Devoir Culture Générale et expression: "ce que manger veut dire"

Plus   que   jamais   aujourd'hui,   l'alimentation   semble   être,   sous   bien   des

aspects, au centre des préoccupations de l'Homme. 

Parce qu'il s'agit d'une problématique quotidienne, elle introduit une ambivalence

entre  pensé  et  impensé,  conscient  et  inconscient. Manger  est  en  effet  un  acte

anodin, banal que les espèces vivantes ont intériorisé dans leur inconscient par la

nécessité imprescriptible de se nourrir. Une nécessité que Audrey RICHARDS, l'une

des précurseurs de l'anthropologie de l'alimentation, mettra en avant en 1932 en

déclarant : «en tant que processus biologique, la nutrition est plus fondamentale

que la sexualité».Cette conscientisation du mangeur semble plus que jamais d'actualité face à une

alimentation   dont   les   enjeux   économiques,   salutaires   et  environnementaux,   ont

considérablement évolué durant ces dernières décennies, réveillant l'attention et la

méfiance   des   Hommes.   Nombreux   en   effet   sont   aujourd'hui   les   collectifs   de

mangeurs   clamant   haut   et   fort   qu'ils   ne   souhaitent   plus   être   de   simples

consommateurs, mais devenir de véritables « consommacteurs », car ne l'oublions pas:   nous   sommes   ce   que   nous   mangeons.   Ces   réactions   révèlent   une   crise

identitaire  du mangeur, tiraillé  entre  son  héritage  identitaire  que  lui  confère  son

système   culinaire   d'origine,   et   la   tendance   actuelle   qui   tend   vers   un   système

culinaire   uniformisé à   l'échelle   mondiale,   dont   les   marqueurs   identitaires,   s'ils

existent, ne sont plus spécifiques et stables. C'est à partir de ces considérations que

j'ai souhaité aborder la question de l'alimentation sous une optique identitaire.1926 car c'est l'année où Gilberto FREYRE présenta publiquement son Manifeste

Régionaliste, Manifeste suivit de près par l'arrivée de Gétulio VARGAS au pouvoir

en   1930.   Une   date   clé   en   effet  car   elle  marque   le   début   d'un  mouvement  de

folklorisation et de  recherche d'une identité pour le peuple brésilien, de l'échelle

nationale jusqu'à l'échelle  régionale. Ce sont des intellectuels qui l'aideront dans

son   projet,   notamment   Gilberto

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