Pourquoi peut-on considérer les deux populations de moustiques comme appartenant désormais à des espèces différentes ?

Pourquoi peut-on considérer les deux populations de moustiques comme appartenant désormais à des espèces différentes ? Le problème à résoudre sera de démontrer le fait que ces 2 espèces ne peuvent pas se reproduire ensemble et sont donc désormais des espèces différentes.

D’après le document 1, il existe une variété de moustiques relativement proche morphologiquement des moustiques de surface mais ayant un mode de vie différent. De plus les moustiques de surfaces n’ont pas les mêmes proies que les moustiques de métro (les premiers piquent des oiseaux, les autres piquent des mammifères). Les moustiques du métro ne présentent pas de diapause en hiver comparé aux moustiques de surface. Si elles ne peuvent pas se reproduire entre eux, en revanche, ailleurs dans le monde, ces deux formes de moustiques coexistent à l’air libre et peuvent se reproduire entre elles. Celles-ci appartiennent à la même espèce, Culex pipiens. On en déduit donc que même si elles appartiendraient à la même espèce, elles n’ont pas le même mode vie et ne peuvent pas se reproduire entre elles. Or si elles ne peuvent pas se reproduire entre elles alors ces 2 populations ne sont pas de la même espèce.

Le document 2 nous explique que d’après des analyses scientifiques, les 2 populations ne peuvent plus se reproduire entre elles et que les moustiques du métro londonien seraient issus d'une population unique de surface qui aurait été enfermée dans le métro lors de sa construction il y a un siècle et qui, par la suite, serait restée isolée des autres. Les 2 populations étaient donc une population unique qui aurait été séparée et les moustiques de métro auraient développé des caractéristiques très différentes par rapport aux moustiques de surface ce qui explique le fait qu’elles ne peuvent plus se reproduire entre elles.

Le document 3 est un graphique qui représente la répartition de différentes populations de moustiques de surface ou de métro en fonction de deux indices de distance génétique. D’après ce graphique, les moustiques de métro ont une distance de 0,2 qui indique qu’en moyenne 20% des protéines observées chez les moustiques de métro sont différentes des protéines des moustiques de surface. Donc, en adéquation avec le document 1 et 2, les moustiques de métro présentent de fortes différences génétiques avec les moustiques de surface ce qui expliquerait pourquoi ces 2 populations n’ont pas le même mode de vie et ne peuvent pas se reproduire entre elles.

Pour conclure, ces 2 populations étaient de la même espèce jusqu’à ce qu’une soit enfermée dans le métro londonien ce qui l’a isolé de l’autre population. Les moustiques enfermés dans le métro ont développé des caractéristiques devenant de plus en plus différentes avec les moustiques de surface au fil des générations pour s’adapter au nouveau milieu qui est le métro londonien. Actuellement elles ne peuvent plus se reproduire entre elles car celles-ci sont trop différentes génétiquement ce qui prouve que ces 2 populations sont maintenant 2 espèces différentes.

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