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Les marchés de la concurrence imparfaite

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Par   •  1 Décembre 2013  •  Étude de cas  •  3 186 Mots (13 Pages)  •  1 386 Vues

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Les marchés de concurrence imparfaite

Introduction: Passage de la concurrence parfaite à la concurrence imparfaite

La concurrence parfaite est caractérisée par un certain nombre d’hypothèses, les plus importantes étant l’atomicité des agents: aucun agent n’a un poids important sur le marché; l’homogénéité des produits: le prix doit être unique, donc les produits identiques; l’information parfaite (transparence): on connait les informations concernant les produits; et la libre entrée et libre sortie des agents: on suppose que tout agent peut décider d’entrer ou sortir du marché sans barrière.

Si au moins une de ces conditions n’est pas vérifiée, on arrive sur un marché à concurrence imparfaite. Ainsi, si les acheteurs ou les vendeurs sont peu nombreux, l’atomicité n’est pas respectée (ex: opérateurs mobiles); si les produits sont différents et différenciés, l’homogénéité n’es pas respectée (ex: modèles de voitures); si il y a des barrières à l’entrée, la condition de libre entrée n’est pas respectée (ex: pétrole, brevets, etc); si il y a une asymétrie d’informations, la transparence n’est pas respectée (ex: marché de voitures d’occasions). Dans la réalité, la quasi-totalité des marchés sont de concurrence imparfaite, ceux de concurrence parfaite étant très rares.

Dans la catégorie de la concurrence imparfaite, il existe quatre formes principales de marchés. Si il y a une seule entreprise, on parle de monopole (ex: SNCF pour le transport de voyageurs par chemin de fer et médicaments, protégés par des brevets), si il y en a peu, c’est un oligopole (ex: automobiles et grandes surfaces). Lorsqu’il y a de nombreuses entreprises, on parlera de marché de concurrence monopolistique (ex: salons de coiffure et restaurants) si les produits sont homogènes et de concurrence pure et parfaite (ex: marché du blé et marché financier) si ils ne le sont pas.

Références:

- Pindyck & Rubinfeld: “Microéconomie”, Pearson, 8è édition

- Picard: “Eléments de microéconomie”, Montchrestien, 8è édition

Organisation:

- 12 séances de CM (2h): théories et applications

- 6 séances de TD (2h): applications

Modalité des contrôles de connaissance:

- CC, 33% de la note, en TD et CM (à la fin de chaque chapitre)

- CT, 67% de la note, partiel

Chapitre 1: Monopole et variantes

Introduction: Définition

On peut dire que le monopole est une situation de marché dans laquelle l’unique entreprise vend un produit sans substituts proches. Les éléments principaux sont la présence d’un seul et unique producteur ainsi que la non existence de substituts proches au bien en question. On peut définir des substituts proches à partir de la notion d’élasticité-prix croisée de la demande, soit la conséquence du changement de prix d’un produit sur la demande d’un autre bien. Si elle est élevé, les biens sont des substituts proches, si elle est faible ou nulle, ils ne le sont pas.

1.1 Monopole: origines, équilibre, coût social

1.1.1 Origines

Il existe trois origines principales de monopole.

Tout d’abord le monopole naturel: pour tout niveau de production, le coût de production est minimal si celle-ci est réalisée par une seule entreprise. Par exemple, la SNCF est un monopole naturel, ayant eu propriété sur les voies de chemin de fer. La condition suffisante à l’existence d’un monopole naturel est la présence d’économies d’échelles: il y a économies d’échelles lorsque le coût moyen de long terme est toujours décroissant.

Ensuite il y a le contrôle d’une ressource rare ou d’un brevet de fabrication: c’est le cas des médicaments, les brevets n’étant annulés qu’au bout de 20 ans en France.

Enfin, on parlera du monopole institutionnel: lorsque l’Etat décide qu’une seule et entreprise a le droit de fournir un marché. C’est le cas pour la Poste pour la distribution de courrier, EDF pour l’électricité ou France Telecom pour le téléphone..

1.1.2 Équilibre

Le monopole est un faiseur de prix, ou price maker, contrairement à une entreprise concurrentielle, qui est elle preneuse de prix, ou price taker. L’entreprise concurrentielle cherchera à court terme à égaliser coût marginal et coût d’équilibre du marché; à long terme, il sera égal aussi au coût moyen.

1.1.2.1 La demande du marché et les recettes du monopole

Le monopole représente l’offre totale du marché et possède ainsi le contrôle complet de la quantité offerte à la vente et donc le prix, d’où l'appellation de price maker. Il doit cependant tenir compte de la demande sur le marché.

La recette moyenne du monopole est la recette du monopole par unité vendue. Le prix de vente étant fixé par la quantité de vente, celui ci n’est pas fixe comme dans un marché de CPP.

Ainsi, P(Q) est appelée la fonction de demande inverse. P(Q) = Q-1(p)

La recette totale du monopole est la recette du monopole lorsqu’il vend une certaine quantité: Q P(Q)

La recette marginale du monopole est la variation de la recette (recette supplémentaire) résultant de la vente d’une unité supplémentaire de bien = ΔPΔQ

Si une unité peut être considérée comme une variation infinitésimale, la fonction de recette marginale est la dérivée de la fonction de recette totale. Alors Rm(Q) = RT’(Q) = (Q.P(Q)) = p(Q) + Q .P’(Q) < P(Q). Ainsi, la recette marginale sera plus faible que la recette moyenne.

Par conséquent, si la courbe de recette marginale et la courbe de demande sont tracées sur le même graphique, la première est située en dessous de la seconde,

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