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Marché boursier et crise financière

Analyse sectorielle : Marché boursier et crise financière. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 549 Mots (7 Pages)  •  903 Vues

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C’est en février 2007 que la crise boursière et financière actuelle est révélée aux Etats-Unis. Les établissements spécialisés dans les crédits subprimes annoncent leurs premières pertes et provisions. Les milieux financiers établissent plusieurs scénarios. Est-ce une crise passagère, qui va permettre de corriger les excès sur le marché du crédit immobilier américain ? Est-ce une crise au long cours qui risque de toucher d’autres acteurs que les banques américaines ? Va-t-elle s’attaquer au marché européen ? Les réponses sont diverses : certains acteurs restent optimistes et pensent que la crise ne durera pas. D’autres parlent d’une crise systémique globale qui affectera l’économie mondiale dans son ensemble.

« Ce à quoi nous assistons sur le segment étroit du « subprime lending » est le début d'une vague et non pas sa fin », déclare Susan BIES

Mais avant d’expliquer ce phénomène, et de tenter de trouver une réponse aux questions ci-dessus, il est important de resituer la crise des subprimes dans son contexte historique.

Mars 2000, la bulle internet née en 1995 éclate. Durant 5 années, les investisseurs essentiellement américains n’hésitent pas à investir des sommes colossales dans les start-up internet. Non seulement attirés par les nouvelles technologies, ils voient également, dans « la Toile » une révolution économique. En effet, l’essor d’internet s’accompagne d’un développement considérable de l’ensemble des technologies de l’information. Rapidité des flux, facilité de la communication, la révolution n’est donc pas uniquement technologique mais elle devient également économique. Les investisseurs y voient une source intarissable de rentabilité et de profits.

Dans cette ambiance euphorique, entre 1995 et 2000, le cours du NASDAQ est multiplié par cinq, passant de 1000 à plus de 5000 points. (cf. Annexe 1)

Les introductions en bourse de ces start-up se succèdent à des cours dépassant toutes les prévisions : par exemple, la fourchette d’introduction de la Société Netscape, connue pour son navigateur internet, était évaluée à 12$-14$ par action. Les actions se sont finalement vendues à 28$ à l’introduction et ont atteint 58,25$ dès la fin de la première séance de cotation soit une croissance de 108%. Ebay constitue un autre exemple très marquant de ce qui pouvait s’apparenter à une success-story sans fin. A son entrée en bourse en 1999 Ebay a été valorisé à 8600 fois ses bénéfices de l’année 1998. A titre de comparaison, la valorisation moyenne pour les grandes entreprises industrielles se situe entre 10 et 20 fois leurs bénéfices.

Fin 1999, les premiers signes de faiblesse sur le marché de l’internet apparaissent, les cours des start-up atteignent leur paroxysme. Ce secteur a connu un développement trop rapide, a accueilli une masse de capitaux trop importante en un espace de temps trop restreint. Le 10 mars 2000, la bulle éclate et le cours du NASDAQ va connaître une chute aussi impressionnante qu’en a été son ascension entre 1995 et 2000. En 30 mois, entre mars 2000 et octobre 2002, le cours du NASDAQ va perdre 78% de sa valeur(cf. Annexe 1). Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette « spirale infernale ». D’une part la concurrence sur ce marché était devenue trop forte, il n’y avait pas de la place pour tout le monde.

D’autre part, la hausse des taux d’intérêts de la Réserve Fédérale Américaine pesait sur les comptes pour ces entreprises technologiques et start-up internet surendettées. Enfin, les capitaux rendus disponibles par les investisseurs ont été utilisés trop rapidement et les développements internationaux n’ont pas toujours été maîtrisés.

« On s'est laissé porter, reconnaît un créateur en liquidation judiciaire. On n'a pas su durer. On a surdimensionné les équipes, acheté du matériel informatique pour 2 millions de francs alors que nous pouvions démarrer avec 100 000 francs ».

Nous pouvons citer comme exemple de faillite suite à ce krach celle du site boo.com (vente en ligne de vêtements). Cette start-up a disparu en mai 2000 soit à peine deux mois après le krach après avoir dépensé plus de 120 millions de dollars en à peine 18 mois. Les explications sont donc étroitement liées au mode de management et de gestion.

La chute de ce secteur a entraîné une récession de toute l’économie américaine, accentuée par les événements du 11 septembre 2001. Afin de limiter l’ampleur des dégâts, la Réserve Fédérale Américaine décide en 2001 d’apporter des liquidités sur le marché. Dans le même temps une baisse des taux d’intérêts est décidée afin de ne pas trop ralentir les dépenses des ménages et les investissements, et donc ne pas trop faire souffrir la croissance. L’impact de ces décisions de la FED ne s’est pas fait attendre : les agents économiques, et les ménages en particulier, se sont mis à investir massivement dans l’immobilier, secteur qu’ils ont jugé le plus apte à accueillir des capitaux et le plus sécurisant.

C’est dans ce contexte qu’est né le marché des subprimes, en étendant aux populations les moins aisées, la possibilité d’accéder

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