Accompagnement En Fin De Vie.
Note de Recherches : Accompagnement En Fin De Vie.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Octobre 2013 • 1 346 Mots (6 Pages) • 1 913 Vues
Il est environ 15h lorsque le patient arrive. Il est transporté sur un brancard par deux ambulanciers, il est également accompagné d’une dame. Je les conduis immédiatement à la chambre n°20 qui lui a été réservée. Les ambulanciers l’installent dans son lit. Le patient est sous oxygène, il respire mal et sa peau est de couleur jaunâtre.
Je m’occupe de lui, je le change, je lui prends les constantes, puis je commence à lui poser les questions nécessaires pour remplir son dossier de soin. Lorsque je lui demande comment il va, il me sourit et me dit : « Madame je n’ai pas à me plaindre, les médecins m’avaient dit qu’il me restait 3 mois à vivre, il y a 6 mois de cela ! J’ai eu droit a un sursis, alors pour répondre à votre question, je souffre physiquement, mais moralement ça va, je suis là pour mourir et je sais que c’est pour bientôt ! ».
Me voilà plantée devant lui, je ne sais plus quoi dire, je me retrouve pour la première fois, face à un patient qui est en fin de vie. Il a le moral, il me sourit et moi je suis là, bouche bée, car personne ne m’avait prévenu et je ne m’étais pas préparée à une telle situation. Il y a un grand moment de silence et, soudain, il reprend la parole en disant : « vous ne savez pas quoi dire n’est-ce pas ? Vous êtes jeune et je comprends que vous n’osez rien dire par peur de dire quelque chose de mal, mais allez-y, dites moi les choses que vous pensez ».
C’est à ce moment là que j’ose enfin prendre la parole. Je me mets à lui expliquer que je suis stagiaire et que la fin de vie auprès d’un proche je connais, mais pas en milieu hospitalier... Je lui pose des questions sur sa pathologie et c’est avec beaucoup de connaissances médicales qu’il me répond. Nous dialoguons un long moment lorsque, soudain, quelqu’un frappe à la porte.
C’est en fait la dame qui l’accompagne qui se demande pourquoi c’est si long. Monsieur S. lui répond que nous étions en train de parler du traitement qui va être mis en place pour tenter de vaincre son cancer. C’est alors que je ne comprends plus vraiment ce qui est en train de se passer. Il me confiait il y a 10 minutes encore que son cancer des poumons était en train de « l’achever » (selon ses dires) et lorsqu’elle arrive il parle de « traitement curatif ».
Il me fait un clin d’œil et me dit « nous poursuivrons cette discussion plus tard si vous le voulez bien ».
Me voilà totalement perturbée. Je vais voir l’infirmière pour lui transmettre le dossier d’admission et lorsqu’elle me demande si tout s’est bien passé, je lui raconte vaguement les faits. Elle me regarde en souriant et me dit que mon patient est prêt à mourir, mais que ses proches ne sont pas prêts à le voir partir, et que donc il les protège. Voilà pourquoi il parle de guérison et non de soins palliatifs.
Ce jour là, mon poste est assez chargé et, malheureusement, je n’ai plus eu le temps d’aller le revoir. En rentrant le soir, je sais déjà que je retournerai le voir le lendemain.
La nuit a été courte...
Nous sommes aujourd’hui mercredi. Ma nuit a été courte, je me pose beaucoup de questions, j’ai fait des recherches sur la fin de vie et l’accompagnement de fin de vie sur internet 1 et je suis impatiente de me rendre à l’hôpital pour le revoir et lui demander s’il veut bien répondre à mes questions.
En début d'après-midi, les transmissions sont terminées et mon référent m'indique que je peux faire un tour du service pour voir si tout va bien. J'effectue une visite de toutes les chambres et, enfin, j’arrive au bout du couloir.
Je suis devant la chambre 20. Je frappe, je patiente quelques secondes et j’entre. Monsieur S. m'accueille avec un grand sourire et me dit qu’il m’attendait.
Il m’explique que la dame qui était avec lui hier pour son admission était sa sœur. Il n’est
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