La situation des femmes sur le marché du travail au Québec.
Commentaires Composés : La situation des femmes sur le marché du travail au Québec.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 30 Septembre 2013 • 1 393 Mots (6 Pages) • 1 403 Vues
Question 1 :
Décrivez la situation des femmes sur le marché du travail au Québec.
En 2010, les femmes représentaient 47,8 % de la population active du Québec, selon l’Institut de la statistique du Québec. Bien que le nombre de femmes sur le marché du travail soit considérable, plusieurs d’entre elles n’ont pas remarqué d’amélioration significative de leurs conditions de vie au travail.
Afin de dresser un portrait fidèle de la situation des femmes sur le marché du travail au Québec, je me suis permis d’explorer divers sites Internet et d’en récolter l’information pertinente. J’ai consulté les sites suivants : le Secrétariat à la condition féminine, Emploi Québec, la FTQ (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec), l’ISQ (Institut de la statistique du Québec), ainsi que le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail. En somme, ces consultations m’ont permis de constater par moi-même plusieurs notions enseignées dans ce cours, chiffres à l’appui, concernant la situation féminine sur le marché du travail.
À cet effet, en 2010, l’ISQ a publié l’information voulant que le revenu moyen des femmes, en 2008, fût de 28 200 $, comparativement à 38 600 $ pour les hommes. Les facteurs permettant d’expliquer cet énorme écart sont les suivants :
Les emplois au salaire minimum sont détenus par les femmes à 62 %.
En général, les femmes travaillent moins d’heures par semaine que les hommes.
Les femmes détiennent 2/3 des emplois à temps partiel. Ce phénomène est dû principalement à la conciliation travail-famille, afin de pallier à la charge familiale qui est, de nos jours, encore plus dévolue à la femme. Fréquemment, c’est la charge familiale qui les amène à occuper un emploi atypique et donc, plus précaire.
Les femmes occupent moins de postes de direction que les hommes, malgré le fait qu’elles ont un taux de diplomation supérieur à ceux-ci. Ce fait démontre que le « phénomène du plafond de verre » est malheureusement encore bien présent au Québec.
Les emplois dans le secteur du service sont occupés en grande partie par les femmes; il s’agit d’un secteur moins bien rémunéré.
Évidemment, les facteurs énumérés ci-dessus n’expliquent qu’en partie l’écart entre le revenu des femmes et le revenu des hommes. Il est important de mentionner qu’il est ici question d’équité salariale. Pour tenter d’enrayer ce phénomène, le gouvernement du Québec a adopté, en 1996, la Loi sur l’équité salariale visant à corriger les écarts salariaux qui découlent d’une discrimination fondée sur le sexe. Cette loi oblige désormais toute entreprise de dix employés et plus à effectuer un exercice d’équité salariale.
En 2000, l’écart salarial horaire était de 16,51 % en faveur des hommes. En 2010, on a réussi à abaisser cet écart à 11,93 %. Voyant qu’il restait encore beaucoup de chemin à réaliser, le gouvernement a donc modifié la loi en 2009, en déposant le projet de loi 25. Celui-ci donnait beaucoup plus de mordant à la loi. Les entreprises devaient réaliser leur exercice d’équité salariale avant le 31 décembre 2010.
À la suite de ce projet de loi, mentionnons que dès le 1er janvier 2011, les employés peuvent déposer une plainte à la Commission de l’équité salariale, si leur employeur n’a pas encore réalisé l’exercice. Les employeurs retardataires devront payer les sommes rétroactivement au 21 novembre 2011, en plus de devoir débourser des intérêts. De plus, ils devront verser une indemnité supplémentaire pouvant atteindre jusqu’à 8 % et ils pourraient se voir imposer des amendes variant entre 1000 $ et 45 000 $, en cas de récidive. Cependant, il est encore trop tôt pour pouvoir analyser, dans son ensemble, le succès de cette entreprise.
Parallèlement, j’ai noté une différence marquée entre les secteurs d’activités occupés principalement par la gent féminine. En effet, les femmes sont représentées en plus grand nombre dans les domaines dont elles semblent plus concernées, comme la santé, l’éducation et la culture. En revanche, elles sont beaucoup moins présentes dans les domaines politique, économique et social. Or, le fait de se tenir à l’écart du monde politique prive les femmes d’un important pouvoir, qui pourrait éventuellement faire évoluer leur situation.
Tout bien considéré, la situation des femmes sur le marché du travail au Québec est nettement désavantagée par rapport aux hommes, et ce, même de nos jours. Il reste encore énormément de travail à accomplir en tant que société afin de rétablir la situation et d’enrayer toutes les formes de discrimination une fois
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