Recueil de données bipolarité

Recueil de données (Mme V)

19/06/2022

Motif d’hospitalisation 

Madame V, hospitalisée dans le service de soins psychiatriques libre du Large, depuis le 19/05/2022,  après un passage aux urgences pour recrudescence d’angoisses chez une personne présentant un  trouble bipolaire.  

Histoire de la maladie 

Madame V évoque avoir ressenti les premiers signes de troubles bipolaires lors de sa première  grossesse. Elle dit alors qu’elle ne voulait plus avoir d’enfant au moment de la naissance de sa fille et  a donc eu du mal à l’accepter. Par la suite, la patiente s’est donc rendue aux urgences afin de réaliser  des examens qui ont mené au diagnostic de la bipolarité. Madame a donc pu bénéficier d’un  traitement au lithium et d’un suivi psychiatrique à la suite de ce diagnostic. A la suite de celui-ci, la  patiente a vu son état se dégrader et a été victime d’une intoxication au lithium qui l’a amenée à être hospitalisée dans le service de psychiatrie.  

Présentation physique :  

Madame V a 56 ans, elle mesure 1m68, et pèse 95,4 kg. Elle a un IMC de 33,8 qui montre une obésité  modérée. Madame porte des prothèses dentaires en haut et en bas ( celle-ci ne sont plus à la bonne taille depuis une forte perte de poids), des lunettes et se déplace seule.  Elle nécessite une supervision pour la toilette ainsi qu’une aide pour laver son dos. La patiente  montre des tremblements fréquents dues à un surdosage au lithium. La patiente trouve que son  élocution n’est plus la même qu’auparavant. Elle présentait également une addiction au tabac qu’elle est parvenue à stopper depuis le 24 janvier 2022.

Présentation psychologique :  

Madame présente des troubles bipolaires, qui la rendent le plus souvent anxieuse. Elle est par ailleurs cohérente dans ses propos mais montre une amnésie fréquente qui la mène à poser une question  assez fréquemment, comme l’horaire des traitements. Madame se dit anxieuse dans le service car une de ses sœurs y a été hospitalisée avant d’effectuer une autolyse au sein du service. Elle ne sent pas heureuse,  ressent le manque de ses enfants et ne sait pas forcément décrire ce qui ferait son bonheur personnel, ce dont elle a besoin. La patiente montre également des hésitations lors des dialogues.

Présentation socio-familiale :

Madame V est divorcée, elle a 3 enfants de 27, 24 et 15 ans qui ne vivent pas dans la région et dont  elle ressent le manque mais avec qui elle est toujours en contact. Elle a deux sœur, dont une avec qui  elle vivait sur Wimereux et qui s’est suicidée dans le service par la suite. Elle entretien une relation  très conflictuelle avec son neveu qui l’a mise à la porte au décès de sa mère. Elle est sous curatelle  renforcée. Madame a fait des études d’art appliqués avant de travailler dans un atelier de création en  tant que dessinatrice textile. Madame V communique très bien, notamment avec les autres personnes qui  sont hospitalisées, avec lesquelles elle aime passer du temps, devant la télévision entre autres. Elle  aime les activités telles que les balades ou la cuisine ( qu’elle pratique d’ailleurs en ergothérapie, qui a été prescrit le 16/6/22). Sa cousine est la personne de confiance.

Antécédents et traitements en lien

Madame a bénéficié d’une chirurgie au niveau du genou gauche après un accident lors de vacances  au ski. Elle a également été bénéficiaire d’une chirurgie afin de traiter une hernie hiatale.  

Traitements (au 19 juin 2022)

- Cyamémazine, (Tercian) neuroleptiques et antipsychotique, 25 gouttes à 1 mg/goutte, matin, midi et soir afin de traiter les angoisses

- Imovane, (Zopiclone) hypnotique, 7,5 mg au coucher, afin d’aider à l’endormissement et de réduire  les troubles du sommeil.

- Valproate, (Depakine) antiépileptique, 1 comprimé de 500 mg le matin et 2 le soir, afin de réguler les troubles de l’humeur, la bipolarité.

- Oxazépam, (Seresta) anxiolytique, 20 mg matin, midi et soir et 50 mg au coucher, afin de réduire les  angoisses.

- Trihexyphenidyl, (Parkinane) antiparkinsonien, 5mg le matin, permet de réguler les Troubles de  l’humeur. Il réduit également les tremblements induits par les médicaments neuroleptiques au  lithium tels que le Teralithe, principale source du surdosage au lithium de la patiente qui permettait  également de réguler l’humeur.

- Mianserine, (Athymil) antidépresseur, 60 mg le soir, afin d’éviter les états de dépression. - Clozapine, (Leponex), neuroleptique, 100mg au soir afin de réduire les angoisses, suspendu depuis  le 22/05 pour surveillance thérapeutique.

Résumé de la prise en charge :  

Madame V montre encore de fortes angoisses après son arrivée dans le service. Elle bénéficie de  bilan sanguin régulier afin de vérifier sa kaliémie. Elle prend son repas à l’étage et dispose d’un verre canard afin de pouvoir s’hydrater correctement malgré ses tremblements. La patiente bénéficie  également d’entretiens médicaux avec son psychiatre qui lui permettent de verbaliser ses ressentis et  ses angoisses.Mme. bénéficie maintenant d’une prise en charge avec l’ergothérapeute pour s'occuper pendant la journée car disait s’ennuyer au sein du service. Elle s’interroge également sur le décès de sa sœur aînée dans le service et verbalise ces derniers jours des hallucinations nocturnes. Il n’y a pas de retour à domicile prévu pour le moment.  

Macro-cible :  

• Maladie :  

Admission le 19/05/2022, en hospitalisation libre dans le service psychiatrique Le Large pour  recrudescence d’angoisses et surdosage au lithium chez une patiente bipolaire, après passage aux  urgences.  

• Présentation :  

Madame V, femme de 56 ans. 1m68, 95,4 kg, IMC à 33,8 qui montre une obésité modérée. Prothèses  dentaires haut et bas et lunettes. Se déplace seule et a besoin d’une supervision pour la  toilette. Montre des tremblements de mains. Très affectée par le harcèlement moral du neveu qui l’a  expulsée de chez elle, après que sa sœur se soit suicidée dans le service. Avenante auprès des autres  patients.

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