La Loi Oppia

La loi Oppia: un regard sur les droits des femmes

Pendant le consulat de Quintus Fabius et Tiberius Sempronius, alors que la Deuxième Guerre Punique avait déjà commencé il y a trois ans, les défaites et les attaques déclenchèrent à Rome une importante crise financière. Les deux consuls décidèrent donc de mobiliser toutes les ressources, et ne voulaient plus que les femmes gâchent leur argent juste pour le luxe, alors qu’il serait beaucoup plus utile pour la guerre. 
C’est ainsi, qu’en 215 av. J.C. un loi contre le luxe fut promulguée par par un tribun de la plèbe nommé Caius Oppius. Il s’agissait de la loi Oppia, qui donna encore moins de droits aux femmes.

Cette loi interdisait donc aux femmes de porter sur elle plus d’une demi-once d’or (environ 15 grammes) ou encore de porter des « vestimentum versicolor », c’est-à-dire des vêtements colorés car à cette époque les couleurs, dont principalement le pourpre étaient hors de prix. De plus, cette loi ne les autorisait pas à circuler dans des voitures conduites par deux chevaux à Rome, ainsi que dans d’autres villes fortifiées à moins de mille pas; excepté pour se rendre à des cérémonies religieuses publiques.

Par ailleurs, les hommes ne possédaient pas les mêmes droits que les femmes. En effet, ils avaient des droits politiques et juridiques, alors que les femmes n’avaient aucun droit. Elles étaient donc comme des étrangères dans leur propre ville, et n’étaient même pas considérées comme des « citoyens ». De plus, les paterfamilias dominaient les femmes, et même dans les affaires privées elles devaient être sous la maîtrise d’un homme: un tuteur pouvant être le père, un frère ou un mari. Ce tuteur avait tous les droits sur elle, y compris, celui de mort pendant un certain temps. En conséquence, elles étaient telles des enfants dont l’homme devait s’occuper toute sa vie.

D’autre part, les femmes étaient aussi considérées comme un éventuel danger à l’équilibre de la République. Effectivement, celles-ci pouvaient, par ainsi dire, faire preuve de beaucoup de débordements et d’écarts. Irresponsables, elles voulaient le luxe pour tout et n’importe quoi, et amenaient certainement les dépenses et la perversion avec elles.

Mais, privées depuis un certain moment déjà, elles décidèrent d’y remédier malgré le fait que s’adresser à d’autres hommes que son mari pour réclamer des droits était très inhabituel et déplacé.

C’est pourquoi, en -195, les femmes romaines sortirent dans la rue et manifestèrent en public pour réclamer la suppression de la loi Oppia qui n’était alors plus justifiée en cette période de prospérité: la guerre de Carthage était déjà terminée depuis sept ans. De plus, les richesses augmentaient à Rome.

Lors de cette manifestation, les femmes étaient comparées à des troupes de soldats étrangers qui envahissaient et montaient à l’assaut. C’est pour cela que, durant le discours du consul actuel, Caton l’Ancien, sur le forum, contre les dépenses des femmes et l’abrogation de cette loi, qui faisait tant parler d’elle, des termes plutôt militaires ont été utilisés pour les décrire. Il en parlait telle une armée, ou du moins, une rébellion de femmes.

D’ailleurs, Caton s’était bien évidemment opposé a cette suppression

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