Analyse Micro Et Macro économique chez le groupe EDF
Commentaires Composés : Analyse Micro Et Macro économique chez le groupe EDF. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ABYSSINE • 11 Juin 2013 • 1 779 Mots (8 Pages) • 3 701 Vues
Le groupe EDF, un des leaders sur le marché de l’énergie en Europe, est un énergéticien intégré verticalement : de la production au négoce et à la vente d’énergies en passant par le transport et la distribution. Premier producteur d’électricité en Europe, le Groupe dispose de moyens de production essentiellement nucléaires et hydrauliques fournissant à 95,9% une électricité sans émission de CO2. Son modèle d’affaires est un équilibre entre activités régulées (RTE pour le transport et ERDF pour la distribution = filiales à 100% d’EDF) et concurrentielles (production et commercialisation). Le Groupe participe à la fourniture d’énergies et de services à 28 millions de clients en France, 36 millions en Europe et 42 millions dans le Monde.
Comment cette entreprise, inscrite dans le patrimoine français, est-elle parvenue à réaliser de bonnes performances économiques sur 2012, malgré la crise ?
Nous verrons dans un premier temps, les composantes de la micro-économie (typologie de marché, offre et demande et élasticité). Nous poursuivrons par une vision macro-économique qui mettra en avant la consommation des ménages, l’investissement, les exportations et les importations. Pour conclure, nous ouvrirons les frontières sur la stratégie du groupe à l’international.
L’entreprise Electricité de France a été créée en 1946 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par la loi de nationalisation de 1450 entreprises françaises de production, transport et distribution d’électricité et de gaz et est devenu un Etablissement Public à Caractère Industriel (EPIC). La reconstruction du pays a engendré un grand besoin en énergie qui a contribué à son essor. Pendant 50 ans, l’entreprise a bénéficié d’un monopole public national de concession sur la distribution et sur la production. Mais depuis l’ouverture progressive des marchés en 1999, les activités de transport et de distribution ont été filialisées, afin de garantir à tous les fournisseurs d’énergie –via les filiales en charge de l’acheminement – un accès non discriminatoire aux réseaux.
En 2004, EDF devient une Société Anonyme, ce qui lui permet d’élargir son offre commerciale face à ses concurrents (Gaz de France-Suez, E-On et RWE en Allemagne, Enel en Italie ou Endesa en Espagne) et s’affranchir du principe de spécialité. De plus, en décembre 2010, la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) précise que les fournisseurs concurrents disposent maintenant d’un prix d’approvisionnement en électricité très compétitif par la mise en place de l’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) basé sur le prix de revient du Kwh du parc nucléaire historique. Le marché de l’énergie devient oligopolistique. . L’ouverture à la concurrence pousse les entreprises à rechercher la plus grande taille possible, par croissance externe, étant donné que l’énergie est un domaine d’économies d’échelle importantes.
La concurrence reste organisée et réglementée par l’Etat qui est le principal actionnaire de l’entreprise (85 %). Le contrat de service public, signé avec l’Etat en 2005 a pour but de préciser le contenu des objectifs des missions de service public confiées à EDF sur l’accès à l’énergie, la production, la distribution, le transport et la sûreté du système électrique. Aussi, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), autorité administrative indépendante créée à l’occasion de l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie, a pour mission de concourir au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz naturel au bénéfice des consommateurs et en cohérence avec les objectifs de la politique énergétique.
Pour compléter ces notions, il est important de préciser les caractéristiques de l’électricité : c’est une énergie qui ne se stocke pas. Il faut donc assurer en permanence l’équilibre entre la production et la consommation et cela au meilleur coût, puisque la demande est variable selon les saisons ou les heures de la journée. Réseau de Transport d’Electricité (RTE) est missionné pour élaborer et publier annuellement un bilan prévisionnel de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité en France.
L'électricité produite provient pour 78,7 % du nucléaire, plaçant ainsi le pays au second rang des producteurs d'énergie nucléaire au monde après les États-Unis. Le reste de la production d’électricité est assurée à partir de centrales thermiques et d’énergie renouvelables (hydroélectrique, et plus marginalement, énergies solaire et éolienne). Pour assurer l’équilibre Offre/Demande, EDF peut faire appel aux moyens de production ci-dessus dont la souplesse et les conditions d’utilisation varient. Elle peut également opérer des achats/vente sur les marchés d’électricité ou activer des solutions d’effacements chez ses clients.
L’électricité est reconnue par la loi comme un produit de première nécessité et son prix est un sujet hautement politique. Il est déterminé par l’Etat à travers le Tarif Réglementé de Vente (TRV). En temps normal, l’électricité est produite par les centrales nucléaires, qui ont un coût de production très bas et des rendements croissants. En période de pointe, pour des raisons de flexibilité, il faut mobiliser d’autres sources d’énergie (hydraulique, gaz, fuel…) qui fournissent de l’électricité à un coût plus élevé. C’est pourquoi EDF adopte un tarif différencié selon l’heure de consommation : l’électricité la plus chère aux heures de pointe et bon marché aux heures creuses. En terme d’élasticité, elle est faible parce que ce bien est difficilement substituable. En détail, l’offre est faiblement élastique pour des niveaux élevés de demande =: après que la dernière unité soit entrée en production (centrale de pointe) l’offre est complètement inélastique aux prix car le stockage ne peut agir. En, ce qui concerne la demande : son élasticité est très faible à court terme parce que les consommateurs ne connaissent pas les variations instantanées des prix.
Si nous poursuivons notre développement sur l’environnement macro-économique, nous pouvons préciser que
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