SITUATION DU MARCHÉ DU MIEL

I.

SITUATION DU MARCHÉ DU MIEL (

Le déclin de l’activité apicole résulte de la dégradation de la situation écologique qui a des conséquences sur la production de miel.

En effet, la dégradation de l’environnement consécutive aux activités humaines (utilisation de pesticides dans le secteur agricole urbanisation grandissante, assèchement des zones humides...) provoque la destruction corrélative des écosystèmes et la raréfaction des ressources en nectar et pollens nécessaires au développement de l'abeille et à la production de miel.

Il en résulte la baisse de la productivité des ruches (à moyens constants en capital, la production diminue significativement), la perte de biodiversité résultant de la diminution de l'activité pollinisatrice et une diminution non négligeable de la production agricole mondiale (en effet la production alimentaire mondiale dépend à hauteur de 9,5 % de la pollinisation).

2. Conséquences sur le marché du miel (documents et cours) (5 points)

Dans nos sociétés, la division du travail existe qui sépare les producteurs des consommateurs. Il en résulte des échanges qui s’effectuent sur un marché ce qui permet de déterminer un prix qui va satisfaire les deux parties.

Le marché du miel comme tout marché de bien et service est donc le lieu de rencontre entre l’offre et la demande qui permet de déterminer un prix.

L’offre de miel représente les producteurs de miel qui le fabriquent et vont le vendre. L’offre est une fonction croissante du prix puisque les aviculteurs cherchent à faire du profit en produisant plus si les prix augmentent.

Pour les raisons évoquées ci-dessus, la production de miel en France a fortement chuté entre 1995 et 2014 (de 32 000 à 10 000 tonnes). La production a été divisée par trois (alors que le nombre de ruches est stable).

La demande de miel représente les consommateurs qui achètent. La demande est une fonction décroissante du prix : les consommateurs rationnels achètent en général plus quand les prix baissent.

La consommation française de miel est constante sur la période (environ 40 000 tonnes).

La régulation montre comment en cas de déséquilibre, on revient à l’équilibre. Dans une économie de marché dite libérale, la régulation s’effectue par les prix. Ils se déterminent pour chaque produit par la rencontre entre l’offre et la demande. En cas de déséquilibre entre l’offre et la demande, c’est la flexibilité des prix à la hausse ou à la baisse qui va permettre le retour à l’équilibre. C’est ce que l’on appelle la loi de l’offre et de la demande où les prix remplissent une fonction de régulation. Cette fonction d’autorégulation suppose le respect des cinq conditions de concurrence pure et parfaite qui ne sont pas toujours appliquées dans la réalité et donc la flexibilité des prix est certes partielle mais bien réelle.

Ici, la demande française de miel et de produits apicoles est stable. Et l’offre française décroît. Le déficit croissant de l'offre par rapport à la demande risquerait d'entraîner une hausse des prix sur le marché du miel. Or, la variation des prix a un impact plus ou moins important sur la demande, c’est l’élasticité de la demande au prix.

Les prix, au-delà de leurs fonctions de régulation (équilibre du marché) et d’information (abondance ou rareté d’un bien) exercent deux autres fonctions : D’une part, une fonction d’incitation puisqu’une variation des prix incite les producteurs et les consommateurs à modifier leur comportement et donc leur offre et leur demande (modification du comportement des agents) ; D’autre part, une fonction d’arbitrage puisqu’une variation de prix conduit l’agent économique à procéder à des arbitrages : par exemple, suite à une hausse du prix d’un produit, la demande des consommateurs pour ce produit baisse ou se reporte sur un produit substituable. Les décisions des agents économiques de produire ou d’acheter se comprennent comme une analyse coût/avantage/risque.

L’élasticité de la demande pour le miel étant forte, pour éviter la chute de la demande suite à la hausse des prix, les apiculteurs ont augmenté les importations (hausse de l’offre étrangère). Les importations sont ainsi en forte hausse sur la période 1995/2014 (de 6000 à 30 000 tonnes). Alors que la production a été divisée par trois, les importations ont été multipliées par cinq.

La demande française est de plus en plus satisfaite par des produits d'importation. Par ailleurs, pour compenser le risque de perte de compétitivité prix, les produits importés sont de moins bonne qualité (compétitivité structurelle).

II. L’ETAT ET LES DEFAILLANCES DU MARCHE

Les économistes désignent par externalité ou effet externe, le fait que l'activité de production ou de consommation d'un agent affecte le bien-être d'un autre sans qu'aucun des deux reçoive ou paye une compensation pour cet effet. Une externalité présente ainsi deux traits caractéristiques. D'une part, elle concerne un effet secondaire, une retombée extérieure d'une activité principale de production ou de consommation. D'autre part, l'interaction entre l'émetteur et le récepteur de cet effet ne s'accompagne d'aucune contrepartie marchande. Les externalités peuvent être positives ou négatives. On parle d'externalités positives dans le cas où l'interaction aboutit à une augmentation de bien-être. A l'inverse, une externalité négative

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