Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ?

Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ?

La combinaison productive est composée de deux facteurs : le capital et le travail. Le capital correspond aux moyens de durables utilisés dans le processus de production, c’est-à-dire aux machines, logiciels et outils… tandis que le travail correspond aux employés c’est-à-dire la main d’œuvre. La croissance est la principale source d’augmentation du niveau de vie et de création d’emplois. Mais qu’est ce qui la définit ? D’après Simon Kuznets, la croissance est définie par un accroissement à longs termes de la capacité d’offrir une diversité accrue de biens, capacité fondée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle demande. On mesure la croissance grâce à la variation du produit intérieur brut (PIB) réel. Les entreprises jouent un rôle primordial dans l’activité de production à l’échelle nationale, l’augmentation de leurs facteurs de productions est donc directement liée à la hausse de la création de richesse. Cependant, l’augmentation de la quantité de travail et l’augmentation de la quantité de capital sont-elles les seules sources de la croissance économique ? Pour répondre à ce sujet, nous nous concentrerons sur les pays du Nord (Europe, Amérique du Nord, Japon…) aux XX et XXIème siècles, nous verrons tout d’abord que les facteurs de production ont un rôle dans la variation du PIB, ensuite nous verrons que d’autres facteurs extérieurs ou non à l’entreprise peuvent intervenir de manière plus conséquente dans cette variation.

En effet, la contribution des facteurs de production pour générer de la croissance est importante. L’activité de production peut se faire grâce aux deux facteurs que sont le travail et le capital fixe. L’augmentation de la quantité de chacun des facteurs est source de croissance extensive. En 1957, R. Solow propose un modèle qui explique la croissance, ce dernier affirme que la croissance est liée à l’augmentation du capital fixe, du travail et du progrès technique, toutefois, la variable du progrès technique est exogène (elle est donnée par le modèle sans être expliquée, on appelle aussi cette variable « le résidu »). Solow associe donc ce résidu à l’augmentation de la productivité globale des facteurs de productions.

Le travail est essentiel dans l’activité de production, plus il y a des travailleurs, plus la production augmente (cependant la productivité va arrêter d’augmenter au bout d’un moment), ce dernier dépend de la part de la population active dans le pays. Le document 1 est un graphique du PIB en volume et de la population active en France entre 1975 et 2012 (base 100 en 1975), le PIB étant en volume, le taux d’inflation est pris en compte cela permet donc de mieux comparer dans le temps. D’après le document 1, on constate que de 1975 à 2012, en France, le PIB a augmenté de 110 points, et que la population active a augmenté de 20 points. 90 points de croissance reste donc non-expliquée par l’augmentation de la population active. Dans le tableau du document 2, on constate que de 1985 à 2011, en France, le PIB a augmenté de 1.9%, tandis que sur la même période le facteur travail a augmenté de seulement 0.2 points de croissance, le travail encore une fois n’explique pas toute la croissance mais seulement une partie. Le capital fixe permet d’augmenter la productivité (c’est-à-dire la quantité de facteurs de production requis pour produire une unité), il dépend de l’investissement. D’après le document 4, un graphique qui représente la formation brute de capital fixe (soit l’investissement au niveau national) de 2001 à 2012 en milliers de dollars constants 2005, on constate que la FBCF en France est restée relativement constante aux alentours de 490 milliers de dollars de 2005 (c’est-à-dire que la valeur du dollar est celle qu’il avait en 2005, au taux d’inflation de 2005). Or de 2001 à 2012, d’après le document 1, le PIB a augmenté de 25 points, et la population active de 5 points seulement : avec une faible augmentation du facteur travail, et une stagnation du capital fixe, la France a quand même connu de la croissance.

Lorsque la quantité des facteurs de la combinaison productive augmente, la croissance augmente, cependant un résidu reste non expliqué. C’est l’augmentation de la productivité globale des facteurs de productions. Cela signifie qu’avec une même combinaison productivité certaines entreprises vont produire plus ou moins que d’autres. Il

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