Droit: les critères de définition de la nation

Séance de td numéro 2 : les critères de définition de la nation

La population est un fait sociologique et politique symbolisé par la nation qui recouvre une situation beaucoup plus complexe. La nation revoit a des concepts qui permettent de le définir c’est ainsi que nous a été proposé le sujet suivant « les critères de définition de la nation ». On entend par critère ce qui permet de caractériser, de donner un sens à une chose ou encore de reconnaitre une chose et la nation on peut la définir comme un groupement humain dans lequel les individus se sentent unis les uns aux autres par des liens à la fois matériels et spirituels et se conçoivent comme différents des individus qui composent les autres groupements nationaux. Notre étude consistera à montrer les critères de définition en nous basant essentiellement sur les réflexions qui ont été développées. Partant de là, la problématique que soulève notre sujet est la suivante : quels sont les critères de définition de la nation ? les tentatives de définition de la nation ont fait naitre une controverse doctrinale entre des auteurs allemands qui ont développé la conception objective de la nation et les auteurs français qui ont développé la conception subjective de la nation. Ces deux courants vont permettre de donner les critères de définition de la nation toutefois ces deux thèses ne doivent pas être envisagées séparément car elles présentent des insuffisances et peuvent entrainer des difficultés dans leur mise en œuvre. Eu égard à ce qui vient d’être dit vont donc constituer l’ossature de notre étude d’abord la conception objective de la nation (I) ensuite nous verrons la conception subjective de la nation (II)

I : la conception objective de la nation

Pour étayer cette question nous allons d’abord monter les critères objectifs de définition de la nation(A) ensuite nous montrerons les limites de la conception objective de la nation (B)

A : les critères de définition objectifs de la nation

La conception objective est d’inspiration germanique. Elle a été forgée au 19e siècle par les théoriciens allemands Fichte et Treichke qui ont placé la nation sous le signe du déterminisme. Selon eux la nation découlent de certains éléments objectifs que l’on peut percevoir aisément. En effet d’après eux la nation est la résultante d’éléments objectifs tels que l’ethnie, la race, le sol, le sang, la religion, la langue. En d’autres termes pour que l’on puisse dire qu’un groupe de personnes forment une nation il faut qu’ils appartiennent à la même ethnie, a la même race ou bien encore qu’ils vivent sur le même territoire, qu’ils aient le même sang, la même religion , la même langue. Dans cette conception on apporte trop d’importance aux éléments objectifs qui sont communs et qui permettent ainsi de concevoir une certaine homogénéité entre les individus qui vivent ensemble. La communauté de langue ou de race tient une place importante ainsi que le montrent les pays déchirés par des querelles linguistiques qui éprouvent les plus grandes difficultés à éviter le séparatisme (Belgique, canada). La conception objective est très importante car elle s’appuie sur des éléments précis qui permettent de reconnaitre une certaine identité commune a un groupe d’individus toutefois cette conception n’est pas suffisante. Nous allons maintenant étudier les limites de la conception objective de la nation.

B : les limites de la conception objective de la nation

La conception objective de la nation présente des insuffisances car ces éléments objectifs ne sont pas toujours nécessaire pour caractériser la nation. En effet il peut arriver que la variété des langues, des cultures et des religions n’empêche pas le développement d’une solidarité nationale intense (Suisse). On peut donc constater que la réunion des critères objectifs n’est pas toujours nécessaire pour faire éclore une solidarité nationale permettant de constituer une nation. Au demeurant, s’appuyant essentiellement sur le facteur racial la conception objective de la nation a été poussée jusqu’à ses conséquences les plus perverses par le IIIe Reich qui avait

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