Le système de protection sociale en France.

Manifestation pratique de l'émergence de l'Etat-Providence à la fin de la 2nd guerre mondiale, le systéme de protection sociale fait désormais de la vie quotidienne de l'intégralité des français. Basé sur une idée de solidarité (cotisations sociales) et matérialisée par la Sécurité sociale, ce système fournit une couverture de base pour quatres grands types de risques: maladie, vieillesse, accidents du travail et famille. La Sécurité sociale joue donc un rôle essentiel dans une distribution plus équitable des revenus et cela s'est manifesté par une hausse continue des prélèvements obligatoires en France.

Néanmoins, comme l'indique le document, depuis les chocs pétroliers des années 70 et la fin des Trente Glorieuses, la France subit un certain ralentissement économique. De plus, son système de protection subit un phénomène appelé de "triple crise de l'Etat-Providence".

Tout d'abord, ce système subit une crise dite de solvabilité. En effet, le "trou de la sécu" (déficit de la sécurité sociale) n'a cessé de s'accroître avec les années (même si le gouvernement actuel promet une disparition de ce déficit en 2017) du fait de trois raisons principales:

• la première est le ralentissement de l'économie qui diminue les recettes des prélèvements obligatoires.

• ce ralentissement entraîne mécaniquement la hausse des besoins sociaux, notamment du fait de l'accroissement des chômeurs (hausse des alloc ations chômages)

• enfin, le vieillissement de la population du fait du "papy boom" (membres vieillissants du "baby-boom"). Cela provoque une hausse des allocations retraites.

La crise de solvabilité de la sécurité sociale est manifestée par sa dette qui était d'environ 129 milliards d'euros en 2013.

La seconde crise provient de l'efficacité. C'est un fait, la pauvreté en France continue d'augmenter malgré les efforts de la sécu de la diminuer. De ce fait, beaucoup de personnes doutent de son efficacité. Ce sentiment est aussi exacerbé par un désenchantement progressif des personnes vis à vis de l'Etat. De plus, certains sont accusés de "profiter du système" en préférant toucher les allocations chômages plutôt que de travailler.

Enfin la dernière crise est une crise de légitimité. En effet, beaucoup de personnes (en particulier les personnes aisées) ne supportent d'être davantage taxées afin de venir en aide aux personnes nécessiteuses. Elles voient une certaine forme d'injustice dans le système. De plus, avec la montée des valeurs inviduelles et l'essor d'un nouvel économie de partage, les citoyens préfèrent avoir une certaine visibilité sur l'argent qu'ils donnent et préfèreraient l'investir dans une économie de proximité plutôt que dans les impôts. Ils cherchent des relations plus humaines, moins anonymes et une solidarité davantage "inter-individuelle".

Pour conclure, on peut dire que le régime de protection sociale est confronté à de multiples difficultés et que la vieillesse est loin d'être la seule raison de sa mise en cause croissante. Toutefois, on aurait tort de penser qu'une suppression de la protection sociale solidaire arrangerait

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