TFE Relation Soignant Soigné
Mémoire : TFE Relation Soignant Soigné. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mcjujufeat • 4 Mars 2013 • 6 104 Mots (25 Pages) • 8 148 Vues
Introduction…
Je ne voulais pas vous parler d’un sujet banal qui m’est arrivée une fois dans un stage mais d’un thème qui ma interpellé durant mes trois années de formation. C’est pourquoi le sujet de mon travail de fin d’étude s’est imposé à moi petit à petit au travers de mes différents stages, certaines attitudes soignantes ont retenu mon attention.
J’ai constatée que parfois on oublie que derrière les contraintes techniques du soin, l’organisation de son temps de travail, il y a une personne à soigner.
« Soigner le corps sans comprendre l’âme réduirait la personne au règne animal.»
Considérer le patient non pas comme un objet, mais comme patient sujet, avec son histoire familial, son vécu, son caractère, sa personnalité, son besoin de savoir, d’être rassuré, écouté, entendu me paraît important.
J’ai donc choisi de traiter le thème suivant : La relation soignant/soigné à l’hôpital.
J’ai émis ce choix car au cour de notre vie, l’hospitalisation représente souvent un événement très marquant pour chacun d’entre nous.
Elle peut être plus ou moins bien vécu selon la façon dont nous allons être pris en charge par le personnel soignant.
Je vais donc essayer de démontrer à travers ce travail écrit que pendant ce passage à l’hôpital, le patient doit être au centre des soins.
Depuis longtemps, je porte un grand intérêt pour tout ce qui touche au respect de la personne. C’est pourquoi j’ai orienté ma recherche vers le sens que peut donner le soignant au soin, à la manière dont il va mener sa mission.
Dans la première partie, je rapporte une situation clinique qui m’a interpellé de manière négative. Celle-ci va être à l’origine de mon analyse et de mon questionnement qui est la base de ma réflexion. De là découle ma question de départ.
Dans la deuxième partie, je travail mon cadre de référence autour de la relation soignant soigné avec plusieurs conceptions des différents mot-clé de ce travail : Le patient, l’infirmière, le soin, la communication, la relation soignant soigné et mes valeurs. Cela me permettra d’enrichir mes connaissances afin de mieux conduire ma réflexion personnelle et professionnelle.
Pour finir je fais le point quant à tous ces éléments dans ma réflexion personnelle et professionnelle.
Constat…
J’ai effectué un stage au bloc opératoire en deuxième année.
Ce service constitue un élément essentiel du plateau technique d’un hôpital en raison de sa haute technicité, de l’importance de la ressource humaine qu’il mobilise, des enjeux en termes de sécurité des patients et d’attractivité des établissements.
La gestion de ces services doit concilier activité programmée et activité en urgence, prendre en compte les besoins et les contraintes des chirurgiens, des anesthésistes (IADE), des infirmiers des blocs (IBODE) , l’articulation avec les logistiques ( approvisionnement en matériels divers) et enfin la disponibilité de lit d’hospitalisation.
Ce service possède plusieurs salles de blocs opératoires :
- Orthopédie, traumatologie
- Viscérale
- Gynécologiques, obstétrique
La situation que je vais vous relater concerne Mr X, 63 ans hospitalisé en service de chirurgie, admis au bloc opératoire pour l’amputation de la jambe droite suite à un diabète très déséquilibré. Ce patient a subi trois ans auparavant, l’amputation de la jambe gauche. Cette intervention était donc programmée.
Etant en salle de gynécologie, j’avais fait, quelques jours auparavant, les démarches nécessaires pour assister à cette intervention.
La cadre avait émis un avis favorable excepté une condition :
« J’accepte, mais je préfère que tu restes assise durant toute l’intervention, car souvent pour celle-ci les étudiants ont des petits malaises. »
A l’arrivée du patient, il est pris en charge par l’équipe soignante qui se compose du chirurgien, d’un interne, d’une IBODE, d’un IADE, de l’anesthésiste et de moi-même.
Après l’installation de MR X sur la table d’opération dans la salle spécifique a l’orthopédie, l’anesthésiste procède à la rachianesthésie, car une anesthésie générale a été proscrite lors de la consultation pré-anesthésique du fait de la cardiopathie sévère de ce patient.
Le patient va donc rester conscient tout au long de l’intervention. Durant celle-ci, l’équipe reste attentive au déroulement de l’intervention. Personne n’est auprès du patient pour l’accompagner psychologiquement, le rassurer durant celle-ci.
L’infirmier anesthésiste ne reste pas longtemps auprès du patient, il effectue des vas et viens dans la salle pour regarder le scope, les thérapeutiques en place et le déroulement de l’intervention. Il entreprend également des conversations avec l’infirmière de bloc (IBODE).
La souffrance du patient se lit sur son visage, ses traits sont crispés. Je m’aperçois également que Mr X a des larmes qui coulent le long de ses joues.
L’intervention se passe correctement. Une fois terminée, pendant le transfert de la table d’opération au brancard, l’ensemble de l’équipe est présente, excepté le chirurgien.
Le patient, certes somnolent, mais toujours conscient, l’infirmière me dit : « tiens prends le par les jambes !» Voyant mon fasciés changer, elle rajoute : « Oh il faut bien rigoler ! »
Je n’ai pas vu la réaction du patient car son visage était dissimulé derrière l’IBODE.
Personne n’a réagi, je n’ai rien répondu à l’infirmière. Je n’ai par la suite jamais revue le patient, ni même reparlé de cet incident.
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