L’accumulation des facteurs travail et capital est-elle la seule source de croissance économique ?
Étude de cas : L’accumulation des facteurs travail et capital est-elle la seule source de croissance économique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pierre2910 • 8 Février 2023 • Étude de cas • 1 230 Mots (5 Pages) • 441 Vues
Nous pouvons définir la croissance économique comme étant le résultat de l'augmentation de la production de biens et de services d'un ensemble économique sur une période donnée. Elle s’explique par l’accumulation des facteurs travail (main d’œuvre) et capital (machines et outils). Ces facteurs permettent une production qui peut être durable ce qui amène à une croissance économique.
Mais est-ce que ces deux facteurs sont les seuls possibles pour permettre une production durable ?
Dans un premier temps, nous allons voir que les facteurs travail et capital sont très important dans la croissance économique et dans un second temps, nous verrons les autres facteurs qui permettent une production durable et qui contribuent aussi à la croissance économique.
La production résulte de l’association du facteur travail et capital, ces deux facteurs contribuent à la croissance économique. Le facteur travail correspond à la quantité de main d’œuvre mobilisées pour produire et le facteur capital regroupe les biens ou les services utilisés pour plusieurs cycles de production. Le document 1 nous présente l’évolution du PIB (Produit Intérieur Brut) en pourcentage et contributions en points de pourcentage à la croissance du PIB en 2010 et 2015 pour la France, l’Allemagne, la Corée du Sud et les Etats-Unis. La première remarque que nous pouvons faire à la lecture de ce document est que le PIB de tous ces pays a baissé entre 2010 et 2015 de façon plus ou moins importante. Lorsque nous regardons les données du tableau pour le facteur travail, nous pouvons voir que le nombre d’heures travaillées totales en Corée du Sud augmente de 1,1 point entre 2010 et 2015, alors que son PIB diminue (- 3,7 %), de même pour les Etats-Unis qui connaissent également une augmentation du nombre d’heures travaillées (-0,2 en 2010 et 1,4 en 2015) et connait aussi une baisse de son PIB (-0,1%). Cette augmentation des heures travaillées dépend notamment de l’augmentation de la population active et de l’augmentation de la durée légale du travail mais au regard des données dans le document 1, nous pouvons voir que le fait d’augmenter le volume d’heures travaillées ne conduit pas forcément à une croissance plus importante. En effet, si nous reprenons les chiffres du tableau, nous avons donc vu que la Corée du Sud et les Etats-Unis ont augmenté leur nombre d’heures travaillées et ont connu une baisse de leur PIB, mais nous pouvons lire aussi dans le tableau que la France et l’Allemagne ont diminué leur nombre d’heures travaillées, et leur PIB a également baissé. Nous pouvons donc en conclure que seul l’augmentation du nombre d’heures travaillées n’est pas synonyme de croissance. Toujours dans le document 1, nous pouvons voir également d’autres facteurs qui contribuent à la croissance du PIB. En effet, d’après les données de l’OCDE, le facteur capital contribue aussi au pourcentage du PIB. Il existe plusieurs types de capital avec le capital en TIC et le capital hors TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Pour l’Allemagne, par exemple, le facteur capital en TIC correspond en 2010 à 0,2 point du PIB et hors TIC à seulement 0,1 point et il reste stable en 2015 alors que pour la Corée du Sud, nous remarquons que le capital en TIC en 2010 et en 2015 est identique à 0,1 point du PIB et pour le capital hors TIC, il reste également identique en 2010 et en 2015 à 1,2 point.
Les facteurs travail et capital permettent donc une croissance économique mais une croissance extensive uniquement (qui ne repose que sur le travail et le capital). En effet, pour augmenter sa production, une entreprise va soit augmenter son facteur travail ou capital ou les deux. Cependant, pour avoir une production durable, la combinaison de ces deux facteurs ne suffit pas, il faut aussi une croissance intensive qui est dû au progrès technique.
Nous avons vu que la croissance extensive passe par les facteurs travail et capital mais pour une croissance économique complète, il faut aussi une croissance intensive. La croissance intensive repose sur une meilleure efficacité dans la production et donc elle repose sur une amélioration des techniques de production. Par conséquent, celle-ci passe en partie par l’éducation comme nous le montre le document 2. En effet, selon le site strategie.gouv.fr, il existe une théorie économique selon laquelle l’éducation permettrait d’améliorer la productivité de travail et les capacités d’innovation : « l’éducation revêt un rôle important dans la dynamique de la croissance ». Cette théorie a été modélisé en 1991 par Barro qui a pris un panel de pays et a regardé le taux de scolarité dans les années 60. Il l’a comparé avec le taux de croissance des trente années suivantes et il a constaté une corrélation entre les innovations et le taux d’enfants scolarisés. L’éducation permet donc d’avoir de meilleurs travailleurs et plus d’innovations. Mais, pour permettre à ces innovations d’évoluer, l’État a dû mettre en place des lois pour protéger les inventeurs et leur permettre de continuer à innover. Comme nous le montre le document 3, extrait du Code de la propriété industrielle, avec des articles de lois qui permettent aux inventeurs de déposer leur brevet et donc d’être financés pour leur innovation. Comme par exemple, l’article L611-1 qui rappelle que toute invention peut avoir un titre de propriété pour éviter tout vol de projet ou encore l’article L611-2 qui rappelle que les titres de propriété se divisent en trois catégories avec les brevets d’une durée de 20 ans, les certificats d’utilité pour 6 ans et les certificats complémentaires de protection rattachés à un brevet. Les brevets permettent aux entreprises d’acheter les droits d’une ou plusieurs inventions ou innovations afin de pouvoir les utiliser. En cas de fraude, des amendes peuvent être appliquées, elles vont de 300 000 euros à 500 000 euros. Mais afin de favoriser l’innovation, il faut aussi prendre en considération les dépenses intérieures de recherches et développement (DIRD) comme nous le montre le document 4. Selon les chiffres de l’OCDE, nous pouvons voir qu’entre 2001et 2011 les dépenses de tous les pays présentés (France, Japon, Corée du Sud, Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis) en milliards de dollars ont tous augmenté avec par exemple le Japon qui est passé de 113,1 milliards de dollars pour les DIRD en 2001 à 133,2 milliards en 2011 et les Etats-Unis qui sont passés de 307,8 milliards de dollars en 2001 à 382,5 milliards de dollars en 2011. Cette augmentation des dépenses pour la recherche et le développement conduit à la croissance du PIB comme par exemple pour le Royaume-Uni, les dépenses en DIRD ont augmenté de 1,45 % par an entre 2001 et 2011 et durant la même période le PIB a eu une croissance de 1,55% par an. De même, si nous nous reportons de nouveau au document 1, nous pouvons voir que la productivité globale des facteurs, que ce soit en 2010 ou en 2015, est la source la plus importante en % du PIB avec par exemple la Corée du Sud en 2010 cela représente 5,5 % du PIB.
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