Problème éthique à l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes
Étude de cas : Problème éthique à l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dan B • 6 Octobre 2016 • Étude de cas • 3 125 Mots (13 Pages) • 757 Vues
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1. Mise en Situation
Problème éthique à l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes
L’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes (ÉLRFC) est située à St-Jean-sur-Richelieu, à une trentaine de kilomètres au sud de Montréal. Cette école et la seule école de formation de base pour les officiers et les membres du rang au pays. Tout citoyen canadien qui décide s’enrôler au sein des Forces armées Canadiennes (FC) passe par l’ÉLRFC pour ensuite continuer sa carrière militaire.
Le personnel enseignant à l’ÉLRFC est composé de militaires venant de tous les coins du pays, de toutes les professions militaires et de tous éléments des Forces armées Canadiennes. Les trois éléments sont : la Marine, l’Armée, et la Force aérienne. Les instructeurs sont sélectionnés pas nécessairement pour leur talent à être un enseignant ou instructeur, mais plutôt pour leur offrir une pause du tempo accéléré des opérations des FC. Plusieurs instructeurs ont passé beaucoup de temps sur des théâtres opérationnels comme l’Afghanistan ou du temps en mer pour appuyer les missions de lutte contre le terrorisme.
Cela fait seize ans que je suis marin et j’ai voyagé partout dans le monde comme par exemple le Golfe Persique pour appuyer la mission en Afghanistan, ou au Panama pour lutter le trafic de drogue, ou encore la recherche et le sauvetage dans l’océan Pacifique. Après tous ces déploiements, j’ai été assigné en tant qu’instructeur à l’ÉLRFC au printemps 2010.
Une fois rendu à l’École et ma formation élémentaire d’instructeur complétée, j’ai été assigné à un peloton pour entreprendre mon nouveau poste d’instructeur. Quand j’ai rencontré les autres instructeurs du peloton, j’ai retrouvé un ancien collègue avec qui j’ai fait mon cours de recrues, mon cours de métier et mon cours de leadership. Il s’appelle Jean Couture et il est maintenant sergent. Nous avons fait presque toute notre formation ensemble, mais avons été déployés sur des côtes opposées. Moi je suis allé à Victoria en Colombie-Britannique, et mon ami à Halifax en Nouvelle-Écosse. Je suis content d’apprendre que nous allons travailler ensemble. C’est toujours effrayant de commencer un nouveau poste et encore plus quand on ne connaît pas les lieux ou les gens. Alors travailler avec mon bon vieil ami devrait rendre l’adaptation plus facile. J’étais vraiment content de me lier avec lui puisqu’il a beaucoup d’expérience à l’ÉLRFC et il est apprécié par la chaîne de commandement. Nous travaillons ensemble autant que possible.
Le temps passe et je commence à remarquer un drôle de comportement chez mon ami. Je crains qu’il ait un problème d’alcool. Bien qu’il n’arrive jamais en retard au travail, il semble toujours épuisé le matin et il a souvent les yeux injectés de sang. Après le dîner, son regard est souvent vitreux et il garde toujours une grosse bouteille de rince-bouche dans son bureau. À plusieurs reprises le soir, quand on doit travailler plus tard, il sent souvent l’alcool et il a un comportement différent. Il est évident qu’il a bu. J’ai essayé de lui en parler, mais il a nié éprouver un quelconque problème d’alcool et m’a dit de me mêler de mes affaires. Je laisse tomber puisque nous sommes très occupés avec un nouveau peloton. Pendant la fête de graduation du peloton, quelques recrues sont venues me voir pour me faire part de quelques faits troublants concernant mon collègue et ami. J’apprends alors que durant le cours, il a monté à plusieurs reprises dans les dortoirs des recrues et a fait des avances à quelques recrues et qu’il était évident qu’il avait bu.
2. Analyse des éléments de la situation
Éléments majeurs de la situation :
- Je suis instructeur à l’ÉLRFC.
- Je travaille avec un instructeur très apprécié qui est aussi mon ami.
- Je crains que mon ami ait un problème d’alcool.
- Je lui en parle, mais il nie avoir quelconque problème d’alcool.
- Quelques recrues m’avouent que le Sgt Couture s’est rendu aux dortoirs pour leur faire des avances et qu’il était apparemment soul.
Caractère éthique
Dilemme
Le dilemme est la question du choix entre le bien et le mal. La ligne de conduite à adopter est claire. Cela est néanmoins un dilemme des valeurs divergentes en raison de la difficulté qu’il y a à faire la distinction entre la loyauté à l’égard d’un collègue qui a besoin d’aide et la responsabilité à titre de militaire des FC de veiller au bien-être d’autres personnes.
Proposition A | Proposition -A |
Ne pas dénoncer mon ami. | Le dénoncer à la chaîne de commandement. |
L’enjeu
En ne dénonçant pas mon ami, il y a risque pour moi de perdre en qualité d’instructeur et membre intègre des FC auprès de mon superviseur. |
En dénonçant mon collègue, il y a risque pour moi de perde son amitié et que je perde la confiance des autres instructeurs puisque j’ai dénoncé mon ami. |
Les personnes concernées
Les personnes concernées dans le présent problème d’éthique sont le Sergent Couture, mon superviseur, et moi.
Voici les risques pour les personnes concernées selon la proposition.
Proposition A Ne pas dénoncer mon ami. | Proposition –A Dénoncer mon ami. |
Sgt Couture : risque de continuer à agir de la sorte ou même faire quelque chose de plus grave. | Sgt Couture : risque de perdre son poste et risque d’avoir des mesures disciplinaires contre lui. |
Moi : risque de perdre en tant que membre intègre devant mon superviseur. | Moi : risque de perdre l’amitié du Sgt Couture et perdre la confiance des autres instructeurs. |
Réglementation
Selon le Code des valeurs et d’éthique du Ministère de la défense nationale (MDN) et des Forces armées canadiennes (FAC), tout membre du personnel doit adhérer aux principes suivants :
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