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Les déterminants des fluctuations de la croissance

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Par   •  29 Novembre 2017  •  Dissertation  •  2 175 Mots (9 Pages)  •  1 080 Vues

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Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le PIB de la France à été multiplié par plus de 6. Cette augmentation considérable est portée par le phénomène de croissance économique, phénomène de longue et moyenne période amorcé en Europe avec la révolution industrielle, puis qui s’est propagé en Amérique du Nord et plus récemment en Asie, qui a participé à la profonde transformation de nos économies et société modernes.

Toutefois, en analysant plus précisément les faits nous pouvons constater le caractère irrégulier de cette évolution, qui est en réalité constituée d’un enchaînement plus ou mois régulier de phases. C’est ce qu’à observé l’économiste russe Kondratieff, qui en observant les successions de phases de plusieurs décennies d’expansion et de récession, a mis en relief l’existence de cycles économiques. A l’intérieur même de ces cycles, la croissance est rythmée par des fluctuations a terme plus court, qualifiées de conjoncturelles. Ainsi, autour d’une croissance maximale, dite potentielle, prévue par les économistes selon les capacités de production d’un pays, la croissance réelle ou effective va osciller, rythmée par des accélérations, des ralentissements et des crises. La différence existant entre croissance potentielle et effective peut alors se justifier par le fait que si l’on ne produit pas autant que le permettraient les facteurs disponibles, c’est que la demande de biens et de services ne le justifie pas. Il y aurait donc un lien étroit entre l’état de la demande globale et les fluctuations économiques, mais en est-il le seul facteur d’explication?

Nous étudierons dans un premier temps le rôle de la demande globale dans les fluctuations de la croissance économique, puis nous verrons que ces dernières sont également mues par d’autres facteurs liés à l’offre et au crédit.

Tout d’abord, nous savons que la demande globale est la demande de biens et services adressée aux producteurs d’un pays. Elle est composée de la demande intérieure, qui regroupe les consommations finales des ménages et des administrations publiques, les investissements des différents secteurs institutionnels, ainsi que la demande extérieure, déterminée par les exportations dont on a déduit les importations. Comme la production des entreprises est motivée par la demande, nous pouvons en déduire que les chocs subit par la demande globale sont répercutés sur la croissance et en déterminent les fluctuations.

En effet, lorsqu’une des composantes de la demande globale se modifie de façon positive ou négative, on parle d’un « choc de demande» qui est de nature exogène. Ainsi, lorsque la demande globale subit un choc positif, la hausse engendrée peut être un facteur d’explication à l’expansion. Nous pouvons prendre l’exemple d’une diminution de l’impôt du revenu décidée par l’Etat. Cette décision a pour effet d’augmenter le revenu disponible des ménages, et donc leur pouvoir d’achat. Ainsi les individus sont amenés à consommer davantage, ce qui accroît les consommations finales et gonfle la demande globale. On assiste alors à une hausse de la croissance. Nous pouvons nous appuyer sur le tableau de l’INSEE, qui illustre le fort soutien à la croissance qu’exerce les dépenses de consommation. En effet, en 2007, les dépenses de consommations contribuent à 1,8 point de pourcentage à la croissance de 2,4% du PIB cette année là. Lors de la crise de 2009, on observe également que les dépenses de consommation sont la seule variable de la demande globale qui a progressé et ainsi évité un effondrement encore plus brutal de l’économie.

Il en est de même pour les dépenses d’investissement. Bien qu’elles représentent une part bien inférieure de la demande intérieure comparée aux dépenses de consommation finales, ses évolutions sont plus marquées et peuvent être explicatives des fluctuations de la croissance. En effet, en période de croissance le taux de contribution de la FBCF à l’évolution du PIB est important : un tiers de la croissance de 2,4% du PIB français en 2006 correspond à la contribution des investissements. Pour comprendre le lien entre investissement et croissance, il faut s’appuyer sur le mécanisme que l’on appelle, à la suite de Keynes, le multiplicateur d’investissement. Selon ce dernier une dépense d’investissement supplémentaire se traduit par une augmentation plus que proportionnelle du niveau de la demande. C’est pourquoi nous pouvons affirmer que le volume de la formation brute de capitale fixe est un déterminant des fluctuations de la croissance.

Inversement, lorsque les composants de la demande globale subissent une baisse, on parle de choc de demande négatif qui va conduire l’économie à la récession, voire la dépression. Nous pouvons prendre l’exemple d’un choc négatif comme le choc pétrolier. La hausse importante du prix du pétrole va entraîner une ponction sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Comme le pétrole n’est pas substituable, les consommateurs vont devoir limiter leurs autres dépenses, entraînant ainsi une baisse de la demande intérieure et des exportations. Cela a pour effet de comprimer la demande globale qui va freiner la croissance. En effet la note de conjoncture de l’INSEE datée de mars 2016 nous indique que la baisse du prix du baril de Brent entre 2013 et 2015 a suscité une économie de 14,1 milliards d’euros, qui auraient été amputés à la demande globale si les prix n’avaient pas changés.

La meilleure manière d’illustrer la relation entre investissement et croissance est de s’appuyer sur le tableau des contributions à la croissance du PIB français de L’INSEE. En effet, alors qu’en 2009 la France connait une baisse exceptionnelle de 2,9% de son PIB, plus des deux tiers s’expliquent par la chute considérable des dépenses d’investissement. Ainsi cette diminution de la formation brute de capital fixe se traduit par une contraction du PIB réel telle qu’on l’observe pour l’année 2009 ainsi que les années 2013 et 2014 ou la faible croissance du PIB peut s’expliquer par une contribution négative des dépenses d’investissement. Cette contraction de la demande intérieure provoque donc dans ce cas un effet multiplicateur négatif et entraîne l’activité économique vers le bas.

Nous devons également prendre en compte le caractère interdépendant des économies nationales, suite au phénomène actuel de mondialisation. Les marchés communiquent, et les importations de certains pays alimentent la demande

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