisé : « inapte au progrès » on pensait qu’ils n’avaient pas la motivation de s’intégrer et s’intéresser au progrès
- 1970 : les plus touchés au chômage sont ouvriers
- condition de travail ne se sont pas amélioré de manière significative
- phénomène nv de l’intensification du travail, on la définie comme accroissement de la contrainte temporel (faire davantage ds le même tps, être plus rentable)
- polyvalence (produire + mais changent plus souvent de tâche dc demande plus réactif et adaptable)
- touche en 1er lieu travailleurs manuelles
- Relance débat inégalités sociales de santé : travailleurs manuels ont espérance de vie moindre que les autres
- Ces inégalités entre travailleurs on les mesure par la nomenclature PCS (Professions et catégorie socioprofessionnelles)
- Nomenclature fait par l’Insee : 6 gpes professionnelles rendant compte répartition de la population active :
- Personnes ayant 1 emploi = pop active occupée
- Personnes déclarent ne pas avoir d’emploi mais chercher un emploi = population active non occupée
- Donc pas population inactive : retraités, étudiants et personnes au foyer
- L’outil de mesure des inégalités : la nomenclature PCS
- Nomenclature peut faire preuve de certaines critique mais reste 1 outil pr faire des comparaisons
- On a essayé de créer des groupes professionnels :
- Critère du statut professionnel : salarié ou non
- Groupe où il y a que des salarié et d’autres aucun
- Critère du niveau de revenu
- Sage-femme : profession intermédiaire / médecin : profession intellectuelle supérieur
- Critère du niveau d’étude : catégorie employé ou intermédiaire
- A la fois les ♂ et ♀ mais existent aussi nomenclature spécifique au sexe car variable entre ♂ et ♀
- Catégorie ouvrier : 80% hommes / catégorie employé : 80% femmes
- Catégorie intermédiaire : équivalent
- Importance statistique des ouvriers ds nomenclature : même aujourd’hui c’est 1 pop pas marginale,
- constamment augmenté depuis 20e siècle avc amplification de l’industrialisation
- a baissé très progressivement qu’à partir des années 70
- Aujourd’hui changement majeur en fonction secteur professionnel ds lequel ils travaillent :
- Primaire = extraction des ressources naturelles (charbon, gaz, agriculture, pêche)
- embauche majorité des ouvriers au dbt 20e siècle mais maintenant qu’une part minime (que 5%)
- Secondaire = tte activité : BTP, automobile et pharmaceutique ➔ 25%
- Tertiaire = secteur des services : enseignement, santé (services marchands), transport, distribution, tourisme …
- augmentation du nbr ouvrier et est la majorité
- Permanences et transformations du travail ouvrier
- Ouvriers restent les plus accidentés (¾ des accidentés du travail) qui ont ↑ ds années 70 à cause de leur intensivité (mais avait ↓avt)
- Persistances des maladies professionnelles (majoritairement ouvriers) :
- Cancers professionnelles (dû à des agents cancérogènes ➔ex : cancers lié à l’amiante)
- Cancer de l’amiante a permis participé à InVS (Institut national de Veille Sanitaire en 98) : doivent détecter entre autre maladies professionnelles ➔ ouvriers atteint à 70%
- TMS (Troubles musculo squelettiques) qui sont 1ères maladies professionnelles les plus déclarées (80% des maladies professionnelles)
- résulte de la pénibilité du travail qui engage le corps et peut le meurtrir
- facteur déclenchant : port de poids, rester ds même posture, faire gestes répétitifs
- plus travail s’intensifie plus de gestes répétitif
- Heure actuelle risque d’une maladie professionnelle est 37 fois plus élevé pr un ouvrier que pr un cadre
- Exposition au bruit : 3e cause de maladie professionnelle
- Allergies (4e cause) qui peuvent être très invalidantes
- Travail à des horaires atypique (15% des salariés ➔ influence état psychique et physique)
- Des stats sous-estiment nb de maladie et accidents
- Cas déclaré sont moins important que cas réels
- salariés ne veulent pas le déclaré pr effets délétères que ça pourrait avoir ds leur travail
- surtout pdt période décroissance éco
- ou on ne connaît pas le système administratif pr le déclarer
A retenir :
- les ouvriers représentent une population non négligeable de la pop active (57%).
- Population active = ceux avc emploi + ceux à la recherche d’emploi
- certaines personnes au chômage mais ne sont pas considérer comme pop active : chômage de longue durée qui n’actualise plus leur situation donc chiffre réelle du chômage son sous-estimé
- Il y a une évolution de la nature du travail ouvrier mais qui ne reste pas moins néfaste pr la santé
- Même à notre époque même si moins physique et risqué qu’autrefois
- Ceux fortement victimes d’accidents du travail et maladie ont 1 moins bon état de santé
- Eléments pathogène :
- intensification du travail : crée de nvlles pathologies (TMS = 1ère maladie professionnelle )+ ↑ souffrance psychique (travail de nuit)
- Le degré d’autonomie et le sentiment d’injustice sociale : absence d’autonomie ds travail influe sur état de santé (on ne peut choisir emploi du tps, tps de pause … ➔ faible capacité d’action)
- Absence de responsabilité influe aussi : de ne pas avoir de pouvoir de décision
- Donc pr la santé : il vaut mieux donner des ordres qu’en recevoir.
- Degré de reconnaissance social peut influencer + rémunération dc on vit mieux son travail qd il est bien rémunéré
- Salaire a une dimension symbolique (pas que financière)
- On parle aussi d’injustice sociale : on a sentiment que notre salaire n’est pas à la hauteur de l’investissement ds notre travail
- Salaire influe économiquement aussi et sur condition de vie
- plus on descend ds hiérarchie sociale, plus rémunération est faible.
- Plus chômage est important, plus les emplois sont précaire
- Ouvriers non qualifiés (20%), ouvriers (13%), cadres (4%)
- Etat de santé et facteurs socio-économiques
- Faible salaire ➔ renoncement aux soins (environ 20% pr des raisons strictement financière)
- Renoncement au soin est d’autant plus importante pr ceux de 1ère nécessité (dentaire et optique qui sont les moins bien remboursés par sécu)
- Qd on a des revenus extrêmement faible, la sécu rembourse en totalité ➔ CMUC (Couverture Maladie Universel Complémentaire) : très peu de personne en bénificie
- Aujourd’hui 4 millions de personnes qui ne disposent pas de complémentaires privés ni de complémentaires offertes par la sécu pr les cas extrêmes
- Effets de phénomènes de précarité et chômage
- = sentiment d’insécurité et influe négativement sur la santé
- perte d’estime social (d’inutilité sociale) : se traduit par isolement social, 1 retrait de la vie en société avc impact psychique fort.
- Engendre une moindre attention à son corps et à sa santé : pas préoccupation 1ère qd on est difficulté financière
- augmente comportement à risques antinomique à préservation de la santé. (ex : pers en grde précarité même avc CMUC ne vont pas se faire soigner ➔ syndrome d’exclusion, isolement social)
- Conclusion :
Espérance de vie chez les hommes à 35 ans
- (chez femmes les écarts sont moindres ds partie supérieur du tableau)
Cadres et professions intellectuelles supérieures | 46 ans |
Professions intermédiaires | 43,5 ans |
Artisans, commerçants, chefs d’entreprise | 43 ans |
Agriculteurs | 43 ans |
Employés | 40 ans |
Ouvriers | 39 ans |
...
Uniquement disponible sur LaDissertation.com