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Injection intra musculaire chez patient schizophrène

Rapport de stage : Injection intra musculaire chez patient schizophrène. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2024  •  Rapport de stage  •  2 248 Mots (9 Pages)  •  160 Vues

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Prou Laroche Solène

Promotion 2021-2024

Avril 2023

Analyse de pratique professionnelle stage semestre 5

Du 13/03/23 au 19/05/23 au CMP de la Barre de Monts

IFSI Rezé- Antenne Saint-Jean de Monts

1 rue Henry Dunant

85160 Saint Jean de Monts

Référente pédagogique:

Lauriane Leroy

Mon analyse de pratique professionnelle va se porter sur une situation que j’ai rencontrée dans le cadre de mon stage du semestre 5 en centre médico-psychologique.

Un centre médico-psychologique est un lieu d’accueil, une unité de coordination, qui a pour but de tenir des actions de prévention (addictions), de diagnostic à travers des entretiens menés par des infirmiers, psychologues et psychiatres. Mais aussi de soins ambulatoires (piluliers, injection de neuroleptique à action prolongée), et d’intervention à domicile. Il s’agit d’un travail de collaboration avec des médecins, psychologues, assistante sociale et psychiatres. C’est à l’aide de cette collaboration que se construisent les projets de prise en charge dans l’intérêt d’éviter une hospitalisation, d’aider le patient à se réinsérer en l’accompagnant dans l’objectif de prévenir une potentielle rechute.

La personne peut être adressée par son médecin traitant (du travail) ou équipes sanitaires et sociales. Il accueille également des personnes en obligation de soins et suit des patients sous contraintes (soins sous demande d’un tiers).

L’accueil de la personne (et de sa famille) se fait au cours de trois entretiens infirmiers. L’intérêt de cet échange est d’évaluer l’état psychique de la personne, de déterminer la problématique du sujet (risque suicidaire …), et de comprendre son vécu en retraçant son histoire de vie qui sera en définitive, présentés en synthèse pluridisciplinaire. Par la suite, le patient sera suivi par le même infirmier tout au long du suivi afin que le lien de confiance puisse s’établir au mieux.

Le Mardi 28 Mars, j’accompagne un infirmier dans ses suivis. Cette après-midi, à 15h l’on reçoit Mr H, pour son injection retard en intra-musculaire de Xeplion (Palipéridone) 150 mg LP (libération prolongée). Cette personne est atteinte de schizophrénie paranoïde. Cette affection se caractérise par une méfiance envahissante et des convictions délirantes d’être la cible de persécutions. Mr H, pendant l’entretien, semble parasité par des hallucinations visuelles et possiblement auditives et présente des barrages importants pendant l’échange; se manifestant par un arrêt brutale de la discussion pour regarder derrière lui ou au plafond. La perception d’être persécuté et la méfiance que cela peut engendrer entraîne le plus souvent de l’anxiété, de l’irritabilité, ou plus rarement, de la violence dans le but de se défendre ou de se défaire de sons ou de ses persécuteurs (voix). Avec l’accord de l’infirmière et du patient, je prépare le matériel nécessaire pour l’injection intra-musculaire du neuroleptique après avoir au préalable vérifié sa tension/température (base pour éventuel syndrome malin des neuroleptiques). Dans le cas de ce patient on lui administre cet antipsychotique à action prolongée en intra-musculaire pour favoriser la diffusion du produit de façon progressive et maximale au niveau du muscle du deltoïde (épaule). Ce soin est utilisé largement dans le traitement d’entretien de la schizophrénie. L’introduction récente de forme « retard » a favorisé l’assouplissement des modes de prise en soin des personnes atteintes de  psychoses chroniques, en facilitant les soins ambulatoires et en résolvant la problématique de mauvaise observance de leur traitement. On doit respecter un intervalle de 28 jours entre deux injections. Ainsi, je vérifie la prescription médicale qui, selon l’article R4311-7 décret 2004-802 du 29/07/2004 du Code de la Santé publique: « habilite l’infirmière à pratiquer les actes d’injections médicamenteuse en application d’une prescription médicale écrite, qualitative et quantitative, datée et signée par le médecin. » Après m’être lavée les mains, je vérifie la conformité du produit avec les dates de péremption, l’intégrité des emballages et l’aspect du liquide. Je m’occupe de la seringue de xeplion qui est déjà prête à l’utilisation, j’agite la seringue pré-remplie vigoureusement pendant quelques secondes pour homogénéiser la préparation puis je percute avec l’aiguille. Je prévois un coton pour désinfecter la surface cutanée au niveau du point d’injection, des gants non stériles à usage unique, un conteneur à déchets contaminés piquants et tranchants, un flacon de solution Hydro-alcoolique et un pansement lorsque le produit sera injecté, tout cela, dans un plateau préalablement décontaminé. Une fois ma seringue préparée, je la purge sans faire couler le produit le long de l’aiguille. J’enfile donc mes gants et je repère mon point de ponction: je place quatre doigts en travers du muscle et en positionnant l’auriculaire sur l’acromion. Le haut de l’aisselle marque la ligne qui délimite le repère inférieur. Le triangle ainsi formé par ces repères indique que le muscle deltoïde est situé environ 5 cm sous l’acromion. Je désinfecte ainsi cette zone avec ma compresse d’antiseptique. Après avoir prévenu le patient, je le pique, j’effectue un retour veineux pour vérifier que je ne suis pas dans un vaisseau et commence l’injection lente du produit. Cependant, lors de l’injection je sens que le piston bloque par à coups, je suis obligée de forcer pour que le produit passe réellement. Je sais que le liquide est plus épais et visqueux mais dans ce cas précis, j’ai pu sentir une réelle résistance lors de l’injection qui m’a paru anormale. Durant cet acte je demande à plusieurs reprises au patient s’il supporte bien et s’il est à son aise. Il me répond positivement à chaque fois. Une fois celle-ci terminée, je retire la seringue et je comprime le point de ponction. J’évacue la seringue dans le container jaune et je mets en place un pansement. Après avoir tracé mon acte (avec le numéro du lot de la seringue pré-remplie) et inscrit le prochain rendez-vous, je fais part à l’infirmière de mon étonnement. Elle m’explique que parfois, lors de l’injection de neuroleptique en intramusculaire au niveau du deltoïde, il suffit que le patient soit très tendu pour que le produit injecté ne passe presque pas dans le muscle contracté.

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