Situation de soin eas
Étude de cas : Situation de soin eas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jeremy Gil • 10 Mars 2023 • Étude de cas • 653 Mots (3 Pages) • 213 Vues
Analyse de situation
La situation que je décris ci-dessous se déroule au cours de ma deuxième semaine de stage.
Je suis du soir : de 13h30 à 20h30.
A 19h30, l’aide soignante et moi-même entamons le tour des chambres pour nous assurer que les patients vont bien, effectuer la prise des paramètres vitaux mais également vérifier que les protocoles suivant les opérations sont bien respectés.
Nous arrivons à la chambre 5, la dernière chambre SIPO(Soins Intensifs Post-Opératoires).
Je prends en charge une patiente âgée de 73 ans, Madame A, mariée, 2 enfants. Je frappe a la porte et j’entre. Cette dame a été admise pour de l’artériosclérose du membre inférieur droit, on lui a donc pratiqué une Endarteriectomie fémorale. Elle est à J2 post-opératoire. A noter que Madame A crache et vomit très régulièrement depuis l’opération, cela affecte son moral et majore son angoisse. La patiente, avant sont entrée, avez des difficultés dans ses déplacements dues à sa pathologie.
Je commence a établir un contact avec la patiente par un bonsoir et en lui demandant si tout va bien. Elle me reparle de ses vomissements et me fait part de son angoisse de revenir chez elle dans cet état (elle ne veut pas être une charge pour son mari). Je discute avec elle et tente de l’apaiser, l’aide soignante avec moi intervient et la valorise en mettant en relief les améliorations depuis l’opération ainsi que ses progrès effectués depuis. La patiente s’est sentie écoutée et nous le ressentions à sa manière de nous répondre ainsi qu’à son faciès.
Madame A étant scopée dans la chambre Sipo, le recueil des paramètres est rapide, nous demandons ce dont elle a besoin (changement des haricots, nous la remontons dans le lit, nous rapprochons sa tablette).
Nous finissons par la mise des bas de contention pour la nuit (protocole du chirurgien).
L’aide soignante qui m’accompagnait et qui m’avait fait voir comment faire auparavant me propose de le faire en autonomie.
Je mets le premier bas sans difficulté.
Mais le deuxième me donne beaucoup de fil à retordre. Je commence à discuter de la technique avec l’aide soignante, en oubliant d’expliquer mes actes à la patiente, je m’y reprends à 2 fois pour enfin réussir à enfiler le bas correctement tout en faisant attention à ne pas faire mal à la patiente.
Le geste dura environ 2/3 minutes pendant lesquelles je discutais en même temps avec l’aide soignante.
Une fois fini, l’aide soignante et moi-même avons dit bonne nuit à Madame A tout en continuant notre discussion sur cette situation.
Constatation :
Avec du recul je me rends compte de la dégradation progressive de la communication que l’aide soignante et moi même avons eu envers la patiente. Outre le fait d’avoir une difficulté dans un acte technique en temps que stagiaire, cela n’explique pas le manque de communication que nous aurions pu garder avec elle, lui expliquer mes actes, continuer à discuter un minimum et ne pas rompre la communication sous prétexte d’un geste technique.
La rupture de la communication s’est fait de manière progressive sans forcément y revenir une fois les gestes techniques effectués.
La communication n’a pas été optimale dans cette situation d’autant plus avec cette patiente qui était relativement angoissée.
Conclusion :
La communication dans la relation soignant-soigné est au cœur de ma future profession d’aide soignant. Cette situation met en relief le risque de se concentrer trop sur le geste technique et d’en oublier finalement le patient lui-même. Cette situation me fait réfléchir sur l’attitude à avoir envers les patients lors d’un soin aussi technique soit-il. Cela me fait également rendre compte à qu’elle point il est facile de glisser sur une discussion avec un autre professionnel de santé en oubliant que nous sommes là pour « prendre en soin » une personne qui vit une situation qui lui est propre.
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