La religion : entre tradition culturelle et fait social
Cours : La religion : entre tradition culturelle et fait social. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Konan Kouakou • 5 Février 2018 • Cours • 5 666 Mots (23 Pages) • 681 Vues
CHAPITRE 1 LA RELIGION : entre tradition culturelle et fait social
Introduction :
Quelles places les croyances religieuses occupent-elles dans la société française ?
Il peut paraître paradoxal de parler de la R comme un fait social car la France est un pays laïc : elle est respectueuse des croyances religieuses mais l’Etat ne subventionne aucun culte et ne prône plus le culte catholique. C’est la loi de 1905 qui est la séparation de l’Eglise et de l’Etat. C’est aussi la fin du Concordat de 1801 de Napoléon Bonaparte : l’Etat subventionnait les prêtres, les pasteurs.
A l’exception de l’Alsace-Lorraine car ces régions n’appartenaient pas à la France.
Pendant les 30 Glorieuses, il y a un mouvement de sécularisation : la société française replie la R dans la sphère privée. Les normes et prescriptions religieuses sont des affaires individuelles.
Interprétation graphique sur la place de la religion dans la société française :
Quel est le groupe religieux qui tend à devenir le plus important ?
C’est le groupe des « sans religion » : de 18 ans à 65 ans et plus, les athées sont plus nombreux globalement que le groupe « catholique » qui est plus important chez les personnes âgées ou le groupe « d’autres religions » qui est faible à n’importe quel âge.
Les « sans religion » (courbe verte) sont plus nombreux chez les jeunes : 47% des 18-24 ans sont sans religion, 31% sont catholiques et 21% sont d’une autre religion.
Chez les 25-34 ans, 43% sont sans religion.
Bref, les sans religion sont le groupe le plus important chez les – de 35 ans.
Chez les + de 65 ans, 78% sont catholiques.
Ainsi, les sans religion constitue le groupe principal chez les jeunes, loin devant les autres religions.
Quelles sont les autres religions en France ?
Parmi les autres religions, il y a 6% de musulmans, 2% de protestants et 1% de juifs et de bouddhistes.
Leur progression reste modeste : en 2050, les musulmans devraient être autour de 10% en France, ce qui est loin d’une explosion du nombre de fidèles ou de pratiquants.
S’il y a basculement de la société française, ce serait plutôt celui d’une diminution progressive du sentiment religieux. La société française poursuit sa sécularisation.
Qu’apporte le graphique 2 en plus du premier ?
Elle situe le nombre de croyants non pas par âge, mais par date. C’est une sorte de frise temporelle.
Le graphique 1 est instantanée contrairement au graphique 2 qui représente une période précise. Le graphique 2 donne aussi la valeur absolue : c’est exactement le pourcentage de catholiques et des autres religions en valeur absolue : la part des groupes dans la population totale.
En France, le sentiment religieux est en diminution régulière et les projections faites dans le futur confirme cette diminution.
Quel est l’intérêt d’étudier le fait religieux en France ?
Il y a 2 raisons :
- Raison géopolitique : les R influencent, déterminent les relations internationales. Ex : Le Pape François donne son point de vue, prend parti. Jean Paul II a été associé à la chute du mur de Berlin car sa femme était polonaise. Le Vatican influence.
Le conflit israélo-palestinien où la R est une clé pour comprendre le M-O qui est l’une des principales zones de tensions dans le monde.
Ces tensions existent en France : elles sont importées en France, elle a toujours voulu garder une diplomatie indépendante face à ce conflit
- L’art et la culture sont imprégnés de symboles religieux. Ces symboles sont profonds et partout dans la société française même si elle est un pays laïc. La mentalité religieuse survit à la R. cette dernière imprègne la société, sa mentalité. Ex : le débat sur le mariage pour tous. L’euthanasie vient du grec signifiant « la mort douce » : accorder à un patient le droit de mourir qui n’a plus rien à attendre des soins = droit de mourir dans la dignité. Le conflit avec la R serait : si Dieu m’a donné la vie, je n’ai pas le droit de mettre fin librement à mon existence. Aussi, la recherche sur les tissus embryonnaires (embryons prêts à être implantés mais non-utilisés : doivent-ils être jetés ou doivent-ils être utilisés pour faire des recherches sur de nouveaux vaccins etc. ?). Les grandes R participent aux comités de bioéthique.
La R se trouve donc à la croisée de la société et de la culture. Elle permet donc de comprendre les enjeux du monde contemporain.
Quelles sont les principales R en France ? Qu’est-ce qui distingue un catholique, d’un juif, d’un musulman ?
Faut-il opposer religiosité à la rationalité ?
Quel avenir pour les R, entre tradition et modernité ? un islam des lumières, un catholicisme en phase avec la société ou au contraire des R qui défendent leurs traditions au détriment de la société ?
- Brève histoire des monothéismes : croire en un Dieu unique, est-ce croire au même Dieu ?
Le monothéisme est une invention récente dans l’histoire de l’humanité : c’est une invention tardive.
« Petit traité d’histoire des religions » de Frédéric LENOIR. Il montre que le monothéisme n’est qu’une des manifestations possibles du sentiment religieux comme le polythéisme, le chamanisme, le bouddhisme.
Le monothéisme n’est pas la manifestation la plus ancienne et peut-être sera amenée à disparaître comme toute autre forme.
Le monothéisme est majoritaire en France.
Qu’est-ce qui rapproche et distingue les grandes R monothéistes ?
D’après l’ordre chronologique…
- Le judaïsme, ou l’invention du monothéisme
Le judaïsme est la 1ère R monothéiste.
Akhenaton est un moment important en Egypte de 1353 à 1357 : il a changé la R, a changé l’art, il a voulu introduire le monothéisme appelé « hénothéisme » où il existerait plusieurs divinités dont une est supérieure aux autres.
...