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Objectifs et moyens de la politique budgétaire

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Par   •  24 Mars 2014  •  1 641 Mots (7 Pages)  •  2 404 Vues

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La politique budgétaire constitue, avec la politique monétaire, l’un des principaux leviers de la politique économique de l’État (ensemble des collectivités publiques nationales).

Elle consiste à utiliser les instruments budgétaires à la disposition de l’Etat pour réguler l'activité en conduisant des actions sur les cycles économiques afin d'atteindre les objectifs fixés tant dans le domaine économique que social.

Jusqu’à la crise des années 1930, la gestion des finances publiques a eu pour principal objectif d’assurer le financement des services publics. Le volume des dépenses de l’État n’était alors pas considéré comme une variable susceptible d’influencer le niveau d’activité économique.

L’analyse de l’économiste John Maynard Keynes a modifié cette conception en soulignant l’impact de la politique budgétaire sur le niveau d’activité économique d’un pays. Ainsi, la plupart des pays développés ont mené depuis les années 1930 des politiques de relance budgétaire lors des périodes de récession ou de moindre croissance.

À compter de la crise consécutive au choc pétrolier de 1973, les théoriciens néoclassiques ont cependant souligné les limites de la politique budgétaire et, notamment, les effets néfastes du déficit et de la dette publique.

Nous pouvons par conséquent nous interroger sur la pertinence de la mise en œuvre d’une politique budgétaire d’envergure nationale dans un contexte de globalisation de l’économie ?

Notre plan s’articulera comme suit :

I. Les objectifs de la politique budgétaire

II. Les instruments de cette politique

III. Ses limites

I. Les objectifs de la politique budgétaire

Dans la pratique, il est question pour l’Etat de stimuler la croissance économique, à l’aide des deux composantes de la politique budgétaire que sont les recettes et les dépenses publiques.

En effet, dans les périodes de creux économique, c'est-à-dire lorsque l’activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance à s’accélérer tandis que les entrées de recettes ralentissent mécaniquement. La détérioration de l’activité économique provoque alors un transfert de revenus des administrations publiques vers les ménages et les entreprises, ce qui atténue mécaniquement l’effet du ralentissement économique sur les revenus de ces derniers.

À l’inverse, en période de forte expansion économique, la discipline budgétaire doit permettre de réduire le déficit public (dépenses publiques > recettes publiques), voire de constituer des excédents, qui seront mobilisables ultérieurement. Les prélèvements fiscaux et sociaux augmentent mécaniquement, tandis que les dépenses diminuent.

Par conséquent, les recettes et les dépenses publiques fonctionnent comme des "stabilisateurs automatiques" puisqu’elles exercent spontanément une action d’atténuation des variations conjoncturelles de l’activité économique.

Partant de ce principe, il s’agira pour l’Etat afin d’agir sur l’économie, de moduler la structure de ses recettes et de fixer les priorités dans la répartition de ses dépenses.

II. Les instruments de la politique budgétaire

A) La politique de relance par la demande

En cas de dégradation de la conjoncture économique, les gouvernements peuvent être tentés de mener une politique budgétaire volontariste. Une telle politique consiste à soutenir l’activité économique à court terme, en faisant jouer le "multiplicateur keynésien".

On appelle "multiplicateur keynésien", le mécanisme macroéconomique mis en évidence par Keynes, qui permet de compenser la faiblesse des dépenses privées par un accroissement des dépenses publiques. En effet, une augmentation des dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie épargnés, et pour partie récupérés par les administrations publiques sous la forme d’impôts et de cotisations sociales. Or, la partie de ces revenus supplémentaires qui est consommée vient nourrir la demande intérieure adressée aux entreprises. Ces dernières peuvent dès lors augmenter leurs investissements, leurs emplois, et distribuer des revenus supplémentaires. Le surcroît de dépenses publiques provoque par conséquent un effet multiplicateur qui stimule d’autant plus l’activité économique que les revenus sont peu épargnés, peu imposés, et que la demande de consommation s’adresse principalement aux entreprises nationales.

Pour exemple, l’Etat peut réaliser des investissements en infrastructures publiques, il s’agira de soutenir la demande grâce ces dépenses (transports, autoroutes,.. afin de redynamiser le secteur du BTP) ainsi que par l'intermédiaire de sa propre activité productive (entreprises publiques pouvant investir massivement lorsque le secteur privé ne le fait pas).

B) La politique de relance par l’offre

L’Etat peut également soutenir l’économie en modulant la structure et le montant des recettes prélevées sur les agents économiques

Quand l'État diminue les prélèvements sur les entreprises, la compétitivité nationale s’améliore et les entreprises peuvent produire à moindres coûts. Elles baissent alors leurs prix, augmentant indirectement le pouvoir d'achat, et par suite les quantités vendues, ce qui appelle un accroissement des capacités de production, donc des investissements et des offres d'emplois (susceptibles de réduire le chômage). Une augmentation du profit des entreprises leur permet d'investir et provoque une augmentation de la richesse créée.

La diminution des prélèvements peut revêtir plusieurs formes parmi lesquelles nous pouvons citer : la baisse d’impôts, le versement de subventions, la mise en place de bonifications d'intérêt (grâce auxquelles les banques accordent des taux d'intérêt moins élevés que ceux du marché avec une aide de l'État qui comble

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