La notion de classe sociale est-elle encore pertinente pour rendre compte de la société française actuelle ?

SES : dissertation

La notion de classe sociale est-elle encore pertinente pour rendre compte de la société française actuelle ?

Depuis le début des trente glorieuses, l'espace sociale n'a cessé d'évoluer. En effet, les classes sociales divises quand il s'agit de comprendre leur rôles pour comprendre la structure sociale française actuelle.

Tout d'abord, une classe sociale est un groupe d'individus ayant une place historiquement déterminée au sein de la société et se distinguant par son mode de vie (habitat, éducation, travail, etc). Ensuite, le mot « pertinent » est synonyme au mot « indispensable » ici. Enfin « la société française actuelle », reprend ici le terme de structure sociale qui désigne la société française.

Donc est ce que la notion de groupe d'individus ayant une place historiquement déterminée au sein de la société et se distinguant par son mode de vie est elle encore un outil indispensable pour décrire la structure sociale française actuelle ?

Dans un premier temps, nous allons voir que les classes sociales sont une notion remise en cause pour comprendre la structure sociale française actuelle et dans un second temps nous allons montrer que la notion des classes sociales est également une notion encore pertinente aujourd'hui pour comprendre la structure sociale française actuelle.

La notion des classes sociales, une notion remise en cause pour comprendre la structure sociale française. Au premier abord, l'analyse en termes de classes sociales paraît dépassée. Les inégalités entre groupes sociaux se sont réduites et l'on observe un certain déclin de la conscience de classe.

Pendant les trente glorieuses, deux processus c'est énormément développé. Il s'agit de la moyennisation de la société ce qui amène la diminution des distances inter-classes. Et il s'agit de aussi de l'augmentation de la précarisation qui amène une hausse des distances intra-classes.

Nous pouvons observer que les distances intra-classes ont tendance à augmenter dans la société actuelle. En effet, cette augmentation peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l'hétérogénéité croissante de la société, la précarisation de certaines classes et la différence croissante à l'intérieur des classes.

Tout d'abord, l'hétérogénéité croissante à l'intérieur des classes est un facteur important contribuant l'augmentation des distances intra-classes. Avec l'augmentation de la diversité culturelle, linguistique et ethnique dans la société, il y a des différences accrues dans les attitudes, les valeurs, les comportements et les pratiques. Cela peut créer des barrières entre les groupes au sein même des classes et rendre difficile la communication, l'interaction et la coopération. Cependant, il existe une exception, il s'agit de la classe de la grande bourgeoisie qui elle maintien une faible distance intra-classe dans ce groupe.

De plus, la précarisation croissante de l'emploi est un autre facteur qui contribue à l'augmentation des distances intra-classes. Les inégalités économiques ont augmenté ces dernières années, avec une augmentation de la pauvreté et de la précarité pour certains groupes de la société. Cette précarisation peut entraîner une marginalisation de certaines personnes au sein d'une même classe sociale.

Donc toutes ces raisons amènent donc au brouillage des frontières de classes sociales du fait de la croissance d'hétérogénéité à l'intérieur des classes.

Nous pouvons affirmer que les distances inter-classes ont diminué ces dernières années, et cela est en partie dû à des facteurs tels que l'homogénéisation et la moyennisation.

L'homogénéisation de la société, qui se réfère à une plus grande uniformité dans les valeurs, les pratiques et les modes de vie, a contribué à réduire les distances inter-classes. Les technologies modernes telles que les réseaux sociaux et la communication instantanée ont renforcé l'impact de la culture populaire mondiale, de la musique et des modes de vie. Les consommateurs sont de plus en plus exposés à une culture mondiale homogène, ce qui a un impact sur leur façon de vivre, de penser et de consommer. Les différences culturelles entre les classes sociales sont donc moins prononcées, réduisant ainsi les distances entre elles.

De plus, la moyennisation des classes sociales est également un facteur important contribuant à la diminution des distances inter-classes. En effet, l'élargissement de la classe moyenne signifie qu'il y a moins de personnes dans des situations extrêmes, c'est-à-dire très riches ou très pauvres. Pour illustrer cette information, nous pouvons nous appuyer sur un schéma de la toupie de Mendras. Les différences de salaires entre les professions sont également moins marquées, grâce à une distribution plus équitable des revenus. Cela réduit les distances entre les différentes classes sociales et conduit à une plus grande cohésion sociale. Mais ces dernières années, les distances inter-classes semblent ré-augmenter avec la remonté des inégalités.

Cependant une exception subsiste toujours. En effet, il s'agit là encore de la grande bourgeoisie. Il existe encore des distances inter-classe entre la haute bourgeoisie et les autres classes. Pour se faire , cette classe utilise de multiples stratégies de distinction et de défense des intérêts de classe avec les par exemple les même écoles, les mêmes pratiques culturelles et de loisir comme le golf ou encore les même lieux de vies (villas luxueuses)...

Donc là encore, ces facteurs permettent le brouillage des frontières de classe du fait de la diminution des écarts entres les groupes sociaux malgré une légère ré-augmentation des écarts dernièrement.

De plus, actuellement, les individus se rattachent moins qu'avant à une classe sociale. Ils ont une identification de eux même subjective à un groupe sociale, c'est à dire qu'ils ont un sentiment subjectif d'appartenir à un groupe sociale, et une revendication de cette appartenance comme élément de leur identité.Cela entraîne donc une décrédibilisation de l'appartenance à une classe sociale. Ce changement de la conscience d'appartenir à une classe sociale est dû à la multiplication des facteurs d'individualisation dans le monde du travail mais aussi à l'existence de multiples critères d'identification (loisirs, genre, statut

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