APP deuxième année IDE
Dissertation : APP deuxième année IDE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Carmy Palmer • 28 Mars 2019 • Dissertation • 3 984 Mots (16 Pages) • 1 118 Vues
Unité d’enseignement 5.3
Analyse de la pratique professionnelle personnelle
Dans le cadre du stage n°5 du semestre 3
Etudiant en soins infirmiers
Nom de l’ESI: Carmen GAKAM PALMER
Période de stage : du 07/12/18 au 18/01/19
Lieu de stage: HOSPITALISATION PSYCHIATRIE, 32 chambres sur 2 étages, 4 IDE+1AS par roulement de 8 heures.
Nom du référent pédagogique : Mme Sandra Hally-Perez
Description du lieu de stage |
Nous avons effectué ce stage au sein d’un hôpital psychiatrique fortement réputé. Il dessert la région Aixoise, Vitrolles, Trets et autres agglomérations rapprochées d’Aix en Provence.
Cet hôpital est réparti en 3 grands ensembles : les urgences psychiatriques, la psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie + adolescence.
Nous avons effectué notre stage en psychiatrie adulte plus particulièrement en hospitalisation court et moyen séjour.
Le service qui nous a accueilli est composé de 4 IDE, 1 Aide-soignante, 1 assistante sociale, 1 psychologue, 1 éducatrice spécialisée, 3 médecins psychiatres sur des horaires de 8h en journée et la nuit, un interne médecin, 2 IDE et1 AS sur un roulement de 21 h à 6h du matin
Notre stage s’est déroulé ainsi qu’il suit : du 10 décembre au 21 décembre, puis du 7 janvier au 18 janvier 2019
Description de la situation sans jugement de valeur |
Nous sommes le mercredi 12 décembre 2018, je suis au troisième jour de mon stage. Mon IDE référente et moi sommes chargés d’aller récupérer Mademoiselle G aux urgences psychiatriques situées à 200 mètres du pôle d’hospitalisation où j’ai effectué mon stage.
Il est important de préciser que c’est mon tout premier stage dans le domaine psychiatrique.
En effet mademoiselle G s’est présentée aux urgences psychiatriques de son propre chef pour une hospitalisation libre, suite à une décompensation psychotique suite à un « burn out » professionnel.
Mademoiselle G dit avoir été recruté comme caissière au sein d’une grande enseigne de la place, tout au long de sa période d’essai elle était critiquée pour sa lenteur dans l’exécution des tâches qui l’incombaient et au bout de sa période d’essai elle n’a pas été confirmée à ce poste. Ce qui a généré chez elle une énorme frustration, mêlée à un sentiment d’échec et elle s’est mise à tout casser chez elle. Après quoi elle s’est rendue aux urgences demander de l’aide.
Ce matin madame G est angoissée, elle déambule dans la pièce, elle est logorrhéique et délirante. Lorsque l’IDE lui propose une injection d’Atarax comme le prévoit le protocole dans ce type de situations madame G refuse et d’un geste qui m’a semblé involontaire fait tomber le plateau de soins. Je vois l’IDE sortir de la salle, pendant ce moment j’essaye d’établir un contact avec la patiente en crise en lui disant que je comprends son angoisse et que c’est très bien qu’elle ait pensé venir demander de l’aide. Je lui fais comprendre que ses « vas et vient » dans la salle de soins est source de risques, d’incidents (d’angoisse) pour nous soignants et qu’il serait mieux de s’asseoir et de se poser pour discuter calmement. A peine la patiente a-t-elle pu s’asseoir, que je vois débarquer mon IDE référente et le service du pool en renfort. A l’instant, la patiente se voit contentionnée et recevoir l’Atarax en IV, puis, direction la chambre d’isolement thérapeutique du service. Pendant tout ce temps la patiente me regardait d’un regard triste et j’ai pu voir ses yeux noyés dans ses larmes. Il me semble alors que l’attitude soignante n’est pas adaptée à la situation et majore du coup la souffrance du patient. Juste après, une procédure de mise en hospitalisation sur demande d’un tiers (la mère de la patiente) a été mise en place car selon le protocole, les contentions et la mise en chambre d’isolement ne peut être appliquée qu’à des hospitalisations sans consentement.
Après que la patiente ait été installée, j’ai demandé à mon IDE référente pourquoi elle avait opté pour une méthode aussi forte. Elle m’a répondu que c’était une question d’expérience. La patiente en question est connue de l’hôpital, elle est psychotique et peut devenir violente. Ça a été le cas par le passé et de plus, pendant qu’elle déambulait elle avait « un regard noir ».
Questionnement d’intérêt professionnel |
Le vécu de cette situation m’a amené à me poser les questions suivantes :
- Qu’est-ce qu’un « regard noir » en psychiatrie ?
- Peut-on légalement transformer une hospitalisation libre en hospitalisation sans consentement ? qu’elle en est la procédure ?
- Comment communiquer avec un patient psychotique en décompensation ?
Grande pertinence de votre questionnement !!!! TB
Éléments de recherche à explorer |
Conformément à la législation en vigueur en effet, la personne majeure qui la capacité juridique prend seule les décisions relatives à sa santé pouvant refuser les soins. La personne majeure et capable se voit délivrer l’information médicale prévue à l’article L.1111-2 du Code de la santé publique, information médicale en vue de lui permettre de prendre une décision.
Elle peut accepter ou refuser les soins, et le médecin ne peut passer outre le refus de soins exprimé par la personne. Tel est le sens des dispositions de l’article L.1111-4 du même Code. Ainsi, une personne peut quitter quand elle le souhaite une unité de soins, et il ne peut être porté atteinte à sa liberté d’aller et de venir. Il convient de lui faire signer un procès-verbal de refus de soins, preuve de la sortie à la demande de la personne.
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