Biodiversité urbaine
Dissertation : Biodiversité urbaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mariine1006 • 15 Décembre 2021 • Dissertation • 2 343 Mots (10 Pages) • 415 Vues
Introduction
La biodiversité constitue l’immense variété du vivant qui peut être appréhendée à trois niveaux : au
niveau des écosystèmes (forêt, mer, ...), des espèces (toutes les espèces de mammifères, oiseaux,
plantes, insectes...) et des gènes. Toutes ces composantes interagissent entre elles et nous
fournissent des biens et des services indispensables tels que la régulation de la qualité de l’eau et du
climat.
Elle a un rôle important pour les sociétés humaines. Cependant, 60% des services vitaux offerts par
les écosystèmes sont détruits par les Hommes et leurs activités. Les espèces disparaissent 100 à 200
fois plus rapidement que par extinction naturelle.
La biodiversité urbaine est source de bien-être, de santé physique et psychique pour les habitants. En
effet, les espèces vivantes en ville garantissent une bonne qualité de l’air, de l’eau et une bonne
régulation de la température. Une zone urbaine est un établissement humain à forte densité de
population comportant une infrastructure d'environnement bâti.
Les villes ont été créées par les Hommes, ainsi on pourrait penser que la nature n’a pas sa place en
zone urbaine. Cependant, certaines espèces prospèrent davantage dans des milieux urbains que dans
des zones rurales ou forestières.
Historiquement, les villes ont été développées en opposition des zones rurales. Cependant, au
XIXème siècle, les théories hygiénistes pensent la nature comme un bienfait, et mettent un point
d’honneur à la promouvoir au sein des villes contemporaines. Il existe donc un réel engouement pour
la création de parcs, jardins et promenades.
Deux types d’espaces coexistent à cette époque à différentes échelles : les espaces forestiers seminaturels (ex : bois de Boulogne, bois de Vincennes), spatialisés selon une logique géographique d’une
part ; les espaces intérieurs ou recréés, comme les petits squares pour la proximité, d’autre part.
Face à l’augmentation du nombre de zones urbaines sur Terre, il est important que la ville sache
protéger et développer durablement la biodiversité. Dans les 50 plus grandes villes de France, le
budget annuel moyen par habitant consacré à la biodiversité est de 46,50€ et on compte 0,2 arbres
en moyenne par habitant. Ainsi, il est important que les collectivités intègrent la biodiversité dans les
politiques d’aménagement du territoire. De nombreuses actions peuvent être mises en place pour
préserver la biodiversité : la création de trames vertes et bleues pour protéger les espèces de
l’urbanisation, la végétalisation des villes pour réguler la température, limiter le ruissellement,
maintenir les sols et offrir des abris à la micro-faune. Il est important de faire prendre conscience aux
citoyens qu’ils font partie de la nature et qu’ils ont besoin de la nature pour vivre.
Cependant, depuis le XXème siècle, le territoire urbain croît de manière exponentielle et
l’industrialisation massive du territoire français et des modes de vies a limité le développement
spontané de la nature, et a bouleversé la biodiversité. Ce changement d’organisation territorial a eu
de nombreux impacts écologiques et maintenir une faune et une flore suffisante autour de ces
espaces permet de les limiter.
Dans ce rapport, nous dresserons tout d’abord un état des lieux de l’environnement au sein des villes
afin de mieux comprendre le sujet. Puis, nous évoquerons l’impact de la biodiversité à plusieurs
échelles : de l’individu à l’espèce en passant par plusieurs niveaux spatiaux.
6
I. Etat des lieux de l’environnement en ville
La biodiversité urbaine est très riche en espèces contrairement à ce que l’on pourrait croire. Elle
rassemble des espèces indigènes mais également des espèces domestiquées souvent exotiques.
Les espèces indigènes sont des espèces autochtones de la région qui s’adaptent aux conditions de vie
des zones urbaines (par exemple la fougère saxicole). La chouette hulotte utilise les bâtiments pour
construire son nid et a modifié son régime alimentaire passant de rongeurs à pigeons.
Les espèces domestiquées ont été introduites volontairement par l’Homme : plantes cultivées,
ornementales, animaux de compagnie...
Par exemple, en Europe, l’écureuil de Corée a été implanté dans les espaces urbains, on parle d’une
espèce invasive. En effet, c’est une espèce exotique naturalisée qui prolifère et s’étend très
rapidement. La croissance des effectifs déséquilibre le milieu récepteur et engendre des impacts
considérables (l’écureuil est vecteur de la “maladie de Lyme”).
Figure I : Ecureuil de Corée (à gauche) et écureuil d’Europe (à droite)
1.1 La faune urbaine
Des nouveaux animaux de compagnie (NAC) peuvent s'échapper ou être lâchés dans la nature et
vont former des populations : dans les années 70, la perruche collier s’est échappée des portes de
...