La réfection d’un pansement complexe chez une personne Schizophrène qui refuse le soin
Étude de cas : La réfection d’un pansement complexe chez une personne Schizophrène qui refuse le soin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar TacTil • 27 Octobre 2015 • Étude de cas • 1 577 Mots (7 Pages) • 1 555 Vues
ANALYSE DE PRATIQUE
PROFESSIONNELLE
STAGE N°2
La réfection d’un pansement complexe chez une personne Schizophrène qui refuse le soin
Service d’admission en psychiatrie (John Cade)
C.H. Guillaume Régnier de Rennes.
Description de la situation et de son contexte
Le soin se déroule en unité d’admission au sein du service John Cade du CH Guillaume Régnier. Dans la chambre de Mme H.
Mme H, 35 ans, est une personne qui vit seule à son domicile, elle est paraplégique et se déplace en fauteuil roulant électrique. Elle a un fils de 14 ans qui vit avec son père. Mme H est sous curatelle et ne possède pas d’aide à domicile. Elle est atteinte de schizophrénie.
Elle a été transmise au CHGR par le CHU de Ponchaillou mi-janvier puisque sa prise en charge par le CHU n’était plus possible de par sa pathologie. En effet, avant son entré au CHU, Mme H était en rupture de traitement, elle a été retrouvé par les pompiers à un arrêt d’un métro et conduite aux urgences.
Observations somatiques d’entrée :
- Mauvais état général.
- Mauvais état buccodentaire.
- Cachexique.
- Auto évacuation des selles, abdomen difficilement dépressible sans défense ni contracture.
- Auto sondage des urines.
- Etat d’incurie majeur, hospitalisée au CHU pour tableau de sepsis sévère.
- Para-parétique.
- Portes d’entrée multiples dont urospsis avec probable rétention urinaire purulente sur vessie neurologique.
- Ostéite active de la tubérosité ischiatique et du tiers distal de la branche ischiopubienne gauche, escarres multiples étendus au sacrum, ischion et trochanter.
Observations psychiatriques :
- Orientée dans le temps et dans l’espace.
- Incurie manifeste avec escarres constatés.
- D’emblée réticente avec des signes de dissociation idéo-affective et intellectuelle.
- Devient rapidement sthénique quand on ne va pas dans son sens et peu partir dans de grandes colères.
- Notion de persécution, discours dissocié donc difficilement compréhensible.
- Accélération psychique, logorrhéique.
- Ne rapporte pas d’idée suicidaire.
Traitements :
- Acide Folique 5mg
- Bactrim forte
- Calcidose vitamine D3
- Lepticur 10mg
- Loxapac 25mg/ml
- Magne B6
- Nicobion 500mg
- Olanzapine arrow 10mg
- Seresta 50mg
- Valproate arrow 500mg
- Zaldiar 37,5mg/325mg, avant réfection du pansement
Traitement si besoin :
- Loxapac 50mg/2ml (injection), si agitation
- Loxapac 25mg/ml (solution buvable), si agitation
- Doliprane 1g (oral), si température
- Imovane 7,5mg (oral), si insomnie
Le soin dont il s’agit pour Mme H est la réfection de pansements d’escarres au niveau siège qui sont au nombre de 5. Ce sont des plaies impressionnantes très profondes, creusées, de grande taille, dont certaines sont fibrineuses et mal odorantes. Elles évoluent de jours en jours mais il est impossible d’établir un diagnostic favorable pour la guérison des escarres. En effet, énormément de facteurs rentrent en jeu et l’état psychologique très instable de la patiente ne permet pas une guérison des plaies dans les meilleures conditions.
Déroulement et réalisation du soin
Pour réaliser le soin il faut, avant toute chose, le faire accepter par la patiente qui est très réticente et le refuse très régulièrement. Nous demandons à la patiente de réaliser sa douche avant le soin et en général après son petit déjeuné afin d’être dans les meilleures conditions d’asepsie possible. Ce qu’elle refuse, alors je lui explique l’importance de réaliser sa douche mais s’emporte et part dans une grande colère en me disant qu’elle n’avait pas envie.
Le travail infirmier consiste à effectuer des soins sur prescription médicale ou selon le rôle propre. Il ne s'agit pas simplement de l'application technique d'un traitement ou d’un acte technique. La communication entre le soignant et le soigné est une condition essentielle au bon déroulement des soins. Le rôle du soignant est le reflet d'un ensemble d'activité, il représente une ligne de conduite, un ensemble d'attitudes et de comportements requis pour soigner. Malgré tout, parfois, il est difficile pour un soignant de faire comprendre l’importance du soin si le patient ne le souhaite pas même s’il sait l’importance et l’impact que cela a sur sa santé ou l’amélioration de celle-ci. Cela est d’autant plus difficile lors que l’on fait face à des personnes psychotiques en crise. Pour ne pas braquer Mme H davantage afin d’éviter qu’elle refuse le pansement, je capitule et lui dis que je viendrais réaliser ses pansements vers 11h. Elle accepte mais je sais pertinemment qu’elle peut changer d’avis à tout moment.
Pendant ce temps, je vais dans la salle de soin pour regarder le protocole mis en place par le médecin afin de bien respecter les étapes. Ensuite je prépare mon chariot à pansement en prenant tout le matériel nécessaire, je fais attention à ce qu’il ne manque rien car il sera difficile pour moi de stopper le soin en pleine réalisation pour aller chercher du matériel manquant d’autant plus que ça pourrait compliquer les choses d’un point de vue relationnel vis-à-vis de ma patiente.
Voici le matériel nécessaire à la réfection des pansements :
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