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« Ce que manger veut dire », alimentation et identité nationale

Étude de cas : « Ce que manger veut dire », alimentation et identité nationale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2018  •  Étude de cas  •  3 194 Mots (13 Pages)  •  1 215 Vues

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1) Préparation de la synthèse de documents

* Analyse préparatoire du dossier et extraction des idées à retenir

1) Le premier document est un article de blog argumentatif, paru en octobre 2009 sur « Blog della identità alimentari » et signé par Alexandre D. ; l'auteur met en avant la création de l'identité alimentaire nationale grâce à différents facteurs comme les acteurs ou les enjeux économiques, en prenant comme exemple la Belgique.

L'identification alimentaire nationale se fait grâce à des acteurs poussés par des motivations économiques, commerciales et des réclamations nationalistes. Par exemple, en Belgique, constituée cette identité permettrait de garantir l'union du pays mais pour l'imposer, il faut faire face à d'autres cultures comme l'exprime Peter Scholliers. Il parle de l'exposition universelle de 1910 et son rôle tremplin pour ce pays. L'identité est donc une question de distinction.

Par la suite, les particularités de chaque pays en terme de cuisine doivent être analysées et hiérarchisées. D'abord, sur un seul pays, il y a les produits et les secrets intergénérationnels. Après, sur un territoire plus vaste, il faut premièrement se démarquer grâce aux plats et aliments de son pays, c'est-à-dire ceux qui lui sont spécifiques ; maintenant on parle de plats faits à la belge ou à la liégeoise. Deuxièmement, on se différencie en rajoutant un ingrédient typique, comme la bière en Belgique, dans un plat que tout le monde connaît, tel que la carbonnade, pour lui donner un aspect national.

Steven Van Den Berghe pense que les acteurs qui jouent un rôle dans la construction de l'identité alimentaire nationale sont les cuisiniers, les clients et les auteurs. Alexandre D. se permet de rajouter le rôle du commerçant. Au XIXè siècle en Belgique, la cuisine avait une influence sur la différenciation entre les classe sociales, comme le précise Peter Scholliers ; seuls les riches pouvaient accéder aux restaurants. Au début du XXè siècle, après la Première Guerre Mondiale, la cuisine devient synonyme d'union et de rassemblement. Les différents clients ont désormais, tous, leurs places aux restaurants mais les repas, préparés par les cuisiniers, doivent être anciens et nationaux pour insister sur le terroir. Les écrivains façonnent l'identité et les commerciaux mettent en avant les produits locaux pour les vendre.

Pour que cette identité ne soit pas éphémère, Peter Scholliers soutient qu'elle doit être le fruit d'une collaboration entre les habitants d'un pays et les étrangers. En effet, les seuls capables de dire la façon dont un pays est vu de l'extérieur sont ceux qui n'y résident pas ; ils parlent des caractéristiques des plats, souvent appuyées sur des clichés, ce qui forgent l'identité alimentaire d'un pays.

2) Le deuxième document est un extrait d'un rapport d'information sénatorial argumentatif, paru en juillet 2008 et signé par Catherine Dumas ; ce document traite de la diversité et qualité du patrimoine culinaire des terroirs français et montre les impacts positifs sur l'économie et le tourisme en France et l'image véhiculé à l'étranger.

Le positionnement de la France permet la multiplicité des produits ; en effet, elle dispose de sols et de climats propices à leurs développements. Auguste Escoffier rajoute que les viandes sont diversifiées et de bonnes qualités. Tout ceci procure à la France une position favorable pour améliorer de plus en plus sa cuisine et les échanges avec les autres pays. Ses différentes ressources seraient inutiles sans le travail des hommes, leurs savoirs-faire et leurs traditions intergénérationnelles ; par exemple, Jean- François Revel parle de l'influence des hommes sur le vin.

Pour protéger les produits locaux et, ainsi, l'identité alimentaire d'une région ou d'un pays, un label nommé 'Appellation d'origine contrôlée' à été mise en place par la France dans toute l'Europe. De plus, pour affirmer l'aspect attractif de ses produits et montrer leurs rôles déterminants dans l'identité patrimoniale, le label 'patrimoine rural' a vu le jour. En effet, certains produits ou recettes peuvent constitués une représentation d'un pays ou d'une région reconnue de tous comme le souligne Jean-Luc Germond, avec le chicon ou 'barbe de capucin' pour le Nord.

La France et sa cuisine sont mondialement légitimées ; aujourd'hui, les pays étrangers souhaitent embaucher des spécialistes, comme des œnologues, ou envoyer leurs propres chefs pour qu'ils soient former ici. Tout ceci permet des interactions et influences favorables ; en effet, son image à l'étranger est positive grâce à ses produits et spécialités, comme le fait remarquer Eric Kayser avec le pain, et à ses plats et traditions. Selon le président de la Maison Androuët, ses fromageries sont autant visitées que la Tour Eiffel. Les établissements liés à l'alimentation connaissent des chiffres d'affaires importants et le nombre de métiers qui y sont associés augmentent.

3) Le troisième document est une chronique informative, parue en février 2009 dans le blog du site Libération.fr et signé par Eve Mongin ; elle écrit sur le manque d'ouverture culinaire des Italiens qui pensent que leur cuisine est la meilleure, en s'appuyant sur l'exemple du maire de Lucca qui a interdit toute ouverture de commerce alimentaire d'origine étrangère.

La chronique commence avec les résultats d'un sondage sur la hausse des conflits et dénonciations entre voisins pour les mauvaises odeurs provenant de plats d'autres pays. D'après le président des syndics de la copropriété, ceci ne peut être condamnable à moins d'être invivable.

Les Italiens pensent que seule leur nourriture est bonne et en sont très fiers, ils rejettent donc toutes autres cuisines qui ne viendraient pas de là bas. En effet, il y a très peu d'établissements français alors qu'en France, nous accueillons de nombreux restaurants italiens.

L’Italie montre donc une ouverture limitée, envers la gastronomie venant d'autres pays, en raison de l'immigration non voulue et d'absence de précédent colonial. L'exemple de la ville de Lucca appui ce manque de tolérance puisque le maire a interdit les restaurants d'origine étrangère par volonté, officielle, de préserver la cuisine de sa ville donc d'empêcher l'arrivée

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