Compatibilité de la croissance économique et de l'environnement
Cours : Compatibilité de la croissance économique et de l'environnement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar celia2205 • 10 Décembre 2017 • Cours • 5 392 Mots (22 Pages) • 792 Vues
Chapitre 3 : Croissance économique et préservation de l’environnement sont-ils compatibles ?
Notions : capital culturel, physique humaine institutionnelle, biens communs, soutenabilité, règlementation, taxation, marché de quotas d’émissions
Acquis : externalités, droit de propriété, demande, défaillance du marché
I) Quelles sont les limites écologiques de la croissance ?
Dates : catastrophes de Bhopal en Inde en 1984, Tchernobyl en 1986, Fukushima en 2011. Des évènements ponctuels et frappants viennent rappeler que la croissance économique a des effets néfastes de manière permanente sur l’environnent. Cela provoque la disparition d’espèces animales ou de zones végétales par exemple.
1.1) La croissance économique provoque des dégâts environnementaux
La croissance économique, donc les activités de production et de consommation de produits, crée des externalités négatives sur l’environnement. En effet, l’utilisation d’énergies fossiles entraine la combustion de ces énergies, ce qui émet des gaz à effet de serre. Cela représente une inquiétude pour le réchauffement climatique. Les activités humaines sont à l’origine de l’épuisement des ressources naturelles. On utilise des énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole qui ne sont pas infinies. L’empreinte écologique montre qu’il faut 2.5 hectares pour satisfaire la demande d’un individu. Plus le PIB augmente, plus l’empreinte écologique augmente aussi ce qui est inquiétant pour l’avenir. De plus, l’activité humaine est source de déchets et de catastrophes écologiques.
1.2) La croissance n’est pas le développement
Le développement désigne l’ensemble des changements économiques, mentaux et sociaux qui permettent d’entretenir et d’orienter la croissance vers l’amélioration des conditions d’existence. Il est donc le versant qualitatif de la croissance économique. F.Perroux déclare que c’est lorsque « les coûts de l’homme sont couverts ». La croissance est donc indispensable pour le développement mais n’est pas suffisante. De plus, se pose la question de la durabilité ou de la soutenabilité.
1p120 : Le rapport Brundtland en 1987 définit le développement durable comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins. Ce développement intègre 3 dimensions : -- sociale, avec les besoins des plus démunis à assurer et la répartition entre les générations -- environnementale – économique, la croissance
[pic 1]
Ainsi se pose la question de la durabilité : une croissance illimitée est-elle possible dans un monde ou les ressources sont limitées ?
1.3) Le débat sur la substituabilité des capitaux 3p121
● Le capital physique représente les biens produits par l’Homme et utilisés comme moyens de production. ● Le capital naturel représente les ressources diverses de la nature exploitables et permettant un service productif. Ex : capital halieutique = les ressources de la mer. On a l’idée que le capital est un stock qui peut générer un revenu et cette idée s’applique au stock qu’est la nature. Une partie du stock est renouvelable mais pas l’autre. Le stock se réduit donc. ● Le capital humain représente les capacités physiques et intellectuelles d’un individu ou d’un groupe. ● Le capital institutionnel représente l’ensemble des contraintes humaines qui structurent l’interaction politique, économique et sociale. C’est donc l’ensemble des règles et des mécanismes qui régulent les comportements et les interactions entre les acteurs économiques. C’est là la fois les lois, les valeurs et les normes (Ex : la constitution). Ces capitaux sont difficiles à mesurer en particulier les capitaux naturels et institutionnels.
A) Les partisans de la soutenabilité faible
Ils considèrent que la nature est un capital comme les autres d’où une substitution possible entre les 4 formes de capitaux. Cela s’accompagne d’une confiance dans la croissance économique pour résoudre les problèmes environnementaux. On puise dans le capital naturel mais on lègue un environnement économique et social plus développé. La soutenabilité faible conforte une forte confiance dans le progrès technique qui permettra de repousser les limites posées à la croissance économique. Ex : on peut dépolluer les fleuves, réintroduire des espèces, diminuer les externalités négatives par la technologie. L’important est de maintenir le niveau de capital global stable. La courbe de Kuznets va dans le sens de la soutenabilité faible. Voir 2p122
...