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APP : Tentative de suicide médicamenteuse

Rapport de stage : APP : Tentative de suicide médicamenteuse. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2017  •  Rapport de stage  •  1 807 Mots (8 Pages)  •  1 279 Vues

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1. Thème de la situation

La situation présentée ci-dessous porte sur la prise en charge d’une patiente ayant fait une tentative suicide médicamenteuse.

2. Description de la situation

La situation se déroule le matin du 17 novembre 2016, Mme M. une patiente de 17ans a été conduite aux urgences par les pompiers, suite à une intoxication médicamenteuse volontaire. Elle a ensuite été transférer dans la nuit dans le service d'unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) pour une surveillance et une prise en charge psychologique.

Cette adolescente aurait menacé son beau père et sa mère de se suicider, tout en cherchant l’arme de service de son beau père policier, avant de s’enfermer dans la salle de bain et d’ingérer des médicaments pour mettre fin à ses jours.

Des soins sont programmés pour cette patiente à 8h, dont une prise de sang et la pose d'une poche d’hydratation de 1000 ml de Chlorure de sodium 0,9% sur 12h, prescrits par le médecin du service. L'objectif de cette situation est d’obtenir le consentement de la patiente afin de débuter les soins infirmiers, mais aussi une aide psychologique faisant suite à son acte d’autolyse.

Je ressentais de l’appréhension à l’idée de rentrer dans la chambre de cette patiente et débuter mon soin toute seule. En effet, il s’agissait pour moi de la première fois que j’allais m’occuper d’une personne ayant effectué un acte d’autolyse et j’étais consciente que cette personne souffrait d’une grande détresse psychologique. Je m’interrogeais sur mes capacités à débuter un soin relationnel car il s’agissait d’une véritable mise en pratique de mes connaissances acquises à l’école. Est-ce que j’allais trouver les mots justes pour m’adresser à cette personne ? Lui faire accepter mes soins, la rassurer ?

Je me demandais aussi si la patiente allait être agressive, dans le refus des soins, ou encore si elle allait être en état de choc face à son acte, et cette hospitalisation en urgence.

Après avoir vérifié les prescriptions médicales dans le dossier de soin de la patiente, et après avoir préparer mon matériel nécessaire à la réalisation, je me dirige vers la chambre de la patiente avec une certaine appréhension. Je frappe à la porte avant d'entrer mais sans réponse de la part du patient. Je décide alors d'entrer doucement.

En arrivant dans la chambre, je me présente comme étant élève infirmière et je lui demande comment est ce qu’elle se sent, et si elle a passé une bonne nuit. J'observe alors une jeune fille recroquevillée sur elle-même, les yeux rouges et larmoyants. Elle me confie en larme qu'elle regrette ce qu’elle a fait, qu’elle souhaite rentrer et voir ses parents. Elle me demande également aussitôt qu’on lui retire son cathéter.

Je lui explique calmement les soins que je dois entreprendre avant son retour au domicile.

Je lui dis avec une voix posée et avec des mots simples que premièrement, j'ai une prise de sang à lui faire afin de savoir si les médicaments qu'elle a ingérée étaient toujours présents dans son organisme, et avaient engendrer des modifications, et que je ne pouvais malheureusement pas enlever le cathéter parce que je devais y brancher une poche de Nacl 0,9% afin de l'aider à éliminer plus rapidement les substances ingérées. De plus, je l’informe qu'après ces soins, il est tout à fait possible de lui apporter le téléphone du service pour qu'elle puisse joindre sa famille.

Après ces explications, la jeune fille me paraît plus détendue, et se repositionne face à moi. J’obtiens ainsi sans difficulté son consentement pour les soins que je dois lui procurer.

Tout en préparant mes soins et dans le but de détendre l’atmosphère, j’instaure une relation de confiance avec la patiente, je lui demande en quelle classe elle est, si elle a des frères et sœurs, etc. La patiente répond volontiers à ma question avec des réponses assez brèves, puis au fur et à mesure de ses réponses je sens que le ton de sa voix ainsi que les traits de son visage s'adoucissent. En la voyant plus détendue, j’entreprends la prise de sang et c’est alors que celle-ci commence à se confier à moi. En effet elle me raconte d’elle même sa dispute avec son petit ami et ce qui l'avait amené à prendre des médicaments. Elle me confie qu’elle n’avait pas eu réellement envie de se suicider, elle voulait être dans la provocation pour qu’on s’intéresse davantage à elle. Elle me raconte par la suite son passé douloureux, je lui pose quelques questions pour en savoir un peu plus sans pour autant être insistante. J’engage une écoute active, empathique et sans jugement, et je laisse le temps à la patiente de répondre, et quand il me semble nécessaire je laisse quelques secondes de silence à certains moments. Une fois cette longue discussion terminée, j'en profite pour informer la patiente que la psychologue passerait dans la journée et qu’elle pourrait en reparler avec elle si elle le souhaitait.

Après avoir finit mes soins, la jeune fille me remercie car elle me dit que le fait d’en avoir parlé avec moi ça lui faisait beaucoup de bien, d’être entendue et comprise. Elle ajoute également qu’elle souhaiterait que je lui apporte un téléphone afin de contacter ses parents, chose que je fais aussitôt.

3. Questionnement dans ce vécu

De nombreuses questions me sont venues à l’esprit face a cette situation :

Dans un premier temps, je me suis sentie mal à l'aise en voyant la patiente en pleurs, je me suis demandé comment je pouvais faire pour la consoler, quels mots je devais employer, et comment je devais intervenir.

L’attitude que j’ai eu avec la patiente a-t-elle permit de conforter la

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