Comment expliquer le coût salarial ?
Guide pratique : Comment expliquer le coût salarial ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ana-lgd • 3 Novembre 2018 • Guide pratique • 1 719 Mots (7 Pages) • 370 Vues
Comment expliquer le chômage ?
Qu’est-ce que le chômage?
Le chômage est le statut professionnel d’une personne inactive dans le monde du travail ayant l’âge requis pour travailler mais en recherche d’emploi.
Il existe plusieurs types de chômage comme par exemple le chômage naturel ou frictionnel : causé par le temps qu’il faut à un travailleur pour rechercher et trouver un emploi correspondant à ses capacités et à ses préférences, ou encore le chômage conjoncturel : il est associé aux fluctuations (changements) économiques de courte durée, il y a aussi le chômage technique, dû à des problèmes techniques, le chômage structurel, le chômage partiel et le chômage saisonnier... (diapo 3)
Le taux de chômage évolue continuellement. Nous pouvons l’observer sur les graphiques suivants : (diapos 4 et 5)
Qu’est-ce que le salaire?
Le salaire est un revenu qui est fixé par un contrat de travail. Il existe différents types de salaires : le salaire brut, net, indirect ou minimum.
On différencie le salaire brut du salaire net. Le premier correspond à la totalité des sommes reçues par le salarié avant tout décompte de cotisations obligatoires. Le salaire net, lui, correspond au salaire que perçoit réellement le salarié. Autrement dit, c’est le salaire brut sans les cotisations obligatoires, il est net de toutes cotisations sociales.
Le salaire indirect indique l’ensemble des prestations sociales perçues par les salariés (retraites, allocations, indemnités journalières …) versées par l’ensemble des cotisations sociales.
Le salaire minimum est établi par les pouvoirs publics. Cela impose qu’on ne peut payer aucun salarié en dessous de cette somme appelée le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance).
(diapo 7)
Le salaire peut favoriser l’emploi : un salaire élevé peut encourager à travailler. Plus les salaires seront élevés, plus y aura de personnes voulant travailler, moins il y aura de postes de travail disponibles, en revanche, plus les salaires seront bas, moins il y aura de personnes souhaitant travailler, plus il y aura de postes disponibles. Un meilleur salaire peut inciter les chômeurs (demandeurs d’emploi) à se rendre sur le marché du travail. L’offre de travail des salariés croît avec le salaire tandis que la demande des entreprises décroît. Si l’offre de travail est supérieure à la demande (chômage), il faut baisser les salaires. Le salaire peut donc favoriser l’emploi. (diapo 8)
Qu’est-ce que le coût salarial ?
Le coût salarial est l’ensemble des dépenses qu’une entreprise doit payer lorsqu’elle emploie un salarié. Il est composé du coût direct, c’est-à-dire des salaires bruts auxquels on ajoute divers avantages salariaux (comme par exemple les congés payés… ) et du coût indirect, souvent constitué des cotisations patronales ainsi que d’autres charges (frais de transports… )
Exemple : Un salarié ayant un salaire brut mensuel de 1200 euros ne percevra que 950 euros (à cause des cotisations sociales salariales). Cependant, en plus du salaire, l’employeur doit aussi verser des cotisations sociales patronales (ici, d’environ 600 euros). Par conséquent, un salarié ayant un salaire de 1200 euros ne touchera que 950 euros mais coûtera 1800 euros à son employeur. C’est le coût salarial.
Souvent, cette notion est confondue avec celle de salaire brut. C’est une erreur à ne pas faire. En effet, le coût salarial, comme expliqué ci-dessus, est le salaire brut ainsi que les cotisations sociales patronales tandis que le salaire brut, lui, est constitué du salaire net et des cotisations sociales salariales. Ainsi, il est important de bien différencier les cotisations sociales patronales des cotisations sociales salariales (qui sont supportées par les salariés).
(diapo 10)
On peut donc penser que le coût du travail est une raison du chômage. Effectivement, plus celui-ci est élevé, plus les entreprises doivent payer cher la main d’œuvre et donc plus elles sont réticentes à embaucher. Par conséquent, les employeurs auraient tendance à engager un salarié que si la productivité de celui-ci lui permet de gagner plus d’argent que ce qu’il dépense. (diapo 11)
Le problème en France est qu’il n’y a pas assez de compétitivité. Cela est essentiellement dû au coût salarial trop élevé. D’après l’OFCE, la solution retenue depuis 1993 est celle de la suppression des cotisations sociales. Dans le même temps, les salariés concernés touchent une prime pour l’emploi, ce qui permet de maintenir une différence entre leur salaire et le revenu minimum. Selon l’analyse moderne, la création d’emplois dépend du coût salarial et de la productivité marginale du travail (celle-ci se calcule en effectuant le quotient de l’augmentation de la production par l’augmentation de la quantité de travail ou de capital utilisé). Si celle-ci est supérieure au coût du travail, les entreprises augmenteront leur demande de travail, ce qui entraînerait la baisse du chômage, à condition que l’augmentation du nombre de capitaux soit inférieure à celle du nombre d’emplois.
Ainsi en 2012, le coût de la main d’œuvre dans les pays de l’UE reste inférieur à la productivité du travail. Par exemple, au Royaume-Uni, l’écart entre les deux est de 17,7 euros (d’après Eurostat) et le taux de chômage est de 7,9% en 2012 (selon l’OCDE), soit l’un des plus faibles d’Europe. En France en revanche, l’écart entre la productivité marginale et le coût de la main d’œuvre est de 11,2 euros et le taux de chômage de 10,2% en 2012. On peut donc conclure que plus l’écart entre la productivité marginale et le coût salarial est grand, plus le taux de chômage est faible.
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