Analyse de situation hygiène UE 2.10
Analyse sectorielle : Analyse de situation hygiène UE 2.10. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Safaa Fakhri • 7 Mars 2017 • Analyse sectorielle • 1 339 Mots (6 Pages) • 10 284 Vues
Numéro d'anonymat : 60
Analyse de situation
Introduction
Actuellement en première année en institut de formation en soins infirmiers. Dans le cadre de la validation de l'UE 2.10 S1: « Infectiologie Hygiène », j'ai fait un travail d'analyse de situation rencontrée en stage qui m'a étonné et énormément questionné. Ma première affectation de stage se trouve dans une unité de soins longue durée composée de 23 lits. Le personnel du service est composé d'une cadre de santé, d'infirmiers diplômés d'état, d'aides-soignantes, d'agents de service hospitalier, d'étudiants en stage (infirmier, aide-soignant…). Il y a généralement une infirmière et deux aides-soignants par poste.
Observations et étonnements
Au moment de la toilette complète du matin, l’infirmière et moi-même entrons dans la chambre de Madame R, qui possède sur son lit un sécuridrap. Étonnée par ce sécuridrap, l’infirmière m’explique alors pourquoi Mme R en possède un ; Madame R est très désorientée, agitée parfois, essaye de se lever alors qu’elle ne tient plus sur ses jambes et a déjà eu de nombreuses chutes de son lit. Le sécuridrap est un couchage spécifique conçu à l'image d'une gigoteuse pour enfant qui permet de sécuriser les patients désorientés ou présentant des risques de chute du lit en évitant l'usage de sangles ou autres contentions contraignantes. Le patient reste ainsi couvert en permanence et peut malgré tout s'asseoir, dormir sur le dos ou sur le côté et ceci sans possibilité de se dévêtir et sans accès à son change. L'ouverture par fermeture à glissière permet de changer, toiletter et habiller le patient sans manipulations ni mouvements sources de douleurs ou d'agitations. Madame R ne présente aucune contrainte à ce dispositif de maintien au lit.
Nous commençons donc la toilette et nous nous apercevons que le sécuridrap a été souillé par des selles, l'infirmière très embêtée s'est mise à nettoyer le sécuridrap comme elle l'a pu, étonnée par son geste qui était en contradiction avec les règles d'hygiène et d'infectiologie qui m'ont été jusqu'ici enseigné. Je lui demande alors pourquoi elle fait cela ? Et pourquoi elle n'enlève pas tout simplement le sécuridrap pour en mettre un autre propre ? C'est alors qu'elle m'a expliqué qu'il n'y en avait pas d'autre de disponible et qu'elle n'avait pas d'autre choix que de le laisser.
Je me suis donc interrogée premièrement sur les causes qui ont contrainte l'infirmière à laisser ce sécuridrap, puis sur les conséquences sur la patiente, et enfin sur les solutions envisageable.
- Les causes
Tout d'abord, le manque de moyens matériel est la première cause, en effet le service ne possédait pas réellement un vrai stock de sécuridrap, malgré qu'ils soient utilisés seulement pour deux patientes dans tout le service on se retrouvait parfois à cours de sécuridrap, se fût le cas lors de ma situation d'hygiène, il n'y avait donc aucun autre sécuridrap disponible dans tout le service ainsi qu'aucun autre moyen de contention. Il faut savoir que le pavillon dans lequel se trouvait mon unité possédait une seule machine à laver pour les trois services et qu'il n'était pas possible d'y laver les sécuridraps souillés avec des selles, ceux-ci était envoyés à la blanchisserie.
C'est ici que se pose notre second problème, en effet c'est en questionnant les membres de l'équipe soignante que j'ai appris que lorsque les sécuridraps étaient envoyés à la blanchisserie leur cheminement pouvait parfois être très long, puisque les délais de récupération peuvent aller de 7 jours à plus de 2 mois car ceux-ci dépendent du nombre de sécuridrap réceptionné par la blanchisserie, en effet elle doit attendre que les sécuridraps soient suffisamment nombreux pour commencer le lavage, dans le cas contraire ceux-ci sont stockés en attente, se qui tend à diminuer le nombre de sécuridrap disponibles dans le service.
Enfin la dernière cause s'inscrit sur un plan sécuritaire, puisque l'infirmière a choisi de laisser ce sécuridrap souillé en m'expliquant que cette contention est un acte de soin qui peut s'avérer nécessaire pour assurer la sécurité de Madame R car celle-ci peut se montrer très agitée en essayant de se lever alors qu'elle ne tiens plus sur ses jambes, elle représenterait donc un réel danger pour elle même et risquerait de chuter si elle n'était pas contenue par un sécuridrap.
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