Cours comptabilité nationale
Cours : Cours comptabilité nationale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar KHensuke • 29 Novembre 2018 • Cours • 7 623 Mots (31 Pages) • 515 Vues
CHAPITRE 1 : LE SYSTÈME DE REPRÉSENTATION DE LA COMPTABILITÉ NATIONALE
D’après une étude de l’INSEE, en 2013, les adultes français déclarent en moyenne avoir un indice de satisfaction dans leur vie de 6,8 sur une échelle de 0 à 10. Si 13% d’entres eux estiment leur bien être à 9 ou 10, ils sont 7% à le déclarer inférieur à 5. Ce ne sont pas seulement les contraintes financières qui vont de paire avec une moindre satisfaction. D’autre facteur explique le niveau de satisfaction : stress dans la vie courante et au travail ; difficultés liées au logement, à la santé, à l’insécurité physique et l’insécurité économique ; faiblesse de liens sociaux. Cette enquête fait beaucoup moins de bruit que la publication régulière des notes de conjoncture de l’INSEE qui donne l’évolution du PIB. On peut donc conclure que notre dépendance à cet indicateur est loin d’être guérie.
Le PIB est l’indicateur phare de la comptabilité nationale. La comptabilité nationale a pour objet de fournir une représentation globale mais aussi détaillée et chiffrée de l’économie nationale à un moment donné. Or derrière toutes mesures se cachent une multitude de définition car avant de mesurer il est impératif de s’accorder sur l’objet mesuré.
Les principes d’élaboration de la comptabilité nationale
Jusque dans les années 30 peu d’économiste avait perçu la nécessité de quantifier les flux économiques et de visualiser les circuits empruntés par ces flux. On peut toutefois citer 2 précurseurs : William Petty et le français François Quesnay.
Des tentatives sont menées pour mesurer le revenu national dans deux pays : l’Angleterre sous l’impulsion de Petty et King et la France avec Boisguilbert et Vauban. Ces premières tentatives sont suivies d’une longue période de désintérêt. Les économistes qui suivent vont abandonner tout raisonnement en terme de circuit à l’exception de Marx.
L’intérêt pour les circuits va ressurgir après la dépression des 30’s qui montre que les variables macroéconomiques sont liées entre elles. Cette Grande Dépression va également inspirer la théorie keynésienne qui par essence raisonne en terme de circuit économique.
Après le WW2 l’Etat providence se met en place dans la plupart des pays ce qui impose à l’Etat de trouver des sources de financement. Pour prélever des impôts, l’Etat doit connaître les circuits empruntés par les flux financiers.
Ainsi la comptabilité nationale naît à la fois de la Grande Dépression, d’une révolution théorique et d’impératifs fiscaux.
On date en général de 1941 la naissance des premiers comptes nationaux publiés en Grande Bretagne sous l’impulsion de Richard Stone. Il jouera un rôle essentiel dans le développement de l’économie nationale dans le monde entier.
Après la WW2, la plupart des pays développés créent des services de comptabilité nationale. Aux USA, c’est Simon Kuznets qui se charge de cette mise en place et en France c’est François Perroux. Simon Kuznets donne en 1934 une première ébauche du PIB.
Petit à petit, les pays se rendent compte de la nécessité d’uniformiser les définitions/les présentations des comptes nationaux de façon à faciliter les comparaisons internationales. Deux institutions vont particulièrement œuvrer dans cette harmonisation : l’ONU avec en particulier Richard Stone et la CEE qui œuvre en Europe. Aujourd’hui il n’y a plus de différence entre la manière dont les pays de l’UE établissent leur comptabilité nationale.
La comptabilité nationale n’est pas un système figé. Elle évolue pour tenir compte de la nécessité d’une présentation homogène et de l’évolution économique.
Les fondements de la comptabilité nationale
Pour construire un système de comptabilité nationale il convient d’abord de délimiter le domaine sur lequel portera l’observation active. Puis il sera nécessaire d’adopter une règle qui permet d’additionner les différentes grandeurs économiques.
Le domaine d’observation
La localisation des activités économiques
Qu’est ce que la comptabilité nationale ? Pour la définir on considère qu’elle correspond à l’ensemble des unités résidentes sur le territoire économique national. Une unité est résidente si elle exerce une activité économique sur le territoire pendant au moins un an, peu importe sa nationalité. Autrement dit, un touriste qui restent 3 mois en France n’est pas une unité résidente.
Le territoire économique français comprend la France métropolitaine, l’espace aérien, les eaux territoriales et les départements d’outre mer. On a une vision restrictive de la France : les collectivités d’outre mer ne sont pas prises en compte.
La nature des activités économiques comptabilisées
Les activités comptabilisées sont celles réalisées par les unités résidente c’est à dire une unité qui effectue des activités économiques sur le territoire éco durant minimum 1 ans peu importe la nationalité de l’unité économique.
Aujourd’hui prévaut une conception large de la production, ce qui n’a pas toujours été le cas. Est considéré comme productive toute activité qui est socialement organisé à partir de facteur acquis sur le marché. Ainsi un cours donné en université sera considéré comme une activité productive alors que faire du soutien scolaire en tant que bénévole ne le sera pas (maitre de conférence payé pour réaliser son activité alors que le bénévole ne l’ai pas ; acquis sur le marché = paiement).
On différencie aujourd’hui la production marchande de la production non marchande c’est à dire toute production dont le prix de vente est inférieur à 50% du cout de revient (Ex : le repas qu’on prend au restaurant universitaire). La production non marchande peut être payante ou non. Beaucoup de service non marchand sont payants mais coute moins de 50% du cout total. Ne pas confondre non marchand et service public. On considère que la production non marchande concoure au bien être de la population, c’est pour ça qu’elle est également intégrée dans le PIB.
Coût de revient = la somme de toutes les dépenses (ou charges) nécessaires pour que le produit ou le service arrive à son état final. Il permet à l’entreprise d’évaluer et analyser toutes les dépenses mises en œuvre pour la production d’un bien ou la
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