La Redistribution En France
Étude de cas : La Redistribution En France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar flfouchet • 3 Mai 2015 • Étude de cas • 2 361 Mots (10 Pages) • 863 Vues
La redistribution en France
Introduction :
Les écarts de niveau de vie ont baissé si l’on se place sur une longue période. Cependant, elles repartent à la hausse depuis une quinzaine d’années. Principalement parce que les niveaux de vie des très riches se sont envolés mais aussi parce que ceux des plus pauvres ont diminué dans les années récentes. Le jugement que l’on peut porter sur les inégalités de revenus dépend de l’échelle de temps et de l’instrument de mesure que l’on utilise. La redistribution c’est l’ensemble des prélèvements et des réaffectations des ressources opérés par les administrations publiques affectant les revenus des ménages. Au niveau des prélèvements, il s’agit principalement des cotisations sociales et des impôts ; les réaffectations concernent essentiellement les prestations sociales et les consommations collectives. Il existe deux types de redistribution la redistribution horizontale et la redistribution verticale. Les inégalités correspondent aux écarts de ressources, de statuts, de conditions entre individus ou catégories sociales. La politique de redistribution en France est-elle efficace ? Et permet-elle de lutter contre les inégalités ? Dans une première partie nous découvrirons les différentes formes d’inégalités ainsi que leurs évolutions depuis 40 ans. Dans une deuxième partie, nous caractériserons les différents instruments utilisés pour réduire ces inégalités. Dans une troisième partie, nous verrons l’efficacité et les limites de la politique de redistribution en France.
I) Les différentes formes d’inégalités et leurs évolutions depuis 40 ans
A) Les inégalités de revenus
Tout d’abord, les disparités salariales se sont réduites au cours du XXème siècle. Entre 1970 et 1990 le rapport inter décile est passé de 4,6 à 3, 5. Mais, après 1990 l’évolution est très faible on peut même parler d’une stagnation. En 2010 le niveau de vie le plus bas des 10% les plus riches était 3,5 fois supérieur au niveau de vie le plus élevé des 10% les plus pauvres (doc 1). Ces inégalités ce sont certes réduites, mais, elles restent toujours présentes. Aujourd’hui un cadre homme gagne près de 22€ par heure travaillé, alors qu’un homme employé gagne près de 9€ par heure travaillé. Les inégalités sont des différences qui peuvent s’analyser comme des avantages ou des désavantages systématiques de certains groupes face à une ressource économique, politique ou sociale. Ensuite, nous venons de voir qu’il une stagnation de l’évolution des inégalités en France depuis les années 1990. Pourtant jusqu’en 1990 ces inégalités ont diminué car le niveau de vie moyen des 10% les plus pauvres a progressé au cours du temps, mais celui des 10% les plus riches également. Notamment entre 1999 et 2009 pour les 10% les plus pauvres leur niveau de vie moyen a augmenté de 8,4% tandis que celui des 10% les plus riches a progressé de 18, 2%. En 1999 les plus modestes gagné 6,2 fois moins que les plus aisés contre 6,7 fois aujourd’hui (doc 1). Cette augmentation des deux côtés de la population explique cette stagnation de l’évolution des inégalités en France. Enfin, ces disparités s’expliquent également par des caractéristiques du marché du travail (existence du SMIC). La dispersion des salaires à temps complet c’est le rapport inter déciles, s’est réduites, mais les inégalités ont augmenté, si on prend en compte les dispersions plus fortes des revenus salariaux annuels. Mais les disparités de salaire peuvent également s’expliqué par des inégalités de capital notamment le capital humain. Les inégalités de revenus ne sont donc pas les seuls révélatrices d’inégalités.
B) Les inégalités de patrimoine
En effet, les inégalités de patrimoine sont le deuxième type d’inégalités économiques qui montrent cette différence entre les deux extrémités de la population. Le patrimoine est lié à l’accumulation de bien et actifs et financiers et produit lui-même des dividendes, de loyer, d’intérêts qui grossissent le poids du patrimoine. C’est-à-dire au départ un patrimoine qui fournit des ressources du patrimoine à base de loyer dividendes et ces revenus en grossissant le stock deviennent des biens patrimoniaux, des actifs financiers. En 7 ans l’écart entre les 10 % des ménages les plus pauvrement dotés en patrimoine et les 10 % les plus richement dotés à fortement augmenter, soit une augmentation de 30 % (doc 2). Aujourd’hui le patrimoine d’un cadre supérieur en France est 22 fois supérieur à celui d’un ouvrier non qualifié. De plus, on peut également remarquer qu’en 2010, en France, le patrimoine brut des ménages est principalement constitué de biens immobiliers (62 %), les propriétaires de biens immobiliers ont un patrimoine 8 fois supérieurs à celui des locataires (doc 2). Enfin, on peut constater que les ménages dont les revenus et le patrimoine sont supérieur aux autres, leurs enfants auront plus facilités à accéder à l’enseignement supérieur. Par exemple, 70% des jeunes résidant en France métropolitaine et âgés de 20 à 24 ans dont les parents sont cadres, indépendants ou membres de professions intermédiaires déclarent étudier ou avoir étudié dans l’enseignement supérieur, pour 39 % des enfants d’ouvriers, soit une différence de 41% (doc 3). Cette différence a toujours était importante entre ces catégories de population. 51 % des jeunes résidant en France métropolitaine et âgés de 20 à 24 ans dont les parents sont cadres, indépendants ou membres de professions intermédiaires déclarent étudier ou avoir étudié dans l’enseignement supérieur, pour 22 % des enfants d’ouvriers, soit une différence de 29 % (doc 3). Quels sont les moyens utilisés pour réduire ces inégalités et sont-ils vraiment efficace ?
II) Les différents instruments utilisés pour réduire ces inégalités
A) Les prestations sociales et prélèvement
Tout d’abord, les prestations sociales correspondent aux versements effectués au profit des ménages, par les administrations ou les entreprises, au titre des lois sociales afin de réduire la charge financière que représente la protection contre les divers risques sociaux. Ces prestations sont en général fournies en contrepartie de cotisations sans pour autant qu’il y ait équivalence entre les unes et les autres. En 2010 les prestations sociales ont fortement diminué ces inégalités, elles ont contribué aux deux tiers de cette réduction (doc 4). Par exemple, la couverture maladie universelle
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