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La pensée économique

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Par   •  3 Décembre 2019  •  Cours  •  2 171 Mots (9 Pages)  •  490 Vues

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THEME 5 : L’ACTIVITE ECONOMIQUE, SON ORGANISATION, SA MESURE

Chapitre 2 : La pensée économique

  1. Les courants de la pensée économique

Le libéralisme, le keynésianisme et le marxisme sont les principaux courants de la pensée économique. Le libéralisme économique se structure au XVIIIe siècle et accompagne le développement du capitalisme industriel au XIXe siècle. Le marxisme naît au milieu du XIXe siècle d’une contestation de la misère ouvrière et d’une analyse des contradictions économiques du capitalisme. Le courant keynésien se constitue dans le cadre d’une réflexion sur la crise économique mondiale des années 1930. Il révolutionne le libéralisme afin d’améliorer le fonctionnement du capitalisme.

1) Le courant libéral classique et néoclassique

De nombreux auteurs ont participé au développement des idées libérales. Tous partagent l’idée selon laquelle l’initiative individuelle est la plus à même de permettre la réalisation de l’intérêt général (le bien-être collectif).

  1. L’efficacité de l’économie de marché

L’individu libre et rationnel est l’élément de base du fonctionnement de l’économie de marché. Selon les libéraux, les individus doivent être laissés libres d’exercer leur volonté dans la sphère économique. Ils sont les mieux à même de connaître et de satisfaire leurs propres intérêts. Ainsi, ils négocient le contenu des contrats qu’ils forment et s’engagent à les exécuter (ex. : contrat de vente, de travail).

Le fonctionnement du marché génère le bien-être maximal pourvu que les individus soient laissés libres d’agir selon leurs propres intérêts (satisfaction, profit).

Les libéraux ont développé cette idée dans l’ordre international. Ils sont ainsi partisans du libre-échange entre les pays. La stimulation de la concurrence entre les producteurs entraîne, selon eux, une meilleure prospérité pour tous.

L’intérêt général est le produit de la multitude des intérêts individuels exprimés librement sur le marché. Adam Smith a décrit cette supériorité de l’économie de marché par la métaphore de la main invisible.

Les économistes du courant libéral néoclassique (Pareto, Walras…) ont essayé de montrer que le fonctionnement sans entrave de marchés concurrentiels permet aux agents économiques rationnels d’atteindre simultanément l’équilibre et l’optimum économiques.

  1. La limitation du rôle de l’Etat

Le libéralisme limite le rôle de l’Etat par la toute-puissance de l’économie de marché. L’Etat libéral est un Etat gendarme auquel sont toutefois attribuées des fonctions essentielles.

L’Etat gendarme a pour rôle de protéger l’exercice des libertés individuelles sur le marché. Il est, par exemple, le garant de la liberté d’entreprendre, de la liberté contractuelle et du droit de propriété. L’Etat gendarme produit un certain nombre de biens collectifs parmi lesquels : la police, la justice, l’armée et les grandes infrastructures publiques (routes, ponts) et l’éducation.

  1. Les idées libérales en pratique

Les libéraux préconisent le « laisser-faire, laisser-passer » et la mise en œuvre de politiques de l’offre.

-Le « laisser-faire » suppose de laisser jouer les mécanismes de marché en toutes circonstances. C’est le cas par exemple en matière de protection de l’environnement avec la préconisation de marchés de droits à polluer.

-Le « laisser-passer » suppose le démantèlement des barrières protectionnistes.

-Les politiques de l’offre ont pour objectif de stimuler la production, en incitant les entrepreneurs à investir, les salariés à travailler davantage, les épargnants à épargner plus. La baisse des impôts, la suppression des entraves réglementaires sont privilégiées.

2) Le courant marxiste

Karl Marx (1818-1883) est le fondateur du courant marxiste. Il analyse les contradictions sociales et économiques du capitalisme devant conduire inéluctablement au communisme. C’est l’opposition entre les capitalistes et les prolétaires.

  1. La plus-value, fondement de la lutte des classes

L’origine du profit capitaliste réside dans le fait que l’entrepreneur loue la force de travail des travailleurs et en retire un profit.

Marx privilégie une théorie de la valeur-travail. Chaque marchandise, dont le travail, acquiert une valeur plus ou moins importante selon le temps qu’il faut pour la produire.

Le prix de la force de travail s’établit à sa valeur d’échange, c’est-à-dire le temps qu’il faut pour produire la force de travail (sommeil, nourriture). Mais ce faisant, le capitalisme peut utiliser cette force de travail à sa valeur d’usage, c’est-à-dire le temps pendant lequel un individu est apte à travailler. La différence entre la valeur d’usage et la valeur d’échange est à l’origine du profit. L’homme crée plus de travail qu’il n’en coûte. La différence entre la valeur de la quantité de travail fournie par les ouvriers et la valeur de la quantité de travail juste nécessaire au paiement de leurs salaires revient au capitaliste : c’est la plus-value. Marx en arrive à la conclusion que seul le travail humain est source de valeur, et qu’à ce titre, il se doit d’être valorisé pleinement.

Plus-value = valeur de la production – valeur de la force de travail

Plus-value = valeur d’usage – valeur d’échange

6 heures = 12 heures – 6 heures

La théorie de la plus-value est le fondement de la lutte des classes pour deux raisons :

-d’abord, parce que le capitalisme souhaite accroître son profit. Or, ceci n’est possible qu’en entrant en conflit social ouvert avec les travailleurs sur les questions du temps du travail (le capitalisme souhaite l’allonger), des salaires (le capitalisme souhaite les diminuer) et de la masse salariale (le capitalisme substitue du capital au travail pour réaliser des gains de productivité). La théorie de la plus-value est donc une théorie du conflit politique entre les travailleurs et les capitalistes ;

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