CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES CAS
Cours : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES CAS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar majalamaja • 27 Septembre 2015 • Cours • 7 697 Mots (31 Pages) • 913 Vues
THEME 1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES
Chapitre 1 : Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Introduction
Cf. Le Monde, Le déclin de l’Europe ? (10/09/2002)
Cet article compare les croissances des Etats-Unis à celle de l’Europe. Cette comparaison débute dès 1945, où il y a un écart énorme entre le PIB/h de l’Europe (dévastée après la guerre) et des US (à l’inverse, dopée).
Cependant, on va assister à un rattrapage des européens face aux américains (Allemagne = 90% du niveau américain) : c’est l’époque des Trente Glorieuses (en France, le PIB ↗ +5%/an).
Pourtant, dès 1980, on assiste à un nouveau décrochage (malgré les moyens mis en œuvre pour l’éviter : monnaie unique, marché ouvert, …). Ce dernier peut être justifié (à tort) par 2 raisons (et ainsi laisser croire à un phénomène conjoncturel) :
- La réunification mal gérée de l’Allemagne (qui a pesé sur le PIB de cette dernière ainsi que de la France, les 2 puissances européennes) ;
- La croissance des US grâce à la bulle internet (1990).
En réalité, ce sont de fausses raisons, et le cœur du problème est structurel : les croissances de 2 puissances ne sont pas de même nature : l’une est « smithienne » (Europe), l’autre « schumpétérienne » (US), d’après l’historien Mokyr. Celle-ci « est portée […] par un renouvellement constant des techniques ». Ainsi, les US « déposent 2 fois plus de brevets que l’Europe ». Celle-là « indexe la prospérité d’une économie à la taille de ses marchés », et « favorise les regroupements, rationnalisent les tâches à l’échelle de continent ». Et ces 2 choix ne s’équivalent pas : « ce n’est pourtant pas la même chose d’utiliser des techniques existantes […] et de chercher à innover ».
Plus loin, Cohen compare chaque croissance à une époque :
- Smithienne → empire romain
- Schumpétérienne → Moyen-Age
Mais du Moyen-Age jusqu’au début du XXème, il est intéressant de noter que c’est l’Europe qui innove le plus. C’est donc une question de choix. La 2nd Guerre mondiale relocalise les cerveaux, et ainsi les innovations, aux US. On voit bien que c’est les US qui ont fait ce choix d’innover (« les Etats-Unis dépensent […] en R&D plus de 60 milliards d’euros de plus que l’Europe »).
PLAN DETAILLE DE L’ARTICLE :
- Une différence de nature e/ ces 2 croissances (théorie)
- Caractéristiques
- Smithienne
- Schumpétérienne
- Conséquences
- Prospère mais peu inventive → déclin
- Croissance inventive, constamment relancée
- Des différences de choix, de stratégies, de politiques
- Historiquement
- L’Europe schumpétérienne
- Les US smithiens
- Aujourd’hui
- Europe reproduit
- US innovent
L’Europe, actuellement, demeure smithienne : grand élargissement de l’Europe et ses marchés par l’intégration des pays de l’Est à l’UE (2004 : Pologne) → article toujours d’actualité : on reste dans cette logique allant dans le sens de la construction de grands marchés.
Etats-Unis schumpétériens, même après 2002 : ils ont inventé le smartphone, bien que le domaine de la téléphonie mobile ait jusque-là été dominé par l’Europe (Nokia, Ericsson,…).
Cependant, les US ont également innové dans le secteur de la finance, de façon quelque peu désordonnée, moins contrôlée et régulée par l’Etat, apportant ainsi plus de désordre (crise des subprimes) que de prospérité → croissance schumpétérienne a ses limites.
- La mesure de la croissance économique
La croissance économique (exprimée en pourcentage), est l’augmentation durable de la production d’une économie mesurée à partir de son PIB (et plus particulièrement son taux de variation de croissance). Ainsi, le terme croissance est en fait un diminutif de « taux de croissance ».
On a donc la relation : ∆PIB = x 100[pic 1]
- C’est un phénomène de longue durée (en 2009, malgré une période de récession, on demeurait dans une économie de croissance). Ainsi, croissance ≠ expansion.
La croissance a une dimension quantitative (PIB) ≠ développement, qui constitue un indicateur de production insistant sur l’aspect qualitatif (éducation, santé,…).
- L’intérêt du PIB
- L’agrégat de la production
Le PIB (Produit Intérieur Brut) est un agrégat (= un rassemblement, une addition), une grandeur économique de la comptabilité nationale qui mesure la valeur de la production d’un territoire économique (≠ territoire national) par les agents résidents ; c’est le principal agrégat, créé en 1934 aux Etats-Unis par Simon KUZNETS (et utilisé en France dès 1949). C’est le calcul du PIB qui est à l’origine de la comptabilité nationale.
Il illustre la puissance d’une nation (quantité), mais on préférera, pour la mesure de la richesse, le PIB/hab. ou mieux, le RNB.
[pic 2]
Cependant, le calcul du PIB n’est pas contraignant, et tous les pays ne comptabilisent pas les même choses (par ex., l’Italie et l’Allemagne prennent en compte la prostitution, à l’inverse de la France). Les PIB sont donc harmonisés par l’ONU pour pouvoir être comparé entre eux.
- Il est donc relativement compliqué de calculer cet agrégat : il s’agit en fait plus d’une estimation.
Il existe différentes manières d’estimer le PIB.
- Par la production
On peut tout d’abord comptabiliser la production, c’est-à-dire l’activité de création de biens et de services socialement organisée (déclarée et rémunérée) qui consiste à créer des biens et des services à partir de facteurs de production : le travail (L) et le capital (K).
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