La socialisation
Dissertation : La socialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar deliine08 • 16 Janvier 2017 • Dissertation • 1 522 Mots (7 Pages) • 1 169 Vues
L'homme ne naît pas social, il le devient. La socialisation est le processus par lequel un individu intériorise des normes et des valeurs lui permettant de construire son identité, s’intégrer à un groupe social et participer au bon fonctionnement de la cohésion social. Elle se développe par le biais d’agents de socialisation qui vont influencer les choix, les pratiques et le mode de vie de l’individu. Mais la famille est-elle l’unique facteur de la socialisation ? Répondre à cette question nécessite de démontrer son importance et jusqu’ où son influence s’étend t-elle ainsi que de s’interroger sur la possible existence d’autres instances de socialisation. Nous analyserons dans une première partie sur quels domaines l’influence de la famille joue un rôle majeur puis nous étudierons quels sont les différents autres agents qui entrent en compte lors de ce processus.
La socialisation est en quelque sorte l’œuvre de toute une vie. Nous apprenons ou complétons les normes et les valeurs nécessaires au maintien de notre insertion dans la société tout au long de notre existence, en passant par la socialisation primaire, secondaire voir anticipatrice. Cet apprentissage se fait à l’aide d’une instance principale : la famille, qui est à vrai dire à la base de notre socialisation, notamment avec la socialisation dite primaire qui commence dès le plus jeune âge par l’enseignement des normes essentielles : manger, parler, se laver. Mais pas seulement, elle instruit des idéaux, des habitudes, des choix, propres aux parents et reflétant la classe sociale à laquelle ils appartiennent. Cette transmission qui se fait par répétitions continuelles forme la base de l’individu, d’où l’importance de la famille dans ce processus. Par exemple, dans le tableau de statistiques « Les activités hebdomadaires des 8-15 ans en France en 2000 » réalisé par le CREDOC en 2002, nous pouvons observer que 83% des 8-15 ans consacrent plus de 5 heures par semaine aux activités familiales qui regroupent les tâches ménagères, les discussions et les jeux en famille. De plus, elle agit dans la décision des activités pratiquées, qui souvent correspondent à la classe sociale ou aux pratiques que les parents ou frères et sœurs ont exercées. Cela s’explique par le fait que l’accessibilité de certaines activités peut-être restreinte à une certaine classe sociale ou que les parents qui ont eux-mêmes été habitués à ce genre de pratiques veulent créer une continuité. Au contraire ils sont attirés par des pratiques qu’ils n’ont pas eu la chance d’expérimenter et qu’ils peuvent vivre à travers leur enfant. L’individu peut également choisir ses activités dans le but de copier un membre de sa famille qu’il admire, dans l’espoir de lui ressembler en faisant les mêmes pratiques que lui. C’est le cas dans le dessin humoristique « Riche, pourquoi pas toi ? » de Marion Montaigne, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, publié en 2013, où lorsqu’une dame demande à un petit garçon ce qu’il veut faire plus tard, celui-ci lui répond « Des boutons de manchette ! Comme papa ! ». Enfin, elle exerce une influence sur le parcours professionnel, qui est fortement orienté le plus souvent par l’origine sociale. Elle joue un rôle important pour l’individu dans le choix des études, du futur ou actuel travail, voir même du conjoint. Cela est dû au fait de la variation de l’implication des parents au niveau scolaire, qui dépend généralement du niveau d’études effectués par ces derniers et de l’envie de voir leurs enfants réussir dans la vie active. Les individus ont tendance à suivre l’exemple de leur parents, à posséder des aptitudes similaires dans les matières ou dans les capacités de travail, qui résultent d’une transmission lors de la socialisation primaire. En ce qui concerne le choix de la compagne ou du compagnon, les individus s’orientent inconsciemment vers une personne ayant des ressemblances avec sois leur mère sois le père, pour peut-être y retrouver des traits de caractères, un réconfort familier ou ressentir la même sécurité éprouvée en présence de ses parents. Ainsi, dans le tableau de statistiques « Activités pratiquées souvent avec l’enfant selon le sexe et la profession du chef de famille. », publié en 2010 par le Ministère de la Culture et de la Communication, on peut observer que 87% des activités pratiquées par un cadre avec son enfant est une sortie au musée ou monument contre 45% pour un ouvrier. Cependant, malgré sa présence importante sur de vastes domaines, la famille ne constitue pas l’unique agent de socialisation.
La socialisation, qu’elle soit primaire ou secondaire est influencée non par un, mais par plusieurs facteurs, avec lesquels on entretient un minimum d’affinités. Présent dans notre vie quotidienne, ils nous permettent d’avoir
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