La situation sur le marché

La situation des marchés a aussi une forte influence sur les prix. En simplifiant, on considère qu'il existe trois grandes structures de marché : concurrentiel, oligopolistique, monopolistique.

• Le marché concurrentiel rassemble un grand nombre de demandeurs et un grand nombre d'offreurs. On peut donner l'exemple d'un repas dans une grande ville dotée de nombreux restaurants. Aucun des participants au marché n'a suffisamment de pouvoir pour influencer le prix de vente du bien. C'est le rapport entre les quantités offertes et demandées qui va déterminer le prix.

• Si l'offre est supérieure à la demande, les prix auront tendance à baisser pour faciliter l'écoulement des marchandises invendues. Si l'offre est égale à la demande, les prix resteront stables. Si l'offre est inférieure à la demande, les prix auront tendance à augmenter en raison de la relative pénurie.

• Un marché oligopolistique rassemble un très faible nombre d'offreurs face à une multitude de demandeurs. On peut donner l'exemple du marché de la téléphonie mobile en France sur lequel, jusqu'à une date récente, trois opérateurs se partageaient le marché. Une quatrième licence vient d'être attribuée à un nouvel opérateur, rendant ce marché un peu plus concurrentiel.

• Deux cas de figure sont possibles sur un marché oligopolistique : la guerre des prix entre les offreurs de manière à conquérir des parts de marché, ou l'entente sur les prix pour éviter les dégâts de la concurrence. Cette pratique de l'entente sur les prix est d'ailleurs interdite par la réglementation, mais elle est parfois difficile à prouver. Selon le cas, donc, les demandeurs profiteront d'une éventuelle guerre des prix ou au contraire seront pénalisés par des prix plus élevés que sur un marché concurrentiel.

• Un marché monopolistique met face-à-face un seul offreur et une multitude de demandeurs. On peut donner l'exemple de Microsoft qui a un quasi-monopole sur les systèmes d'exploitation informatique avec 92 % de parts de marché face Apple (5 %). Jusqu'en 2007, EDF, en France, bénéficiait d'une situation monopolistique pour la distribution de l'électricité. Sur un tel marché, les prix sont plus élevés que sur un marché concurrentiel ou oligopolistique puisque le producteur, ayant l'exclusivité du produit (parfois en raison de la détention d'un brevet), n'est pas soumis à des contraintes de concurrence en matière de fixation du prix.

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