Les classes sociales peuvent-elles encore définir la structure sociale actuelle ?

      Depuis les années 1980, les inégalités ont tendance à baisser en France même si elles commencent à stagner dernièrement. Ainsi on assiste à une moyennisation de la population, mais est-ce que pour autant la théorie des classes sociales de Marx n’est plus pertinente pour analyser la structure sociale. Les classes sociales sont des groupes d’individus possédant des similitudes en termes de mode de vie et de revenu et de catégorie socio-professionnelle. La structure sociale quant a elle représente l’ensembles des individus d’une société catégorisé selon leur sexe, leur origine, leur âge etc… Nous pouvons donc nous demander si les classes sociales peuvent encore définir la structure sociale actuelle. Cela pourra se réaliser en plusieurs parties. Dans un premier temps nous verrons cela d’un point de vue économique puis dans un second temps d’un point de vue sociale.

      Tout d’abord, les classes sociales tels que Marx les a théorisés ne sont que d’un point de vue économique. Ainsi il imagine 2 classes sociale, la bourgeoisie et le prolétariat. Ce qui les différencie est le fait de posséder les moyens de productions. Donc pour lui il y a une lutte des classes constante entre les deux, cette société est inégalitaire. Marx veut donc par ici supprimer la propriété privée et tendre vers une égalité des situations. Il évoque également la « classe en soi » et la « classe pour soi ». La 1ere regroupe les individus qui ont les mêmes conditions matérielles d’existence et la seconde la conscience d’appartenir à une classe. Donc cela est intéressant car, comme dans le doc 2, le sentiment d’appartenance à une classe sociale est encore bien présent même si il est en baisse. En moyenne 56% des français se sentent appartenir à une classe sociale soit donc plus d’un français sur deux. Cela se ressent surtout chez les classes aisées avec un score de 68% de oui pour un foyer ayant un revenu net mensuel compris entre 4501 euros et 7500 euros. Donc ici, cette théorie de Marx est encore en place. Et en allant encore plus loin d’un point de vue économique, les classes sociales sont encore présentes.

       Ainsi nous voyons que les inégalités économiques sont encore très fortes donc le fossé entre les différentes classes existe toujours même si les distances interclasses ont tendance à se réduire. Nous voyons par exemple dans le doc1 que les classes populaires qui représentes les 50% les plus pauvres de la population ne possède que 4 % du patrimoine total, ou seulement 27 % du revenu total. Ce qui est donc extrêmement faible pour la proportion des personnes que cela représente. Donc comprendre qu’il y a ici des inégalités en termes d’avoir qui se reproduisent au fil des générations montrent bien que des classes sociales persistent toujours. Mais là encore d’un point de vue économique les classes sociales perdent du crédit.

      Ainsi, a lieu depuis les 30 glorieuses un processus de moyennisation de la population française. Les classes populaires commencent à se sentir appartenir à la classe moyenne alors qu’ils n’en font pas partie. Ils arrivent grâce à la hausse des revenus et la multiplication d’offres sur les marchés, par exemple avec IKEA, à obtenir un mode de vie similaire aux classes moyennes. Donc, ici la notion de classe sociale de Marx est remise en cause mais pas celle de Weber qui évoque les classes sociales en strates de 3 types : économique ; social et politique. Cela est définit en classes d’un point de vue économique où se sont les patrons et les bourgeois les gagnants et les employés et ouvriers les perdants. Ensuite d’un point de vue social ce sont des groupes de statuts où les célébrités y gagne et les gens lambdas et SDF y perdent. Et enfin pour la politique ce sont des partis avec les présidents, hommes politiques qui y gagne et les électeurs qui y perdent. Donc ici la moyennisation ne remet aucunement en cause cette théorie des classes sociales. Puis nous allons donc voir d’un point de vue social.

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