« Ce que manger veut dire », la face cachée des régimes « sans »
TD : « Ce que manger veut dire », la face cachée des régimes « sans ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yodakoala • 19 Novembre 2021 • TD • 2 695 Mots (11 Pages) • 899 Vues
DEVOIR 3 DE CULTURE GENERALE ET EXPRESSION
- « Ce que manger veut dire », la face cachée des régimes « sans » -
1.1 Le premier document est un article de presse informatif, datant du 6 avril 2016. Il parle des régimes « sans », régimes parfois controversés et parfois justifiés, ainsi que de leurs effets sur la consommation alimentaire globale.
Il y a une demande croissante de la part des consommateurs, pour les régimes dits « sans ». D’où l’existence de nouveaux « forums », de nouveaux salons, qui attirent de plus en plus de monde. Ces types de régimes sont de plus en plus répandus, sur de plus en plus de produits, avec une certaine réalité derrière : il existe une véritable recrudescence de personnes allergiques et/ou intolérantes à des produits alimentaires, comme le lait, le blé, etc.
Cela répond à une réelle nécessité, qui provient d’une réelle défiance vis-à-vis des industriels agroalimentaires. Cela serait lié à l’industrialisation massive des produits consommés, ce qui dégrade la qualité nutritionnelle des aliments, provoquant une réaction inhabituelle dans le corps de certaines personnes, créant des allergies et des intolérances alimentaires de façon plus fréquente. On assiste également à une rationalisation de la nourriture. Autrefois, on mangeait un produit sans se soucier de ses apports diététiques, en se concentrant plutôt sur son goût que son taux de protéines, ou de calories, et qui pourraient se modifier comme bon nous semblerait.
On se pose également la question sur l’énorme business qui s’installe, autour de ce genre de régimes ; les industriels s’adaptent, et ne tardent pas à eux-mêmes être instigateurs de futures normes, liées aux nouvelles demandes des consommateurs, avec de nouveaux produits comme des pâtes, des pains sans blé, ou des viandes sans matières animales… tout cela au détriment des agriculteurs et des fabricants, qui ne peuvent répondre aussi rapidement et s’adapter correctement à ces nouveaux « standards ».
Certains proclament que ces problèmes, ces nouvelles allergies, ne sont que des soucis de riches voulant garder une bienséance, incriminant le fait que ces régimes sont devenus chics, beaucoup plus à la mode que de se revendiquer admirateur de produits carnés, par exemple. Ainsi, sans réels fondements, ces régimes ne se répandraient sur aucune ou peu de base nutritionnelle, sans réelle augmentation des personnes allergiques, bien qu’en reconnaissant qu’une certaine pauvreté aggrave et augmente la proportion de gens en surpoids, qui ont des santés fragiles, et qui peuvent tomber plus facilement malades. Sans oublier le fait qu’il y a toujours eu des débats sur différents aliments, et que nous sommes dans une période où nous avons une nourriture des plus variées.
1.2 Le second document est un article de presse argumentatif, datant du 26 janvier 2016. Il traite des effets pervers des produits « sans gluten » qui, avec des prix exorbitants, ne seraient pas très sains, contiendraient beaucoup d’additifs, tout en étant moins riches nutritionnellement, et provoqueraient une certaine tendance à l’obésité.
Un seul pourcent de la population serait intolérante à la protéine du blé, le gluten. Cependant, il existe une réelle tendance du « sans gluten », portée par des influenceurs de tout bord, qui affirment que ne pas manger de blé serait sain, synonyme d’une meilleure alimentation et bénéfique pour la santé de tous, que l’on soit y intolérant ou non. Et, fort de ce constat, beaucoup d’industriels se sont engouffrés dans ce nouveau marché, qui concentrent de plus en plus de clients, avec des pains, biscuits, pizzas… le tout sans blé, sans gluten. D’ailleurs, ces produits sont souvent vendus beaucoup plus chers que leurs homologues classiques. De plus, ces produits qui semblent sains peuvent être parfois pire, au niveau des ingrédients, que ceux contenant du blé. Ainsi, beaucoup de ces produits contiennent un grand nombre d’additifs, épaississants et autres émulsifiants, très utiles pour remplacer la texture et le goût que donne le blé et son gluten, ce qui est essentiel pour les consommateurs. D’un point de vue nutritionnel également, les produits sans gluten ne seraient pas si bons que ça ; ils sont moins riches en protéines, ce qui pose problème quand beaucoup des consommateurs de ces produits sont des végétariens ou des végétaliens, qui cherchent dans ces produits des protéines en quantité suffisante pour remplacer celles carnées, qu’ils n’obtiennent pas. Enfin, lorsque l’on consomme du sans gluten, cela créé une sensation de fringale : on voudrait manger plus. En effet, la conséquence du remplacement du blé et du gluten par des additifs, mais également par du sucre et des dérivés de maïs, joue sur la glycémie du corps, et donc sur notre sentiment de satiété. Par ailleurs, ne plus consommer de gluten pourrait entraîner un stockage direct du gluten sous forme de graisses, car nos corps auraient, in-fine, perdus l’habitude d’en digérer, ce qui provoquerait une prise de poids.
1.3 Le troisième document est un article de presse informatif, datant du 22 mars 2012. Il présente l’orthorexie, la pathologie de l’obsession du manger sain, qui sévit de plus en plus dans nos sociétés occidentales, trop alertées sur le « bien manger ».
Aujourd’hui, on s’occupe beaucoup de ce qui est présent dans notre assiette. Cela peut tourner à l’obsession, ce qui conduit à un trouble du comportement alimentaire (TCA), du nom d’orthorexie. Les orthorexiques passent des heures à penser à ce qu’ils vont manger, pour préserver au maximum sa santé, en éliminant tout produit qu’ils vont juger comme « mauvais », selon leur conception personnelle du « bien manger ». La qualité de ce qu’ils vont manger passe avant la quantité. Ils sont souvent végétariens, végétaliens, ou végans. La majorité des produits vendus sont des poisons, et les industriels souhaiteraient les empoisonner. Plus on parle des bienfaits de ces régimes, et plus ils deviennent nombreux. Leur nourriture et la façon qu’ils ont de se nourrir devient une source de peur, d’angoisse : près de 10% des Français pense à l’alimentation comme un problème. Mais cela reste encore un phénomène flou, peu reconnu et donc peu visible. Cela provoque un isolement alimentaire, social, et crée un individualisme alimentaire. Le simple fait de cuisiner collectivement peut devenir un calvaire ; l’orthorexique ne voudra sûrement pas manger la même chose que ses amis, et vice-versa. L’aspect social et relationnel de l’acte de manger est mis en péril.
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