Le premier ministre britannique

SUJET : LE PREMIER MINISTRE BRITANIQUE

Accompagné de son homologue d’outre-manche, M. Sarkozy, le premier ministre David Cameron a affirmé sa détermination d’appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité afin de protéger le peuple libyen.

Il apparaît ainsi que le premier ministre britannique est une pièce primordiale de l’échiquier politique nationale et internationale du Royaume-Uni. Son maintien à la tête de l’État dépend essentiellement de la confiance que son parti politique lui octroie qui se vérifiera s’il est doté de ce pragmatisme si cher à l’Angleterre d’agir notamment en temps de crise.

La Royaume-Uni est fondé sur un régime démocratique parlementaire soit un régime représentatif reposant sur la collaboration et la dépendance réciproque des pouvoirs publics. En effet, les pouvoirs législatifs, exécutif et judicaires interagissent les uns sur les autres et détiennent la carte de la responsabilité politique pour s’intimider. Ainsi le cabinet dispose du droit de dissolution mais est en revanche responsable devant la Chambre des communes et la Chambre des Lords en matière politique. Cependant c’est le Premier ministre qui est à la tête de l’exécutif car tous les organes politiques annexes gravitent autour de lui. De cette manière il apparaît judicieux de présenter les explications qui placent le Premier ministre britannique au centre des enjeux de l’État britannique. Dans quelle mesure s’exerce la domination du Premier ministre britannique sur les divers organes politiques ? Nous verrons donc que la mainmise du Premier ministre dans la sphère politique vient du bien fondé de son autorité (I) et qu’il possède ainsi de nombreux domaine d’action qui sont soumis à l’examination du Parlement (II).

I – Les bases du pouvoir du premier ministre

Le Premier ministre britannique est le chef du gouvernement, il trace les grands axes majeurs de la politique nationale mais aussi internationale du Royaume-Unis. Cette large autorité du Premier ministre britannique au sein de l’État anglais s’illustre par sa prépondérance sur le pouvoir exécutif qui est cependant originellement bicéphale (A) et du fait qu’il assure sa force sur une majorité aux deux Chambres qui appuient sa politique et protègent sa place à la tête du régime parlementaire (B).

A/ Le premier ministre au sommet du système exécutif bicéphale

L’histoire politique de la Grande Bretagne permet de retracer l’affaiblissement des pouvoirs du Roi en faveur du Premier ministre. En 1720, Walpole est apparu comme le premier ministre atypique et novateur de la Grande-Bretagne. Auparavant, c’était la personne du Roi ou de la Reine qui figurait comme l’individu à la tête du gouvernement, il détenait la quasi-totalité des pouvoirs en plus du fait qu’il désignait ses ministres. Cependant avec le système parlementaire, le monarque se positionne d’avantage en retrait de l’arène politique car il n’est aucunement responsable politiquement. L’homme au sommet de la hiérarchie politique devient le premier ministre qui en plus d’être le chef du gouvernement se distingue comme le nouveau leader de l’État.

Le pouvoir exécutif en Grande Bretagne est qualifié de bicéphale. En revanche, le Roi ou la Reine reste neutre en se réservant d’interférer au sein des débats et affaires politiques. Les ministres sont nommés par le monarque sur la base d’une liste établie par le Premier ministre. Le monarque détient en outre le pouvoir de dissoudre le Parlement même si ce pouvoir est au fond détenu par la personne du Premier ministre. Le monarque est davantage un symbole de la monarchie constitutionnelle britannique qu’une force politique.

Malgré tout, le monarque est l’emblème de la cohésion et de l’unité nationale. Par exemple, tous les ans depuis 1952, la Reine Elisabeth II s’exprime au Parlement en présentant le programme législatif du gouvernement. Le monarque de manière générale représente le garant des institutions de l’État.

De l’autre côté, le Premier ministre s’affirme comme le responsable unique à la tête du pouvoir politique. Sa responsabilité politique devant les deux chambres ainsi que son autorité décisive en matière de politique intérieur et extérieur la place à une position incontournable de l’État.

B/ Une majorité aux deux chambres totale et obéissante

Les représentants des deux chambres sont déterminés selon des élections faites au suffrage universel direct uninominal majoritaire à un tour. C’est un mode de scrutin qui garanti le bipartisme. L’électeur se devra de voter utilement en déposant dans l’urne le nom du candidat étant le plus enclin à gagner les élections et non pas celui qu’il

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