APP fin de vie

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Institut de formation en soins infirmiers

Hôpital de la Cavale Blanche

Boulevard Tanguy Prigent, 29609 Brest

Analyse de Pratique Professionnel

BOUCHEZ Marie

En vue de l’obtention du Diplôme d’État d’infirmier

 Promotion 2021-2024

Avril 2023

SSR

GPR : Gastrostomie Percutanée Radiologique

SAD : Sonde A Demeure

IFSI

1. Contextualisation

En tant qu’étudiante infirmière à l’IFSI de la Cavale Blanche, j’effectue mon deuxième stage de deuxième année à la Cavale Blanche dans le service de Nutrition/Hépato-Gastro de semaine.

Le Département de Nutrition comporte un secteur d’hospitalisation continue de 15 lits. C’est un service spécialisé dans la prise en charge de toutes les formes de maladies nutritionnelles (maladies digestives, dénutrition, troubles du comportements alimentaire (anorexie mentale ou boulimie), diabète). L’hospitalisation accueille donc des patients souffrant de pathologies à retentissement nutritionnel complexe nécessitant une prise en charge globale.

Dans ma situation, je m’occupe de Monsieur C qui est un homme âgé de 84 ans. Il est entrée à l’hôpital le 31/03/2023 suite à dénutrition sévère et à un syndrome de renutrition. Il faut savoir que ce monsieur vient d’un SSR. Il est totalement dépendant dans les actes de la vie quotidienne et reste alité toute la journée. Il possède une GPR, une SAD, des escarres au niveau du sacrum. Son état général se dégrade de jour en jour.

1. Déroulement de l’activité professionnelle

Ma situation se déroule lors de ma sixième semaine de stage . Nous somme le lundi 3 Avril. Je commence à être plus à l’aise dans le service et dans les soins, ainsi qu’avec les patients et le personnel médical qui m’entourent. Je prends d’ailleurs en soin 5 patients de façon totalement autonome. Ayant pris de l’avance, l’infirmière me demande de l’aide afin de finir sa tournée de 16h. Elle m’envoie poser une perfusion chez Monsieur C.

Je toque et rentre dans la chambre. Monsieur C n’est plus communiquant mais il me semble important de lui indiquer tout de même ma présence. Lorsque que je rentre dans la chambre, j’explique tout naturellement à Mr que j’allais lui changer sa perfusion. La pièce est sombre. Je pose alors mon matériel pour allumer la lumière et comprends (selon moi un peu tard) que quelque chose ne va pas. Mr a l’habitude de prendre de grande inspiration accompagné de « bruits/grognements ». Je réalise donc à ce moment précis que la chambre est étrangement silencieuse. Je m’approche du patient et comprend qu’il n’est plus parmi nous. Je n’ai pas le réflexe d’essayer de chercher le pouls et je sais qu’il est en « réa neg ». En conclusion, pour moi, il n’y a rien à faire. Je reste figée là pendant quelques secondes. Ses quelques secondes m’ont paru comme de longues minutes. Ce moment de solitude est interrompu par l’infirmière qui vient voir si tout se passe bien. Lorsqu’elle me demande si ça va, j’ai juste répondu « je crois qu’il est mort ».

1. Analyse de la situation/Questionnement :

Dans cette situation, je ne me suis pas sentie à l’aise. Je dirai même que je me suis un peu senti « prise au dépourvu ». J’ai perdu mes moyens et n’ai pas su réagir.

Je n’ai pas forcément réussis a extérioriser ce que je ressentais sur le moment. Je suis restée sans réaction devant l’équipe. Je ne sais pas si c’était car je ne voulais pas montrer mes émotions ou si parce que je n’arrivais pas à réellement interpréter ce que je ressentais.

Intérieurement la vision de ce corps inerte m’a bouleversé et l’image est restée gravée longtemps dans ma mémoire. En effet, c’était la première fois que je voyais une personne décédée durant ma formation mais également au cours de ma vie. La vision de ce corps froid, pâle, raide et sans vie m’a rendu triste. L’infirmière et les aides-soignantes quant à elles, paraissaient triste mais ne semblaient pas choquées. Cette situation est peut être due au fait que ce décès n’était pas le premier qu’elles vivaient au cours de leur expérience ?

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