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L'insertion socio professionnelle des jeunes majeurs

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Par   •  4 Septembre 2019  •  Fiche  •  1 978 Mots (8 Pages)  •  757 Vues

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L’INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES JEUNES MAJEURS / JEUNES ADULTES

CHIFFRES CLES

En France, les jeunes ont vu leur taux de chômage être multiplié par 3,5 en 40 ans. Ils sont 13,8 % des 20-24 ans à être sans emploi. Et le taux de chômage des jeunes non diplômés est près de 3 fois plus élevé que celui des jeunes diplômés du supérieur.

35 % des 15-29 ans ont un contrat temporaire (CDD, intérim, apprentissage). Mais 15 % des 15-29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.

DEFINITION

L’insertion sociale est l'«action visant à faire évoluer un individu isolé ou marginal vers une situation caractérisée par des échanges satisfaisants avec son environnement ». (Selon l’IIDRIS : Index International et Dictionnaire de la Réadaptation et de l’Intégration Sociale).

L’EVOLUTION DE LA POLITIQUE SOCIALE EN MATIERE D’INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES JEUNES

La jeunesse, en France, est devenue une préoccupation politique récente. Le régime de Vichy met en place une politique de la jeunesse avec la volonté évidente de contrôler et d’embrigader la jeunesse. A la Libération, parce que les exemples d’embrigadement de la jeunesse par des régimes politiques sont trop nombreux et trop présents dans les esprits, l’Etat va déléguer aux associations de jeunesse et aux organismes d’éducation populaire la mise en œuvre d’une action publique à l’égard des jeunes.

Les années 60 marquent un tournant pour la place des jeunes dans la société. En effet, on assiste à la naissance d’une véritable « culture jeune » ou d’une "contre-culture jeune". Dans les années 60, les pouvoirs publics considèrent la jeunesse comme l’avenir et engage d’importants investissements, notamment dans l’éducation.

C’est au début des années 80 que l’attention des politiques commence à se porter sur les difficultés rencontrés par les jeunes dans leur vie quotidienne. Les jeunes sont en effet particulièrement touchés par les phénomènes de précarisation, de paupérisation et de chômage, et c’est ainsi que les initiatives du gouvernement s’attardent sur les problématiques des conditions de vie, de la santé, du logement, de la formation et de l’accès à l’emploi et aussi de la sécurité. En 1982, sont créées les Missions locales, pour l’emploi des jeunes, lieu d’accueil et de formation pour les jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système éducatif sans qualification et sans emploi.

Les écoles de la 2ème chance sont créées en 1997 puis, en 2005, les EPIDE aujourd’hui « Établissement pour l’insertion dans l’emploi » sont destinés à assurer l’insertion sociale et professionnelle de jeunes, âgés entre 16 et 26 ans, en difficulté scolaire, sans qualification et sans emploi, en risque de marginalisation et volontaires au terme d’un projet éducatif global. Enfin, un accompagnement des jeunes vers l’emploi est mis en place.

Le contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) est créé en avril 2005 dans le cadre du plan de cohésion sociale. Le CIVIS vise à accompagner les jeunes en difficulté vers l’emploi durable. (Tout jeune de seize à vingt-cinq ans révolus rencontrant des difficultés particulières d'insertion sociale et professionnelle peut demander à bénéficier un accompagnement personnalisé sous la forme d'un contrat d'insertion dans la vie sociale conclu avec l'État. Le CIVIS est signé pour une durée d'un an entre le jeune et l'Etat, représenté par la mission locale ou PAIO (Permanences d’Accueil, d’Information et d’Orientation).)

En 2009, la politique du gouvernement en faveur des jeunes adultes et des adolescents est profondément transformée, suite à la réunion du Comité interministériel de la Jeunesse, le 30 janvier 2009, qui a initié une série d’engagements des pouvoirs publics.

L’un des principaux leviers de cette nouvelle politique en faveur de la jeunesse, sera la création du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse, mis en place par la loi généralisant le RSA du 1er décembre 2008. Celui-ci a pour rôle de créer et de financer des politiques innovantes pour la jeunesse.

En 2010, deux leviers supplémentaires sont mis en œuvre pour une nouvelle politique de la jeunesse :

 La loi du 10 mars 2010 pour la création du Service civique dont l’objectif est de répondre au besoin d’engagement des jeunes tout en leur accordant un revenu qui varie de 540 à 600 € ;

 La mise en œuvre du revenu de solidarité active pour les jeunes au 1er septembre 2010. Pour les jeunes de 18 à 25 ans qui ont déjà travaillé.

Le RSA jeune a été complété au 1er octobre 2013 par un autre dispositif, appelé "garantie jeunes" destiné, lui, aux jeunes de 18 à 25 ans sans emploi.

L'article 14 de la loi du 08 juillet 2013 ses deux décrets d'application du 05 décembre 2014 ont permis la concrétisation du droit au retour en formation initiale.

La loi travail du 8 août 2016 inscrit le dispositif "Garantie jeunes" qui est piloté par le ministère de l’Emploi, via les missions locales. Effective depuis le 1er janvier 2017, la Garantie jeunes est un dispositif ouvert aux jeunes de 16 à moins de 26 ans vivant dans des conditions de ressources précaires, ayant arrêté leur parcours scolaire, sans emploi ni formation. L'Etat ouvre, pour ces jeunes en difficulté, un droit à un parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie. Le jeune peut bénéficier d'une allocation. Cette loi met aussi en place le Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA).

Le Parcours Emploi Compétences (PEC) qui remplace les contrats aidés depuis le 1er janvier 2018.

La loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel réformant l’apprentissage et la formation professionnelle a été adoptée le 5 septembre 2018.

LES ACTEURS ET DISPOSITIFS DE LA POLITIQUE SOCIALE D’INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES JEUNES

Etat : Qui émet les orientations générales de la politique d’insertion socio-professionnelle des jeunes.

Ministère du travail : Qui finance entre autres les EPIDE (Établissement pour l’insertion dans l’emploi), les jeunes de 16 à 26 ans accueillis dans ce dispositif bénéficient d’un statut particulier et signent un contrat de volontariat pour l’insertion d’une durée de 8 mois, qui peut être renouvelé. Le contrat de volontariat permet de recevoir une formation comportementale,

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