L’évolution du contrôle social.
Dissertation : L’évolution du contrôle social.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bastian • 15 Mai 2017 • Dissertation • 18 921 Mots (76 Pages) • 1 705 Vues
La socialisation permet de transmettre à l’individu des valeurs et des normes qui vont déterminer ses comportements dans la société. Au travers de l’intériorisation de ces éléments, l’individu va agir de manière conforme aux normes et valeurs du groupe. Cependant, tous les individus ne respectent pas ces valeurs et ces normes dans la société, celle qui s’applique en général et que l'on appelle la loi. Dans ce cas, la société doit se doter de moyens permettant de corriger les comportements qui ne sont pas conformes aux modèles préétablis, c’est-à-dire sanctionné les comportements déviants. Le respect des normes et des règles de vie dans une collectivité est déterminant pour maintenir la cohésion et le bon fonctionnement de celle-ci. Le contrôle social a ainsi pour fonction d’encourager le respect de ces règles et de décourager leur transgression qui pourrait conduire une désorganisation de l’ordre social. Ce dernier a évolué durant de nombreuses années, mais au cour de ces 50 dernière années cette évolution à telle était efficace, nécessaire et apporte-t-elle un changement dans l’évolution du nombre de délinquances au sein de la population Française ?
Nous allons voir dans un premier temps ce qu’est le contrôle social et comment va-t-il évolué dans le temps. Dans un second temps nous allons nous intéresser sur son efficacité et ses systèmes qui permettent de diminuer la délinquance. Puis pour terminer nous allons voir si ses systèmes de sécurités permettent de diminuer le nombre de vols, délits, délinquance, etc....
Le contrôle social vise à assurer le respect des règles qui régissent la vie en société et à lutter contre les comportements déviants. Au sens large du terme, il consiste à édicter des normes sociales et juridiques fondées sur un ensemble de valeurs et à les faire respecter. En ce sens, la socialisation des individus au sein d’un groupe ou d’une société en fait partie et de nombreuses institutions en sont les agents (la famille, l’école, la justice…) ; il prend alors appui aussi bien sur l’éducation, que la religion, le droit, ou les usages. Considéré de façon plus restrictive, le contrôle social regroupe les mesures destinées à faire respecter la règle et à sanctionner la déviance. Il se réduit alors à l’ensemble des sanctions encourues par les auteurs de conduites déviantes. La délinquance est une des formes de la déviance (toute déviance n’est pas délinquance). Ce terme regroupe l’ensemble des actes qui enfreignent la loi, à des degrés divers, du feu rouge brûlé, au vol, au détournement d’argent, au crime. Compter les actes délinquants dans une société est complexe. Les institutions qui recensent ces actes sont la police et la justice. Mais tous les actes ne sont pas recensés, car ils ne donnent pas tous lieu à des plaintes (découragement, peur, honte etc… peuvent expliquer ces non déclarations). Des enquêtes de victimisation menées auprès d’échantillons représentatifs de la population d’un pays, d’une ville ou d’un quartier, donnent un autre chiffre de la délinquance que les statistiques institutionnelles. Les chiffres non visibles de la délinquance sont appelés le chiffre noir de la délinquance : c’est la différence entre délinquance réelle et délinquance apparente. Les chiffres de la délinquance doivent être abordés avec réserve dans la mesure où ils évoluent avec les normes et donc avec le type d’actes incriminés. Ces chiffres dépendant aussi des méthodes utilisées par la police et des objectifs visés. Si l’accent est mis par exemple sur l’immigration clandestine, le nombre de gardes à vue peut augmenter très vite. De même que s’il y a pression sur la police pour montrer qu’elle est active (en affichant des arrestations), cela peut inciter à davantage d’arrestations de petits délits. L’augmentation des actes de délinquance enregistrés ne sera alors pas le reflet d’une réelle augmentation de la délinquance.
Le contrôle social effectué par des instances sociales spécialisées ne concerne pas les seuls crimes et délits, mais s’étend de plus en plus dans les sociétés modernes à d’autres formes de déviance. En effet, dès lors que certaines infractions tendent à disparaître, on en définit de nouvelles, car paradoxalement, quand la sécurité s’accroît, on demande davantage encore de protection. Un droit répressif se développe ainsi dans des domaines où autrefois les coutumes et la morale suffisaient à régir les manières de vivre ensemble (interdiction de fumer dans des endroits ouverts au public, loi Hadopi en 2009 pour sanctionner le téléchargement illégal de musique et/ou de films, par exemple). On assiste ainsi à une extension du volume du droit dans tous les domaines de la vie quotidienne. De multiples exemples peuvent en être donnés : droit de la famille (pénalisation des violences familiales), obligation scolaire (sanctions financières pour lutter contre l’absentéisme), lutte contre les risques du tabagisme passif, etc. Le contrôle formel va même jusqu’à protéger l’individu par rapport à lui-même contre des comportements à risques. S’il existe un contrôle social interne adossé à une obligation auto-consentie, les sanctions de la transgression des normes, qu’elles soient positives ou négatives, relèvent d’un contrôle social externe qui peut prendre deux formes : - le contrôle social formel est celui qui est assuré par des groupes sociaux et des institutions spécifiques (ordre des médecins, inspection du travail, justice…). Les sanctions s’énoncent le plus souvent sous forme écrite et impersonnelle (code de la route, règlement intérieur d’un lycée) et elles sont de nature variée : sanctions administratives (blâme, avertissement), religieuses (pénitence), sanctions juridiques et pénales (amendes, dommages et intérêts, peines de prison) ; - le contrôle social informel s’exerce au cours des interactions sociales de la vie quotidienne et a un caractère non institutionnel. Il est souvent prédominant dans les groupes primaires comme la famille ou les groupes de pairs. Les comportements sociaux sont régulés à travers et par les interactions sociales. Les sanctions peuvent prendre la forme d’approbations (sourire d’acquiescement, félicitations, cadeaux) ou de désapprobations (froncement de sourcils, rires moqueurs, mise en quarantaine…). La frontière séparant ces deux formes de contrôle est parfois floue : ainsi, au sein de la famille, à l’école ou sur le lieu de travail, contrôle formel et contrôle informel peuvent coexister.
Pour voir si la technologie porte ces fruits, le document 4 nous est présentés sous forme d’un tableau par la
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