Fiche de lecture Voyage de classe, Nicolas JOUNIN

Fiche de lecture : Voyage de classe, Nicolas JOUNIN

Nicolas JOUNIN, auteur du livre « voyage de classe » est un sociologue français, il a également été professeur/chercheur à l'université Paris-8-Saint-Denis. Cet ouvrage a été écrit après 3 années de collectes d'informations et est paru en 2014.

L'introduction de son livre consiste à exposer les prémices des enquêtes pratiquées durant 3 ans, il expose les méthodes utilisées, les rendez-vous qu'il a eu pour exposer son objet d'étude sociologique. Ce n'est pas une étude professionnelle, en effet son but premier est de former les étudiants aux méthodes de recherche utilisées en sociologie.

Nous allons analyser et résumer ce livre chapitre par chapitre.

Chapitre 1 : En éclaireur

Au début du chapitre, Nicolas Jounin nous décrit le quartier du 8ème arrondissement de Paris, plus particulièrement dans le prisme des impressions des étudiants modestes voire populaire originaire de Seine St-Denis. Tout d'abord le contraste avec la banlieue est flagrant et très important, dès les premiers regards, ils peuvent apercevoir les magasins luxueux tels que Louis Vuitton, Chanel, etc. Ils sont impressionnés, et emploient des termes tels que «spectaculaire » ; « exceptionnel » , ils n'arrivent pas à décrire précisément ce qu'ils voient, ils ne décrivent la scène que par leur émotion, par des mots vastes.

La grande majorité des étudiants ont du mal à accepter l'environnement qui les entoure, ils sont assez timides et se sentent étrangers voire rejetés. Le premier obstacle qui fait face aux jeunes étudiants est le prix, en effet toute forme d'achat est bien plus chère ici qu'ailleurs, les prix sont très élevés : un sac à plus de 8000 euros, des hôtels à 20000 euros la nuit, etc. Dans cet arrondissement, les étudiants se sentent oppressés par le regard des individus riches qui se baladent de magasins en magasins, « on nous regarde comme des êtres inférieurs » a rapporté un étudiant. Les jeunes sentent malgré eux la domination sociale qui pèse sur eux.

Le 1er chapitre se conclu par la compréhension que ce quartier n'est pas majoritairement composé d'individus riches. A l'inverse de ce que tous pensaient, une hétérogénéité perpétue dans cet arrondissement, en effet des grosses inégalités composent ce quartier, on observe des écarts gigantesque entre les statuts sociaux des différents habitants du 8ème arrondissement. Le quartier est lui-même scindé de manière importante et conséquente.

Chapitre 2 : L’observateur observé

Le deuxième chapitre est également dédié à l'observation, Nicolas Jounin rassemble ces informations collectées précédemment et décrit plus précisément les différentes méthodes utilisées et analyse les réactions des étudiants.

Il a ensuite demandé aux étudiants de rester à un endroit précis du 8ème arrondissement et d'observer ce qu'ils se passent et de prendre note.

Le premier endroit qui nous est décrit dans le chapitre 2 est le Parc Monceau, en effet ce lieu d'observation des « nounous » a été beaucoup choisi par les étudiants. Dans ce parc, ils peuvent observer ce qui se passe furtivement, sans se faire repérer, un parc rempli de jeunes est banal. Les notes des jeunes sont alors plus objectifs, ils n'ont pas la pression de l'observateur qui pèse sur eux.

L'objet d'étude principal d'observation des étudiants est : les nourrices, à partir de là ils sont confrontés à des obstacles, il faut dans un premier temps qu'ils repèrent et soient sûrs que les nourrices soient réellement des nourrices, c'est alors qu'ils se mettent à la recherche de caractéristiques pouvant désigner une femme présente dans le parc comme étant nourrisse. La première caractéristique qu'ils ressortent est de type racial, leur premier élément est que les nourrices ont la plupart du temps une peau de différente couleur que les enfants avec qui elles sont. Cependant, cet unique caractère ne suffit évidemment pas à affirmer qu'une femme soit une nourrice. Est-ce que le critère du sexe rentre en compte ? Effectivement tous les hommes accompagnés d'enfant ont la même couleur de peau qu'eux, donc on considérera que ces hommes seront des pères, effaçant toute trace d'exception de la profession. Pour définir si c'est un père ou une nourrice on prendra alors en considération le style vestimentaire, il a été observé que les parents étaient toujours habillé « plus chic » que les nourrices qui sont habillement de manière banale.

L'objectif de cet observation étant de savoir distinguer un individu et ses relations sociales avec un autre individu (nourrice/enfant ou parents/fils-fille?)

D'autres étudiants avaient eux décidé d'observer la police, ils se sont arrêtés devant une ambassade algérienne et ont observé le comportement des forces publiques. Cependant ils ont été confronté à un problème de suspicion, en effet la police, incarnant l'autorité, est là pour préserver des incidents. Observer une ambassade algérienne durant quelques temps et de manière insistante n'est pas sans risque, c'est alors que la police a interrogé les étudiants sur leur présence ici et leur a ordonné de s'éloigner. Cela démontre les difficultés d'une observation en lieux publiques. De plus, les résultats n'auraient pas pu être considéré comme complètement objectif car la présence d'observateurs a sûrement influencé les comportement des forces de police.

Un autre groupe a décidé d'observer des boutiques, plutôt luxueuses mais une interrogation surgie rapidement : doit-on faire l'observation dans la confidence des employés ou doit-on se justifier envers ces employés ? Un premier test est alors fait, celui de demander la permission pour observer en justifiant que l'on exerce un travail de recherche sociologique, cependant cette démarche est risquée et peut être refusée sans possibilité d'observer par la suite. Cependant, dans notre cas les étudiants ont pu observer les clients sans craindre une exclusion ou une incompréhension. Un autre test a été effectué, cette fois-ci sans permission spéciale, se confondant avec les clients, les enquêteurs ont pu recueillir des informations sans être spécialement gênés si ce n'est un vendeur qui les a interpellé afin de savoir si ils désiraient de l'aide. Un dernier essai est effectué, sans permission jusqu'à

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