L’entreprise Assurances Sécuriplus cas

        L’entreprise Assurances Sécuriplus correspond parfaitement aux principes de la division du travail et de l’organisation scientifique du travail. Nous pouvons le constater à diverses occasions, par exemple, si nous regardons l’extrait de l’histoire de cas de l’entreprise Assurances Sécuriplus suivant :

Chacune de ces divisions fonctionnait comme dans un environnement administratif et dans un contexte de marketing bien différent de sorte qu’elles étaient gérées comme des entités virtuellement indépendantes. Chaque division avait sa propre direction, son équipe de vente, ses services administratifs et son personnel de bureau.

        Nous pouvons constater qu’il existe une séparation entre conception et exécution telle que le préconisait Taylor dans ses principes de l’organisation scientifique du travail.

        Un autre extrait de cette histoire de cas démontre également ce point lorsque M. Blanchette déclare :

                Encore un exemple, l’autre jour Olivier Le Scelleur un autre commis aux réclamations est venu me voir pour me dire que les bruits de corridors faisaient état d’une vérification des réclamations en cours. Il estimait que les commis aux réclamations devraient être consultés afin de pouvoir expliquer les erreurs et suggérer des façons d’améliorer les choses. Pouvez-vous imaginer ça!

Effectivement, cet extrait représente parfaitement la séparation existante entre ceux qui organisent et ceux qui exécutent. L’employé n’a pas son mot à dire, en d’autres mots, tel que dicté par Taylor aux ouvriers : « Vous n’êtes pas là pour penser! ».

Finalement, j’aimerais citer le passage suivant (toujours dans l’histoire de cas des Assurances Sécuriplus) :

L’ennui, c’est qui’ils semblent s’en foutre éperdument. Tenez, l’autre jour j’ai fait venir Marie-Line Briens dans mon bureau. Elle a trois ans d’expérience dans ce métier. Je lui ai dit : « Marie-Line, tu as autant d’expérience que tout le monde ici, pourquoi est-ce que tu te plantes aussi souvent? À quoi tu penses quand tu fais ton travail? Tu travailles mal! » Savez-vous ce qu’elle m’a répondu? Elle m’a dit : « Je ne comprends toujours pas le système. » Ils ont eu 10 heures de formation intensive lorsque le nouveau système informatique dernier cri a été installé l’année dernière. 

Une critique du modèle scientifique est bien représentée par la citation susmentionnée. Cette critique fait état de retirer toute intelligence ou savoir-faire aux travailleurs afin d’en faire un quasi-automate. Un exemple très semblable suit cette critique : Ainsi 43 % des employés chez Ford en 1926 recevaient une formation de moins d’une journée, 36 % étaient formés pendant une période d’un jour à une semaine maximum, 99 % en moins d’un an.^[1] 

Henri Fayol propose 14 principes généraux d’administration, j’en analyserai quelques-uns afin de constater si l’entreprise correspond ou non à ceux-ci, le premier étant la division du travail dont la correspondance a déjà été démontrée dans les deux premières pages.

Le second principe est l’autorité et la responsabilité, « ce principe correspond au droit de donner des ordres et au pouvoir de les faire exécuter »^[2]. Je citerai donc l’extrait suivant afin de démontrer que ce principe fait partie de la façon de faire de l’entreprise Assurances Sécuriplus : « Il ne se passe pas une semaine sans que je n’aie à écrire à l’un ou l’autre des commis pour leur rappeler que leur travail laisse encore à désirer et qu’ils vont devoir s’améliorer ou partir. »

Passons au principe suivant : la discipline, « Les membres doivent se plier aux conventions explicites ou tacites établies dans l’entreprise en matière d’obéissance, d’assiduité, d’activité et de marques extérieures de respect. » ^[3]

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